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province, n.

Publié le 08/12/2021

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province, n.f., division géographique de l'ancienne France. À la fin de l'Empire romain, les
territoires soumis en Gaule étaient divisés en dix-sept provinciae sénatoriales ou impériales.
L'héritage que laissa en France cette administration fut une division régionale en provinces :
un enchevêtrement de pouvoirs féodaux s'exerçait au Moyen Âge sur ces territoires aux
frontières mal précisées, peu à peu dominés par de grandes maisons nobles. Réunies au
royaume de France par association ou héritage, les provinces acceptaient la souveraineté
royale contre le maintien de leurs coutumes (rédigées au XVIe siècle par les états
provinciaux).

Organisation et administration.
Les provinces, entités très vivantes par leurs traditions, leurs lois, leurs langues, n'avaient
aucune existence administrative. Au XVIe siècle, la monarchie dessina de vastes
gouvernements, correspondant plus ou moins aux provinces historiques, confiés à des
gouverneurs aux compétences très larges et dont l'autonomie était importante en raison,
notamment, de la lenteur des communications. Ces gouvernements étaient souvent
confiés aux grandes dynasties provinciales, les Montmorency en Languedoc ou les Guise
en Lorraine, qui en firent la base de leurs ambitions politiques au moment de la création de
la Ligue en 1576. La levée de l'impôt fut organisée dans le même temps dans le cadre des
généralités (au nombre de trente-quatre en 1789), qui s'imposèrent progressivement
comme les vraies circonscriptions administratives du pays ; elles ne coïncidaient pas
toujours exactement avec les provinces (la Normandie, par exemple, formait les trois
généralités de Rouen, Caen et Alençon). À la fin du règne de Louis XIV, la concentration du
pouvoir royal et sa mainmise sur l'ensemble des affaires du royaume s'accentuèrent avec
l'instauration d'intendants de justice, de police et des finances, administrateurs d'une ou
deux généralités. La monarchie absolue consacra la prééminence de la cour et de la
capitale sur ce qu'on commença à appeler la « province », lieu de disgrâce et
d'éloignement des centres de décision politique.
La Révolution française marqua un pas décisif dans l'édification d'un espace national en
abolissant les privilèges provinciaux. En 1790, la France fut divisée en quatre-vingt-trois
départements qui respectaient en gros le cadre provincial (la Bretagne formait quatre
départements, mais la Haute-Garonne groupait le Comminges avec des fragments du
Languedoc et de la Gascogne). Au XIXe siècle, les régimes successifs contribuèrent à la
centralisation du pouvoir à Paris et à la lutte contre les particularismes provinciaux (langues
et dialectes), la province devenant en politique comme en littérature (Balzac) symbole
d'archaïsme, de lenteur, de ruralité. Sous la IIIe République, les droits des provinces furent
le thème privilégié des partisans d'un retour à l'ancien régime monarchique. Les défenseurs
des langues et des folklores provinciaux se rallièrent alors au terme plus neutre de
« région », qui devint au XXe siècle l'enjeu des débats sur la décentralisation.
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