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physiocratie.

Publié le 08/12/2021

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physiocratie. n.f. ÉCONOMIE : école de pensée développée en France au milieu du
XVIIIe siècle, et dont la thèse centrale est la productivité exclusive de l'agriculture.

L'école des physiocrates.
Les physiocrates constituèrent le premier courant de pensée organisé en économie
politique, visant à influencer le débat public à partir d'une conception scientifique de la
société. Le terme de physiocratie apparut en 1767 dans un recueil d'écrits de François
Quesnay publié par Dupont de Nemours ; c'est un néologisme formé du grec phusis,
« nature », et kratos, « pouvoir ». Cette notion de pouvoir de la nature recouvre à la fois
une vision de la société en termes d'ordre naturel et une explication de la richesse par le
rôle de la nature dans l'agriculture.
La figure centrale de la physiocratie est François Quesnay (1694-1774). Influencé par
Vauban, Boisguillebert, Montesquieu et Cantillon, il rédigea en 1756-1757 les articles
« Évidence », « Fermiers » et « Grains » dans l'Encyclopédie. Il convertit à ses idées
l'auteur de l'Ami des hommes , le marquis de Mirabeau, et devint célèbre avec son ouvrage
principal, Tableau économique. Ses principaux disciples - Dupont de Nemours, Nicolas
Baudeau, Lemercier de La Rivière et François Guillaume Le Trosne - popularisèrent les
principes physiocratiques dans plusieurs ouvrages entre 1760 et 1777, ainsi que dans les
revues Journal de l'agriculture, du commerce et des finances et Éphémérides du citoyen.
Les relations avec les encyclopédistes, menés par Diderot et d'Alembert, et avec les
libéraux, menés par Turgot et Vincent de Gournay, furent fluctuantes, et ils furent attaqués
par Grimm, Forbonnais et surtout l'abbé Galiani.
L'influence des physiocrates culmina au milieu des années 1760, et se traduisit en
particulier par la déclaration de la libre circulation du blé en France (1763). Ils se heurtèrent
cependant aux possédants de l'Ancien Régime (noblesse de cour, haut clergé, fermiers
généraux, marchands), effrayés par leurs propositions de réformes fiscales et
commerciales ; ils furent aussi accusés d'être responsables des disettes urbaines en 17681769, attribuées à la liberté du commerce des grains, et de soutenir en fait un
« despotisme légal » de nature agrarienne, en raison de leur hostilité au développement de
l'industrie et de leur soutien à une monarchie éclairée. Après avoir contribué en France et à
l'étranger au progrès des Lumières, leur influence déclina à partir des années 1770.

Une contribution essentielle à l'analyse économique.
Le fondement de la doctrine physiocratique est la productivité exclusive de l'agriculture : ce
secteur est le seul à produire davantage que ce qui est nécessaire à sa production, à la
différence du commerce et de l'industrie qui ne font que produire une valeur égale à leurs
coûts. La richesse d'un « royaume agricole » comme la France dépend donc de
l'importance du produit net dégagé dans l'agriculture, et l'objet des réformes doit être de
favoriser l'activité des fermiers en la rendant plus profitable.
Deux mesures principales peuvent aller en ce sens : la suppression de toutes les taxes
qui pèsent sur cette activité et sur la circulation des produits agricoles, compensées par
l'instauration d'un impôt unique acquitté par les bénéficiaires du produit net, c'est-à-dire les
propriétaires fonciers auxquels échoit la rente ; la suppression de toutes les entraves au

c ommerce de ces produits, y compris à l'exportation, de façon à transférer vers les
fermiers les bénéfices indûment réalisés par les intermédiaires. Si la physiocratie fournit une
illustration de l'économie marquée par les caractéristiques de la société française de
l'époque, à dominante agricole, sa contribution à la formation de la science économique
est cependant essentielle. Elle porte sur la représentation de l'économie comme un
système structuré à la fois en classes sociales et en secteurs d'activité ; sur l'identification,
sous le nom d'ordre naturel, de lois économiques gouvernant les relations entre les
individus ; sur la distinction entre le capital (les avances) et le surplus (le produit net) ; sur
la conception de la circulation de flux de dépenses assurant la reproduction de la société
tout entière, mais dont le blocage dégénère en crises économiques ; sur l'opposition entre
travail productif et improductif. À travers l'Écossais Adam Smith, ces principes d'analyse
influencèrent fortement l'école classique, et par là même la science économique moderne.
Voir aussi Quesnay.
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Quesnay François - le Tableau économique, page 4201, volume 8

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