Phonétique
Publié le 29/03/2022
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3.3.1.2 Mécanique articulatoire Les parois supérieures et inférieures peuvent exécuter les mouvements suivants: - Elles peuvent s’accoler [ p ]. Le canal vocal est fermé. L’air sortant du larynx est arrêté au lieu du contact. - Elles peuvent se rapprocher [ s ]. Le canal vocal est rétréci. L’air sortant du larynx est gêné dans son écoulement au lieu du resserrement. - Elles peuvent s’écarter [ a ]. Le canal vocal est ouvert. L’air sortant du larynx s’écoule librement. Ce jeu des parois a pour effet d’interposer ou non un obstacle à l’écoulement de l’air sortant du larynx. 3.3.1.3 Rôle dans la production des sons : les articulateurs Les parois mobiles et fixes, par leur accolement ou par leur rapprochement, façonnent l'articulation. Ce sont des articulateurs. Les parois supérieures constituent les lieux de l’articulation, c'est-à-dire les endroits sur lesquels prend contact ou vers lesquels s'approche ou se dirige une paroi inférieure. Ce sont les articulateurs passifs. Les traits articulatoires qui naissent de ces lieux d'articulation sont pour: la lèvre supérieure : labial [ p ] ….. les dents : dental [ f ] ….. les alvéoles : alvéolaire [ l ] ….. les post-alvéoles : post-alvéolaire [ ʃ ] . le palais dur : palatal [ ɲ ].. le voile du palais : vélaire [ k ]… la luette : uvulaire [ ʀ ]. Lieu d'articulation, le voile du palais, assume une autre fonction celle de clapet. Mobile, le voile peut se relever (collé de la paroi pharyngale) ou s'abaisser (décollé de la paroi pharyngale) fermant ou ouvrant les cavités nasales. S'il est relevé, l'air passe uniquement par la bouche et le trait articulatoire est oral. [ b ], [ a ]… S'il est abaissé, l'air passe à la fois par la bouche et par le nez et le trait articulatoire est nasal. [ m ], [ ɛ̃ ]… Les parois inférieures constituent les organes de l’articulation, c'est-à-dire les organes qui prennent contact avec un lieu d'articulation ou qui s'en approchent. Ce sont les articulateurs actifs. Les traits articulatoires dérivés de ces organes articulatoires sont pour : la lèvre inférieure : labial [ p ] ….. l’apex de la langue : apical [ t ] ….. le prédos de la langue : prédorsal [ s ] . le dos de la langue : dorsal [ g ] ……. la racine de la langue : radical. Respectivement organe et lieu d’articulation, la lèvre inférieure et la lèvre supérieure peuvent ou non se projeter. - Si elles sont projetées, le trait articulatoire est labialisé ou arrondi. [ ʒ ], [ w ], [ u ]… - Si elles ne sont pas projetées, le trait articulatoire est non labialisé ou non arrondi ou étiré, écarté. [ j ], [ i ], [ ɛ ]… 9 FIG. 2 – Lieu et organe d’articulation : catégorie articulatoire correspondante. 10 3.3.2 Les cavités. 3.3.2.1 Inventaire Modelées par les parois qui sont soit fixes soit mobiles, les cavités au-dessus du larynx sont : - la cavité pharyngale : cavité de l’arrière-gorge. - la cavité buccale : cavité de la bouche. - la cavité labiale : cavité formée par la projection et l’arrondissement de lèvres. - les deux cavités nasales : les deux fosses nasales. Disposées en série, les cavités pharyngale, buccale et labiale sont de forme et de volume variables parce qu’elles sont sous la dépendance des parois mobiles que sont la langue, le voile du palais et les lèvres. Disposées en parallèle, les deux cavités nasales sont de forme et de volume fixes. Leur mise en service dépend de la position abaissée du voile du palais. FIG. 3 – Le canal vocal : les cavités 3.3.2.2 Rôle dans la production des sons : les résonateurs Les cavités jouent le rôle de résonateurs. Elles renforcent le souffle ou le son faible sortant du larynx en même temps qu'elles leur impriment un timbre (une qualité particulière). - Les cavités pharyngale, buccale et labiale, en changeant constamment de forme et de volume du fait des mouvements de la langue, du voile du palais et des lèvres font varier le timbre. - Les deux cavités nasales, étant de forme et de volume fixes, vont toujours résonner de la même manière. La diversité des voyelles résulte donc du changement de forme et de volume des résonateurs vocaux. En conclusion, le canal vocal transforme en parole le son ou le souffle délivrés par les cordes vocales : La voix est amplifiée et les articulations différenciées. C'est ici que s'opère la division des articulations en consonnes et en voyelles : - la consonne est une articulation réalisée avec un obstacle total ou partiel dans le canal vocal cavités nasales cavité buccale cavité pharyngale cavité labiale 11 - la voyelle est une articulation produite sans obstacle dans le canal vocal. 4. LES CRITERES DE DESCRIPTION DES CONSONNES FRANÇAISES Les consonnes sont des articulations produites avec un obstacle total ou partiel en un endroit quelconque du canal vocal. Les consonnes françaises sont décrites, définies et classées en fonction des cinq (5) critères suivants : - le mode d’articulation - l’organe d’articulation - le lieu d’articulation - la nasalité - la sonorité. 4.1 Le mode d’articulation Le mode d’articulation spécifie la nature de l’obstacle et son effet sur l’air lors de la production de la consonne. - Si le canal vocal est momentanément fermé, l’air étant arrêté puis brusquement libéré, la consonne est définie comme une occlusive. [ p b m t d n ɲ k g ŋ ] sont des occlusives. - Si le canal vocal est rétréci, l’air s’écoulant gêné à travers le resserrement, la consonne est définie comme une constrictive. [ f v s z j ʁ ʃ ʒ ɥ w r ʀ l ] sont des constrictives. 4.2 L’organe d’articulation Ce critère précise l’organe mobile qui s'applique sur un lieu d'articulation ou qui s'en approche lors de la production de la consonne. Il peut s’agir soit : - de la lèvre inférieure (labia) - de la pointe de la langue (apex) - du prédos de la langue (praedorsum) - du dos de la langue (dorsum) Selon l’organe qui intervient dans sa réalisation, la consonne est respectivement définie comme : - la lèvre inférieure - labiale [ p b m f v ] - la pointe de la langue - apicale [ t d n ʃ ʒ r l ] - le prédos de la langue - prédorsale [ s z ] - le dos de la langue - dorsale [ ɲ k g ŋ j ɥ w ʁ ʀ] 4.3 Le lieu d’articulation Ce critère indique l'endroit du contact ou du rétrécissement lors de la production de la consonne. Ce lieu peut être : - la lèvre supérieure (labia) - les dents (incisives supérieures) - les alvéoles (gencives internes des incisives supérieures) - les post-alvéoles - le palais dur (palatum) - le voile du palais (velum) - la luette (uvula) Selon le lieu où elle est produite, la consonne est respectivement définie comme : - la lèvre supérieure - labiale [ p b m ] - les dents - dentale [ f v ] - les alvéoles - alvéolaire [ t d n s z r l ] - les post-alvéoles - post-alvéolaire [ ʃ ʒ ] - le palais dur - palatale [ ɲ j ɥ ] - le voile du palais - vélaire [ k g ŋ w ] - la luette - uvulaire [ ʁ ʀ ]
3.3.1.2 Mécanique articulatoire Les parois supérieures et inférieures peuvent exécuter les mouvements suivants: - Elles peuvent s’accoler [ p ]. Le canal vocal est fermé. L’air sortant du larynx est arrêté au lieu du contact. - Elles peuvent se rapprocher [ s ]. Le canal vocal est rétréci. L’air sortant du larynx est gêné dans son écoulement au lieu du resserrement. - Elles peuvent s’écarter [ a ]. Le canal vocal est ouvert. L’air sortant du larynx s’écoule librement. Ce jeu des parois a pour effet d’interposer ou non un obstacle à l’écoulement de l’air sortant du larynx. 3.3.1.3 Rôle dans la production des sons : les articulateurs Les parois mobiles et fixes, par leur accolement ou par leur rapprochement, façonnent l'articulation. Ce sont des articulateurs. Les parois supérieures constituent les lieux de l’articulation, c'est-à-dire les endroits sur lesquels prend contact ou vers lesquels s'approche ou se dirige une paroi inférieure. Ce sont les articulateurs passifs. Les traits articulatoires qui naissent de ces lieux d'articulation sont pour: la lèvre supérieure : labial [ p ] ….. les dents : dental [ f ] ….. les alvéoles : alvéolaire [ l ] ….. les post-alvéoles : post-alvéolaire [ ʃ ] . le palais dur : palatal [ ɲ ].. le voile du palais : vélaire [ k ]… la luette : uvulaire [ ʀ ]. Lieu d'articulation, le voile du palais, assume une autre fonction celle de clapet. Mobile, le voile peut se relever (collé de la paroi pharyngale) ou s'abaisser (décollé de la paroi pharyngale) fermant ou ouvrant les cavités nasales. S'il est relevé, l'air passe uniquement par la bouche et le trait articulatoire est oral. [ b ], [ a ]… S'il est abaissé, l'air passe à la fois par la bouche et par le nez et le trait articulatoire est nasal. [ m ], [ ɛ̃ ]… Les parois inférieures constituent les organes de l’articulation, c'est-à-dire les organes qui prennent contact avec un lieu d'articulation ou qui s'en approchent. Ce sont les articulateurs actifs. Les traits articulatoires dérivés de ces organes articulatoires sont pour : la lèvre inférieure : labial [ p ] ….. l’apex de la langue : apical [ t ] ….. le prédos de la langue : prédorsal [ s ] . le dos de la langue : dorsal [ g ] ……. la racine de la langue : radical. Respectivement organe et lieu d’articulation, la lèvre inférieure et la lèvre supérieure peuvent ou non se projeter. - Si elles sont projetées, le trait articulatoire est labialisé ou arrondi. [ ʒ ], [ w ], [ u ]… - Si elles ne sont pas projetées, le trait articulatoire est non labialisé ou non arrondi ou étiré, écarté. [ j ], [ i ], [ ɛ ]… 9 FIG. 2 – Lieu et organe d’articulation : catégorie articulatoire correspondante. 10 3.3.2 Les cavités. 3.3.2.1 Inventaire Modelées par les parois qui sont soit fixes soit mobiles, les cavités au-dessus du larynx sont : - la cavité pharyngale : cavité de l’arrière-gorge. - la cavité buccale : cavité de la bouche. - la cavité labiale : cavité formée par la projection et l’arrondissement de lèvres. - les deux cavités nasales : les deux fosses nasales. Disposées en série, les cavités pharyngale, buccale et labiale sont de forme et de volume variables parce qu’elles sont sous la dépendance des parois mobiles que sont la langue, le voile du palais et les lèvres. Disposées en parallèle, les deux cavités nasales sont de forme et de volume fixes. Leur mise en service dépend de la position abaissée du voile du palais. FIG. 3 – Le canal vocal : les cavités 3.3.2.2 Rôle dans la production des sons : les résonateurs Les cavités jouent le rôle de résonateurs. Elles renforcent le souffle ou le son faible sortant du larynx en même temps qu'elles leur impriment un timbre (une qualité particulière). - Les cavités pharyngale, buccale et labiale, en changeant constamment de forme et de volume du fait des mouvements de la langue, du voile du palais et des lèvres font varier le timbre. - Les deux cavités nasales, étant de forme et de volume fixes, vont toujours résonner de la même manière. La diversité des voyelles résulte donc du changement de forme et de volume des résonateurs vocaux. En conclusion, le canal vocal transforme en parole le son ou le souffle délivrés par les cordes vocales : La voix est amplifiée et les articulations différenciées. C'est ici que s'opère la division des articulations en consonnes et en voyelles : - la consonne est une articulation réalisée avec un obstacle total ou partiel dans le canal vocal cavités nasales cavité buccale cavité pharyngale cavité labiale 11 - la voyelle est une articulation produite sans obstacle dans le canal vocal. 4. LES CRITERES DE DESCRIPTION DES CONSONNES FRANÇAISES Les consonnes sont des articulations produites avec un obstacle total ou partiel en un endroit quelconque du canal vocal. Les consonnes françaises sont décrites, définies et classées en fonction des cinq (5) critères suivants : - le mode d’articulation - l’organe d’articulation - le lieu d’articulation - la nasalité - la sonorité. 4.1 Le mode d’articulation Le mode d’articulation spécifie la nature de l’obstacle et son effet sur l’air lors de la production de la consonne. - Si le canal vocal est momentanément fermé, l’air étant arrêté puis brusquement libéré, la consonne est définie comme une occlusive. [ p b m t d n ɲ k g ŋ ] sont des occlusives. - Si le canal vocal est rétréci, l’air s’écoulant gêné à travers le resserrement, la consonne est définie comme une constrictive. [ f v s z j ʁ ʃ ʒ ɥ w r ʀ l ] sont des constrictives. 4.2 L’organe d’articulation Ce critère précise l’organe mobile qui s'applique sur un lieu d'articulation ou qui s'en approche lors de la production de la consonne. Il peut s’agir soit : - de la lèvre inférieure (labia) - de la pointe de la langue (apex) - du prédos de la langue (praedorsum) - du dos de la langue (dorsum) Selon l’organe qui intervient dans sa réalisation, la consonne est respectivement définie comme : - la lèvre inférieure - labiale [ p b m f v ] - la pointe de la langue - apicale [ t d n ʃ ʒ r l ] - le prédos de la langue - prédorsale [ s z ] - le dos de la langue - dorsale [ ɲ k g ŋ j ɥ w ʁ ʀ] 4.3 Le lieu d’articulation Ce critère indique l'endroit du contact ou du rétrécissement lors de la production de la consonne. Ce lieu peut être : - la lèvre supérieure (labia) - les dents (incisives supérieures) - les alvéoles (gencives internes des incisives supérieures) - les post-alvéoles - le palais dur (palatum) - le voile du palais (velum) - la luette (uvula) Selon le lieu où elle est produite, la consonne est respectivement définie comme : - la lèvre supérieure - labiale [ p b m ] - les dents - dentale [ f v ] - les alvéoles - alvéolaire [ t d n s z r l ] - les post-alvéoles - post-alvéolaire [ ʃ ʒ ] - le palais dur - palatale [ ɲ j ɥ ] - le voile du palais - vélaire [ k g ŋ w ] - la luette - uvulaire [ ʁ ʀ ]
« U NIVERSIT É C HEIKH A NTA D IOP DE D AKAR FACULT É DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES Département de Linguistique et Sciences du Langage Licence 1 : FRANC 113 Lettres Modernes P honétique articulatoire du français Gabriel Marie GUEYE La phonétique articulatoire du français étudie et classe les sons du français selon. »
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