photomontage.

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photomontage. n.m., image composite faite de plusieurs photographies découpées et
collées. C'est entre 1910 et 1930 que les avant-gardes artistiques se tournèrent vers la
photographie et lui offrirent une honorabilité longtemps recherchée. Le photomontage
atteignit alors son apogée. Préparée par les collages de Braque et de Picasso, par les
« interventions » futuristes, son invention fut revendiquée par les dadaïstes.

Les photomontages dadaïstes.
Le photomontage vit le jour au sein du groupe des dadaïstes de Berlin : Raoul Hausmann,
Hannah Höch, George Grosz, John Heartfield. Voulant avec Hannah Höch « faire passer les
objets de la mécanique et de l'industrie dans l'art », les dadaïstes ne pouvaient que
s'intéresser à la photographie. Leur travail se caractérisa par une grande provocation, un
humour ravageur et traduisit « une vision (...) optiquement et conceptuellement
nouvelle », comme l'espérait Hausmann. Parmi leurs oeuvres majeures, il faut citer ABCD
(1920) de Raoul Hausmann, Dada-merika (1919) de George Grosz et John Heartfield,
Dada-Danse de Hannah Höch.
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
photomontage - ABCD (1920), de Raoul Haussmann, page 3872, volume 7

Politique et propagande.
Lorsqu'ils s'emparèrent du photomontage, les futuristes tels que Rodtchenko étaient
animés d'une volonté de propagande. Leurs oeuvres, très graphiques, illustraient leur
conception révolutionnaire de la typographie. Le photomontage envahit alors les affiches,
les revues, les expositions (affiche pour l'exposition russe de Zurich en 1929 d'El Lissitzky ;
Progrès des transports réalisé par le premier plan quinquennal, de Gustav Klutsis). La
publication de Foto-Auge par Roh et Tschichold en 1929 et l'exposition Fotomontage à
Berlin en 1931 restent des dates importantes. Travaillant pour la presse communiste
allemande, John Heartfield fut certainement le grand artiste du photomontage. Ses oeuvres
maîtrisées, épurées (Adolf le surhomme, 1932 ; De la lumière à la nuit, 1933)
transmettaient un message idéologique simple et fort.

Le photomontage onirique.
D'autres créateurs exploitèrent les possibilités du photomontage dans une gamme plus
poétique et merveilleuse. Ainsi les montages de Max Ernst (Ici tout flotte encore, 1920),
de Citroën (la série Metropolis, 1922-1925), de Herbert Bayer (Metropolitain solitaire,
1932). L'art contemporain n'a cessé ensuite de l'utiliser. C'est notamment le cas du
pop'art avec Richard Hamilton dans Qu'est-ce qui fait les intérieurs d'aujourd'hui si
différents, si sympathiques ? (1956). Enrichi de nouvelles possibilités techniques, le

photomontage a désormais envahi toutes les images d'aujourd'hui, en particulier la
création publicitaire.
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
photomontage - Métropolitain solitaire (1932), de Herbert Bayer, page 3872,
volume 7
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Les corrélats
Bayer Herbert
collage
constructivisme
Domela (Caesar Domela Nieuwenhuis, dit César)
Grosz Georg
Hausmann Raoul
Heartfield (Helmut Herzfelde, dit John)
Lissitzky (Eliezer ou Lazar Markovitch Lissitski, dit El)
photographie - Les tendances esthétiques
photographie - Les tendances esthétiques - La photographie et les avant-gardes
pop'art - Le pop'art en Grande-Bretagne
Rodtchenko Aleksandr Mikhaïlovitch
Les livres
Heartfield John, page 2329, volume 5
Moholy-Nagy László, page 3250, volume 6
photomontage - Qu'est-ce qui fait les intérieurs d'aujourd'hui si différents, si
sympathiques ? (1956), de Richard Hamilton, page 3872, volume 7