Pierre BONNARD:LE CORSAGE A CARREAUX.

« Pierre BONNARD LE CORSAGE A CARREAUX Bonnard n'a que vingt-deux ans lorsqu'il décide de «barbouiller du matin au soir», c'est-à-dire de se consacrer entièrement à la peinture ...

En 1 892, Bonnard a installé son atelier au 28 , rue Pigalle, à Paris.

ille portage avec les peintres Vuillard et Maurice Denis.

L'HOMME Bonnard, né à Fontenay-aux-Roses, dans la banlieue parisienne , se met à peindre très jeune, d'abord dons un style proche de celui du paysagiste Corot.

Si, en 1886, il s'inscrit à la faculté de droit pour faire plaisir à son père, il fréquente en même temps l'école des Beaux-Arts et l' Académie Julian.

Il y rencontre les peintres Maurice Denis et Paul Sérusier, dont le fameux tableau Le Talisman constitue pour lui une découverte fondamentale.

Ces artistes le font entrer chez les nabis .

Dès 1889, il décide de se consacrer exclusive­ ment à la peinture, et , en 1891 , il expose pour la première fois au Salon des Indépen­ dants.

Son admiration pour les estampes japonaises est telle que ses amis le surnom­ ment « le na bi très japonard » .

LE CONTEXTE Bonnard a pris comme modèle sa sœur Andrée, qui avait épousé en 1 890 le musi- Claude Terrasse , c ompo siteur et beau -frère de Bonna rd .

C'est Andrée ( la sœur du pe intre , qu i a servi de modèle à ce chef-d 'œuvre nabi.

Pierre BONNARD 1867-1947 • Le Corsage à carreaux • Huile sur toile 61 cm x 33 cm • Signé en bas, à gauche, «P.

Bonnard 1892» (Pet B enlacés) • Peint en 1892 • Localisation: Paris, musée d'Orsay • Expositions: Paris, 1947; New York, 1948 cien Claude Terrasse.

Celui-ci composa notamment la musique de Ubu roi , pièce d'Alfred Jarry dont Bonnard et Paul Sérusier créèrent les décors .

L'ŒUVRE Dons ceHe toile , l' essentiel n'est pas le modè­ le, mais ce qu'elle porte, le corsage à cor­ reaux.

Celui-ci, comme agrandi, occupe tout l'espace, déclinant arabesques et petits carrés dans une harmonie de rose et de carmin, qui tranche sur les verts et les bruns des différents éléments du tableau.

La composition est fron­ tale, les gestes un peu forcés , les formes styli­ sées .

Cette scène, témoignage du goût de Bonnard pour les estampes japonaises, est brossée sur un mode essentiellement décoratif.

L'HISTOIRE Le tableau resta longtemps dans la famille, puisqu ' il fit partie de la collection Charles Ter­ rasse , qui n'était autre que le fils d'Andrée, représentée ici .

Le Musée national d 'Art moderne l'acheta à Charles Terrasse en 1968 , et il fut transféré au musée d'Orsay en 1977.

LA COTE Mère et enfant, une huile sur toile réalisée en 1893, s'est vendue 1,04 million de francs français (190000dollars) à New York en 1992.

Pour une lithographie, il faut compter de SOOOFF (900dollars) à 100000FF (18000dollars), tandis qu'un dessin coûte de SOOOFF (900dollars) à SOOOOFF (9000dollars).. »