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Pinter (Harold)

Publié le 15/05/2020

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« 1 / 2 12 avril1967 Série C-24 Fiche N• 1716 Pinter (Harold) 1.

Classé momentanément parmi les «jeunes gens en colère "• Harold Pinter s'est révélé comme le principal dramaturge d'avant-garde britannique.

En fait, il est fort éloigné du classicisme d'un John Osborne, ou du réalisme socialiste d'un Arnold Wesker.

Seul représentant du «théâtre de l'absurde,.

en Grande-Bretagne, il recon­ naît devoir beaucoup à Beckett, Genet, Ionesco et Kafka.

2.

Né le 10 octobre 1930, fils d'un tailleur juif, Harold Pinter est élevé à Hackney, quartier populaire de Londres.

Ayant, dès l'école,· développé une passion pour les jeux scéniques, il entre à l'Académie royale des arts dramatiques et entame en 1950 une carrière d'acteur." Après une tournée en Irlande avec une compagnie shake­ spearienne, il partage le travail épuisant des troupes de province.

Bien qu'il ait beau­ coup écrit dès son adolescence, c'est de 1957 seulement que date sa première pièce, « The Room "· Il a depuis écrit une quinzaine de pièces pour le théâtre, la radio et la télévision.

Ses œuvres ont été favorablement accueillies à Paris («Le Gardien "• «Le Retour») et à Broadway.

Il a adapté« Le Gardien» pour l'écran et écrit plusieurs scénarios, dont deux ont été mis en scène par Joseph Losey: "The Servant,.

et, en 1967, «Accident"· 3.

Son succès commercial a tout d'abord été attribué à sa remarquable capacité de capter les structures de la langue populaire (et, plus tard, bourgeoise).

En repro­ duisant sur scène le langage de la vie quotidienne dans toute sa banalité et sa redon­ dance, Pinter suscite le rire de l'assistance qui reconnait le familier.

Mais ses inten­ tions vont au-delà du comique et les critiques ont dû convenir qu'il se préoccupait avant tout de dénoncer ceHe fonction du langage qui permet d'éviter les problèmes existentiels, de masquer le manque d'identité que le silence met à nu.

" La commu­ nication entre les individus, dit-il, est à ce point effrayante que, pour l'éviter, ils parlent continuellement d'autre chose, plutôt que de ce qui est à la base même de leurs rapports.

» 4.

Le leitmotiv qui domine le théâtre de Pinter est celui de la pièce, ce havre de fausse sécurité, face à l'hostilité du monde extérieur.

Fausse, parce que " les pièces ont toujours des portes».

Dans ses premières pièces («The Dumb Waiter "• "The Birthday Party»), la menace prend la forme d'organisations mystérieuses dont les buts sont aussi obscurs aux spectateurs qu'aux personnages qui en sont les victimes et les serviteurs.

Mais avec " Le Gardien » (1960), Pinter abandonne ces souvenirs de Kafka en faveur d'un strict réalisme psychologique.

5.

Pinter refuse que ses pièces soient interprétées de façon allégorique: "Je n'écris pas à partir de quelque idée abstraite, et je ne reconnaîtrais pas un symbole si j'en voyais un.

" Ses drames naissent d'un développement Imaginaire de personnages en situation.

Son but est de présenter une coupe transversale de conduite humaine, strictement limitée dans l'espace et le temps.

En choisissant des individus que des circonstances extrêmes poussent à la folie, et grâce à sa maîtrise du dialogue, Pinter dépeint une réalité qui, si elle n'est pas symbolique, n'en présente pas moins ce qu'un critique a appelé " une image poétique valable qui est immédiatement perçue dans sa pertinence et dans sa vérité universelle "· 2 / 2. »

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