Préalpes.

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Préalpes.
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PRÉSENTATION

Préalpes, ensemble de systèmes montagneux situés dans la partie externe de la chaîne alpine.

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GÉOGRAPHIE

Les Préalpes dessinent un arc tendu de l'Autriche à la Méditerranée, sur la bordure septentrionale et occidentale de la chaîne. D'est en ouest, on distingue les Préalpes de
Basse-Autriche et les Préalpes de Salzbourg ; en Allemagne, les Préalpes de Bavière et l'Allgäu ; en Suisse, les Préalpes de Saint-Gall, des Quatre-Cantons, de Berne et de
Fribourg ; en France, les Préalpes du Nord (Chablais-Giffre, Bornes, Bauges, Grande-Chartreuse, Vercors et Dévoluy) et les Préalpes du Sud (Diois, Baronnies et monts de
Vaucluse à l'ouest de la Durance, et Préalpes de Digne, de Castellane et de Nice à l'est de la Durance). Les Préalpes se distinguent des Grandes Alpes par leur position
périphérique au sein de la chaîne, leur constitution géologique à dominante sédimentaire (domaine subalpin), et des altitudes en dessous de 3 000 m.

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FORMATION GÉOLOGIQUE

Les Préalpes sont essentiellement constituées de roches sédimentaires, formées au mésozoïque (secondaire) et dans la première moitié du cénozoïque (tertiaire) dans des
mers de profondeurs variables. De puissantes séries calcaires alternent avec des séries marneuses (dominantes à la base de la pile sédimentaire), qui ont constitué des
plans de décollement au-dessus du socle : ces roches tendres du jurassique affleurent dans les larges sillons qui séparent les Préalpes des massifs cristallins (Sillon alpin
des Alpes françaises du Nord, vallées de l'Inn et de la Salzach en Autriche).
Il s'agit de la partie la plus jeune des Alpes, formée au cours de l'ère tertiaire, en des phases d'âge et de nombre variables. La surrection des môles cristallins centraux a
provoqué l'écoulement par gravité de la couverture sédimentaire, qui s'est dès lors plissée. Le style des plis est moins régulier et calme que dans le Jura, avec de nombreux
plis déversés, voire couchés, des plis failles, etc. Outre les plis formés sur place (autochtones), des structures plissées paraissent liées à des charriages de grande ampleur,
du Chablais à l'Autriche. L'élévation des plis et les différences de dureté du sous-sol ont favorisé l'érosion jusqu'à l'inversion du relief par rapport à la structure plissée :
dans le relief des Préalpes, des vaux perchés bordés de corniches calcaires (les crêts) dominent des dépressions affouillées dans la pâte tendre des anticlinaux (les combes).
Pour des raisons d'altitude, les Préalpes n'ont pas connu lors des périodes froides du quaternaire un englacement aussi généralisé que dans les Grandes Alpes. Mais
certaines parties des Préalpes ont été envahies par les glaciers venus des parties plus élevées de la chaîne ; les cluses, grandes vallées qui séparent les massifs préalpins,
ont canalisé l'écoulement de ces glaciers vers le piémont de la chaîne : ces grandes auges surcreusées sont autant de voies de passage vers l'intérieur de la chaîne.

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MILIEU NATUREL ET MILIEU HUMAIN

En raison de leur position de barrière face aux vents d'ouest, les Préalpes sont plus arrosées et enneigées, moins ensoleillées et plus fraîches que les massifs centraux, ce
qui se traduit par une limite naturelle supérieure de la forêt moins élevée (1 800-1 900 m en Grande-Chartreuse contre 2 100-2 200 m en Haute-Maurienne). Bien des
nuances climatiques existent, méditerranéenne dans les Préalpes du Sud, continentale en Autriche.
Les Préalpes sont le domaine privilégié de l'exploitation forestière et de l'élevage laitier. Le tourisme s'est spécialement développé là où l'enneigement est important et à
proximité des grandes agglomérations. Les Préalpes bénéficient du passage obligé des trafics vers l'intérieur de la chaîne. Beaucoup de villes se sont développées à l'entrée
des cluses préalpines (Salzbourg, Lucerne) ou en position de carrefour, au contact avec les massifs centraux (Innsbruck, Grenoble).