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Question de corpusAprès avoir lu attentivement les textes du corpus, vous répondrez à la question suivante : comment l’hypocrisie est-elle dénoncée dans les différents textes ?

Publié le 23/05/2020

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Question de corpus



Après avoir lu attentivement les textes du corpus, vous répondrez à la question suivante : comment l’hypocrisie est-elle dénoncée dans les différents textes ?
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« Question de corpus ➢ Après avoir lu attentivement les textes du corpus, vous répondrez à la question suivante : comment l’hypocrisie est-elle dénoncée dans les différents textes ? « L’hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu », c’est ainsi que François de La Rochefoucauld définie l’hypocrisie.

L 'hypocrisie désigne l'art de cacher ses intentions, ou de tricher sur ses sentiments, ses pensées.

Le personnage hypocrite a donc des actes qui ne correspondent pas à sa pensée et il tient une parole trompeuse en dissimulent ses véritables sentiments.

Il peut aussi faire preuve de vertus qu’il n’a pas.

Le corpus à notre disposition nous permet d’approfondir cette notion d’hypocrisie relativement répandue dans la littérature.

Ce corpus est composé de textes au nombre de trois et de genres littéraires différents.

Le premier est un sonnet figurant dans le recueil Les Regrets : sonnet CL et écrit par J.

DU BELLAY (1558).

Au cours du XVI°, les rois de France cherchent à affermir leur pouvoir en s’appuyant notamment sur une réorganisation et une centralisation de la cour.

Le personnage du courtisan fait alors pleinement son entrée dans le monde politique et dans l’univers des Lettres.

Du Bellay en dresse un portrait poétique dans son sonnet.

Le deuxiè me est la célèbre comédie de MOLIERE, Le Tartuffe ou l’imposteur écrite en 1667 et à l’origine de tant de scandales à l’époque.

En effet, e lle fut interdite quelques jours après la première représentation. Pourtant, Molière n'y renoncera jamais.

Parmi les thèmes abordés dans la pièce, le thème principal est effectivement l’hypocrisie.

Le troisième et ultime texte est une œuvre écrite par J.

de La BRUYERE en 1688 : Les Caractères , « De la société et de la conversation».

Lorsque La Bruyère publie sa première édition des Caractères, traduits du grec, i l s’affirme par ce titre partisan des « Anciens », et l’œuvre a rencontré immédiatement le succès : les lecteurs se plaisent à chercher qui se cache derrière chaque portrait… Ainsi, comment l’hypocrisie est-elle dénoncée dans les différents textes ? Notre étude portera tout d’abord sur la façon dont les auteurs (au moyen de divers mécanismes) introduisent et dévalorisent le comportement hypocrite dans la perspective de leur texte.

Par la suite, nous étudierons en quoi ces textes constituent un réquisitoire de la cour, du monde mondain, religieux et éventuellement de l’autorité, jugés hypocrites par ces auteurs. De prime abord, chacun des textes du corpus qui nous est proposé offre une vision péjorative et ostensiblement négative de l’hypocrisie que cela soit à travers la critique des « vieux singes de cour » de DU BELLAY, du « franc charlatan » de MOLIERE ou encore de la « souffrance » des partisans de Théodecte dans le texte de La BRUYERE.

En effet, l e poète humaniste qu’est DU BELLAY use ici du cadre du sonnet pour émettre un jugement sévère sur le courtisan au XVI e siècle.

Il recourt initialement à un discret dialogisme pour exprimer son mépris envers ces favoris, un dédain que mime l’allitération en « R », notamment dans la première strophe.

Il use de ses vers pour exposer une prise de position virulente ainsi qu’en témoignent les marques de la 1ère personne, « je ne saurai regarder d’un bon œil « au v 1, puis « me dépite » au v 12.

Sa désapprobation est signifiée dès l’entame du poème par l’expression « regarder d’un bon œil », employée dans un contexte négatif, et son dépit se trouve renchéri par la rencontre à la rime des termes « dépite » et « hypocrites ».

On relève également l’omniprésence du registre satirique à travers le poème.

La métaphore animalière des « Singes de cour » s’avère, à ce titre, particulièrement dépréciative, ce que renchérit le recours surprenant à la majuscule. Loin de magnifier le courtisan, elle semble là pour exhiber ses défauts et souligner l’inanité de son comportement.

Le courtisan est en effet présenté comme un être ridicule, un imitateur ainsi que le signifient les termes appartenant au champ lexical de la copie comme « contrefaire » v 2, « ils font le pareil » v 5 ou encore la comparaison « comme eux ».

Le singe est alors choisi pour sa réputation de copieur.

Le champ lexical péjoratif semble lui aussi efficace Pour dynamiser ce portrait et le rendre plus criant de vérité, le poète représente le courtisan en action.

Le présent à valeur itérative actualise l’action, la rapproche du lecteur.

Les verbes utilisés, comme « diront », « voir », « ils vont caresser » « ils le montrent du doigt » ou encore « rire », évoquent des mouvements, des sons et créent une impression de vie plus propre à capter l’attention du lecteur.

Le courtisan est alors appréhendé dans la réalisation de ses vices, comme en flagrant délit. Toutefois, le défaut le plus développé dans cette caricature demeure l’hypocrisie.

Elle est traduite dans le premier tercet par des antithèses comme « bon visage » et « crèvent de rage ».

La rencontre à la rime de ces deux expressions antithétiques confère un écho accusateur à cette hypocrisie.

Il en va de même au v 10 avec le verbe « caresser », mis en relief sous l’accent à l’hémistiche, qui contredit le terme « rage » ainsi que le souligne la locution « bien que ».

Une telle fausseté est d’autant plus condamnable qu’elle est systématique ainsi que l’indique l’anaphore du terme « si » et le parallélisme de construction des vers 5, 6, 9 et 11.

Ainsi donc ce texte a pour vocation principale la discréditation des. »

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