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Que pensez-vous du sort des immigrés ?

Publié le 09/12/2021

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Il y a en France plus de 10 millions d'étrangers, les travailleurs immigrés en constituent une large part. Le plus souvent, ceux-ci viennent seuls, sans leur famille restée au pays. C'est une situation très difficile à vivre, affectivement : cela fait des enfants sans père, une femme sans mari, soumise totalement à l'autorité du clan familial. Des écrivains arabes de langue française, Kateb Yacine, Tahar Ben Jelloun, romancier et journaliste du Monde, ont décrit ce thème de l'absence. Cela fait aussi des hommes seuls, abrutis de travail, sans loisirs, coupés de leurs pratiques religieuses et culturelles. Aussi, beaucoup d'entre eux à présent, préfèrent faire venir leur famille dès qu'ils ont trouvé un logement. Mais ensuite, il leur est plus difficile de repartir, les enfants n'ayant plus aucune attache avec leur pays d'origine. Et alors se pose le problème de la seconde génération...

« Il y a en France plus de 10 millions d'étrangers, les travailleurs immigrés en constituent une large part.

Le plussouvent, ceux-ci viennent seuls, sans leur famille restée au pays.

C'est une situation très difficile à vivre,affectivement : cela fait des enfants sans père, une femme sans mari, soumise totalement à l'autorité du clanfamilial.

Des écrivains arabes de langue française, Kateb Yacine, Tahar Ben Jelloun, romancier et journaliste duMonde, ont décrit ce thème de l'absence.

Cela fait aussi des hommes seuls, abrutis de travail, sans loisirs, coupésde leurs pratiques religieuses et culturelles.

Aussi, beaucoup d'entre eux à présent, préfèrent faire venir leur familledès qu'ils ont trouvé un logement.

Mais ensuite, il leur est plus difficile de repartir, les enfants n'ayant plus aucuneattache avec leur pays d'origine.

Et alors se pose le problème de la seconde génération...Quel est objectivement le sort réservé aux immigrés ? En premier lieu, malgré les lois contre le racisme (1972), ilssont en proie au racisme sous ses formes les plus ordinaires, dans la vie de tous les jours : quolibets, refus de servirdans les lieux publics...

Plus grave est le refus d'embauche : nombre d'emplois leur sont refusés à cause de lacouleur de leur peau.

Plus caché encore est le refus d'union, on ne souhaite pas pour ses enfants un mariage avecun homme de couleur.

Une autre réalité de la vie des immigrés, c'est l'humiliation Parce qu'on sait qu'ils sont sansdéfense, qu'ils sont peu nombreux et facilement identifiables, ils sont les victimes toutes désignées de ceux qui seprennent pour des petits chefs qui compensent sur eux, avec lâcheté, tout ce qu'ils doivent accepter de la part desautres Français.

Mais la plus grave des humiliations, ce sont les conditions de vie qui leur sont imparties.

Lesimmigrés sont souvent mal logés.

Il existe trop peu de foyers pour célibataires, très souvent les hommes seulspartagent à plusieurs des taudis sans confort, dont le loyer est exagéré.

Par ailleurs, on a baptisé citésd'hébergement des locaux vétustes ne présentant aucune garantie de sécurité, où le moindre incident prend tout desuite des proportions dramatiques.

Dernièrement encore, les journaux ont mentionné des incendies qui coûtèrent lavie à quelques hommes surpris dans leur sommeil.

Ces cités d'hébergement, ces foyers construits dans des quartierspériphériques des grandes villes ou concentrés dans certaines banlieues, constituent rapidement des ghettos ous'accumulent tous les problèmes (chômage, délinquance...).

Un autre aspect de la vie des immigrés, c'est l'échecscolaire que connaissent particulièrement leurs enfants.

Sans diplôme, ou munis de diplômes dévalués, ils subissentplus que les autres le chômage.

L'échec scolaire engendre donc la marginalisation de ces enfants de la deuxièmegénération. Pour l'avenir, il convient de choisir.

Ou bien nous n'en voulons pas pour des raisons diverses (on n'en a plus besoinpour l'économie ; par racisme...) et nous les renvoyons chez eux, dignement, en accord avec leurs pays d'origine.Ou bien, nous les gardons parce que nous en avons besoin.

Il faut donc être conséquent et leur assurer desconditions de vie décentes, à défaut de leur tendre la main.

Car l'égoïsme actuel comporte des risques d'explosion,surtout pour la deuxième génération.

C'est sur elle que repose la réussite ou l'échec de la politique d'immigration, s'ily en a une.Jusqu'à présent, rien n'est vraiment organisé pour eux.

Les initiatives personnelles sont seulement encouragées.Ainsi, dans des quartiers d'immigrés, certains instituteurs ont proposé un apprentissage parallèle des deux langues :langue maternelle et française, reconnaissant par là l'existence des cultures d'origine.

Tout est là en effet : il fautnon seulement reconnaître mais aussi laisser s'exprimer cette différence.

Plus il y a d'enfants4e cette deuxièmegénération (les beurs : berbères européens) à se faire entendre soit par la musique, l'écriture, la peinture, às'affirmer d'une façon plus générale, plus les autres s'y reconnaissant, auront de chance de s'intégrer comme sesont intégrées les différentes vagues précédentes d'immigrés (russes, italiens, etc.).Pour conclure, il faut remarquer que les immigrés eux aussi doivent faire cet effort d'intégration et ne pas toutattendre de leur pays d'accueil.

Ainsi, ils peuvent s'organiser dans leur travail avec les autres travailleurs pour neplus subir le bon vouloir de l'employeur ; ils peuvent aussi s'organiser dans la cité, en prenant des responsabilités ausein des municipalités.Enfin, ils doivent surmonter le racisme que certains manifestent envers les Français, soit par réaction de défense,soit par fierté blessée (on est méprisé, on méprise à son tour).

Ainsi pourront s'établir les conditions d'un dialogue.. »

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