Quelle image de la femme nous apportent donc le livre et ses antécédents ?
Publié le 21/12/2021
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«
«Tout chef-d'oeuvre nécessite un brouillon préalable, c'est pourquoi Dieu créa l'homme
avant la femme», déclame-t-on plaisamment.
Cependant le problème de la condition
féminine suscite actuellement de nombreuses mesures et de multiples discours.
Parallèlement à ces devises, on peut s'interroger sur la place réservée à la compagne de
l'homme dans le contexte littéraire.
Quelle image de la femme nous apportent donc le
livre et ses antécédents ?
Selon les époques, selon les auteurs, la femme change de visage.
Elle est en quelque
sorte un miroir à faces multiples et variées.
Cependant sa place dans la littérature est,
souvent, il faut le reconnaître, le reflet de celle que la société a daigné lui accorder.
La Bible nous la présente comme un être insignifiant et faible, dérisoire.
Elle interprète la
réplique de Jésus lors des Noces de Cana comme une rebuffade et déclare en fait que les
femmes n'ont pas à s'occuper des affaires publiques ; la Vierge Marie, symbole de la
pureté, mère de Jésus, essuya cette réponse sèche et froide de son fils : « Femme, de
quoi te mêles-tu ? » Voltaire, lui aussi, anti-féministe convaincu, rie manqua jamais de
railler la femme et son insensibilité, son inconstance.
Sémire, la belle promise du sage
Zadig, n'est ni plus ni moins qu'une jolie fleur frivole et peu raisonnable.
Or le philosophe
froid et lucide, amoureux de la raison, resta un célibataire heureux et conseilla au sage
de ne jamais prendre femme.
Le récit de la prise de Jéricho, tel que Victor Hugo le
transpose dans Les Châtiments, insiste sur la présence des femmes qui filent leur
quenouille.
La femme semble donc ne rien représenter ; elle est véritablement insignifiante quand on
ne l'accable pas de défauts.
Elle sait être méchante ou jalouse à plaisir, comme la reine Cléopâtre ou la belle-mère de
Blanche neige.
Elle est infidèle et trompeuse, habile à manier l'homme, comme la
Célimène de Molière, hypocrite et fausse prude comme Arsinoé.
Or son sort est bien
médiocre.
On la voit toujours travaillant et s'affairant à son ménage ou à sa cuisine, soucieuse du
menu à préparer et menant les enfants en classe ; les premiers manuels scolaires nous
présentent cette image de la maman de Rémi et Colette, et c'est bien souvent la
conception de la femme que les bambins se font.
La femme est-elle aussi évoquée sous
cet angle dans la littérature — disons : plus évoluée ?
Henriette, héroïne de Balzac, n'a rien à envier à la douce maman de Rémi et Colette.
Elle
est la femme cajolant ses enfants et dévouée à leurs soins.
Elle veille et les console, se
montre attentive au moindre de leurs troubles ; sa vie est monotone, son amour se perd
dans l'abîme de l'habitude et sa sensibilité souffre.
Être faible et malheureux, mère
accomplie, telle est la place d'Henriette dans cette société.
Comme la jeune veuve Célimène, création de Molière, elle a sans doute fait un mariage
de convenance ou d'intérêt, et le sort des femmes de ces siècles anciens, même si
Molière était du XVIIe siècle et Balzac du XIXe, était de réaliser un mariage capable de
leur procurer une vie matérielle satisfaisante.
Comme quoi la littérature est parfois le
reflet de la réalité et a pu faire dire à Stendhal : «On ne peut plus atteindre au vrai que
dans le roman»...
Souvent la divine créature est intimement liée à l'amour, qui passe aux yeux de certains
comme le sentiment suprême.
Il semble qu'elle ne fût créée que pour satisfaire un besoin
d'amour et que mis à part la cuisine et l'amour, elle n'ait qu'une vie bien pauvre.
Pagnol,
académicien et auteur, nous décrit Angéle ou la fille du puisatier prise au jeu de l'amour ;
enceintes, elles n'attendent plus rien de la vie que le mariage, la vie de mère et le
pardon presque impossible du père, la mère n'ayant rien à dire.
C'est donc cela, la vie de
femme ?
De leur côté, Blanche-Neige et Cendrillon, après d'âpres épreuves, découvrent le bonheur
dans le mariage de leur rêve avec le Prince Charmant, mystérieux et riche ; et ils auront
beaucoup d'enfants que la mère devra élever dans l'honneur et la dignité, ô femme, rêve
d'amour, qui bientôt se transforme en mère accomplie ! Lamartine et Nerval t'ont pleurée
et fait de toi leur unique raison de vivre.
Baudelaire a toujours regretté la mère qu'il n'a
pour ainsi dire jamais eue et Verlaine, obsédé par les femmes et l'amour, voyait en la
créature de Dieu un être délicat, triste, mélancolique, compréhensif et tendre, et
recherchait avant tout l'amour maternel.
».
»
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