Poème du Cid
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Le Poème du Cid (Cantar de mio Cid)
chante la geste de Rodrigo
Diaz de Bivar,
(1043 env.-1099) qui arracha Valence aux
Maures en
1094.
Estimé même de ses
ennemis (son surnom de Cid vient de
l'appellation Sidi,
c'est-à-dire« mon
seigneur», que lui donnaient les soldats
musulmans),
il est resté à la fois le symbole
de la Reconquête et celui de la fidélité du
vassal à son suzerin.
Il n'existe qu'un seul manuscrit du Poème
du Cid.
Daté de
1307, il porte le nom de
Per Abat, que
l'on suppose être le copiste.
Le poème lui-même remonte probablement
à
1140 environ.
Il a été publié pour la
première fois en 1779.
Exilé
par le roi
Alphonse VI, le Cid
doit quitter son
château de Vivar
Sculptures de Jesus Echevarria
Poème du Cid
L'injustice réparée
R
odrigo Diaz, le Cid, est envoyé par le roi
Alphonse auprès du roi maure de
Séville pour
ramener un
tribut.
Le comte Garcia
Ord6fiez, ennemi
juré du chevalier, accuse le Cid de s'être enrichi
lÙi-même au cours de cette mission.
Le roi, fou de
rage, bannit Rodrigo
Diaz, qui commence dès lors à
reconquérir des territoires qui étaient aux mains des
Maures.
Après la prise de Valence par le Cid, le roi
lui pardonne publiquement.
Mais cet événement a
aussi comme conséquence de réveiller la convoitise
de deux jeunes nobles, don Diego et don Fernando,
qui obtiennent de pouvoir se marier
avec les filles du
Cid.
Celui-ci doit, malgré lui, consentir
au mariage.
Ses deux
beaux-fils, qui se montrent extrêmement
lâches au combat, décident de se venger des moque
ries dont ils sont l'objet et, lors
d'un voyage, mal
traitent les jeunes femmes et les abandonnent après
les avoir humiliées.
Apprenant la nouvelle, le roi
condamne les deux hommes
à réparer leurs fautes.
Une fois les affronts lavés, les deux filles du Cid
deviennent, en se remariant, reines de Navarre et
d'Aragon.
Précieux vestige du passé
S
'intéresser au Poème du Cid, c'est se
pencher sur le document le plus complet
-
et presque unique -de la littérature épique
médiévale espagnole.
Ce texte est d'une im
portance fondamentale tant
d'un point de vue
littéraire qu 'historique.
Il est né de la tradition
orale: en effet,
à cette époque, seul le latin ser
vait de langue écrite.
Le récit comporte ainsi
de nombreuses adresses destinées au public
présent qui écoute le troubadour.
A l'origine,
le poème oral a pour fonction de rapporter
des faits historiques le plus fidèlement possible
auprès
él' auditeurs qui n 'ont guère d'autres
sources d'information; mais avec le temps, et
surtout
à cause de la transmission orale du
texte, les faits vont en se déformant et on arrive
ainsi
à la création de fa légende, qui est bien
distante des faits historiques.
La version écrite
du récit est donc beaucoup plus tardive que sa
création.
Pour des raisons évidentes, cette ver-
sion est également anonyme ; seul subsiste le
nom du copiste.
MOYEN AGE
.
Le Cid,
victime d'une odieuse injustice,
s'efforce
de prouver son innocence en
reconquérant, pour le roi,
les territoires espagnols
occupés par les
Maures.
Sur le chemin de l'exil,
le Cid passe par Burgos,
sous le regard silencieux
des habitants de la ville,
contraints de rester chez
eux.
»
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