PHILOMBE René
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
PHILOMBE
René, pseudonyme de Philippe Louis
Ombede (né èn 1930).
Né à Batchenga, au Cameroun,
Philombe a suivi une des carrières les plus fécondes de
la littérature camerounaise.
Écrivant dans le journal de l'école
primaire supérieure de Yaoundé, l'Ap pel du tam
tam, il gagne son premier prix littéraire en 1948 avec
« Nden Bobo>>, conte que couronne le Comité d'expan
sion culturelle de la France d'outre-mer.
De 1949 à 1955, Philombe travaille comme fonction
naire de police.
Terrassé par une polynévrite en 1956, il
commence sa carrière d'écrivain.
Sa première œuvre,
Lettres de ma cambuse ( 1964), une série de tableaux pris
sur le vif dans lesquels Philombe a capté toute la saveur
d'un des quartiers populaires de Yaoundé, fut couronnée
par l'Académie française (prix Mottard).
�j sui
vante, il écrit Sola, ma chérie (1966), dont l'intrigue
révèle toute l'hostilité qui se manifeste entre jeunes et
vieux au Cameroun dès que se pose un problème de dol.
En 1957, Philombe avait fondé deux journaux : la
Voix du peuple et Bebe/a Ebug (en ewondo); il sera
emprisonné pour ses activités journalistiques.
Animateur
de la vie littéraire à Yaoundé, Philombe devient le secré
taire permanent de l' A.P.E.C.
(Association des poètes et
écrivains camerounais), puis il participe à la naissance
de la revue Ozila, qui apparaît bientôt comme un forum
littéraire camerounais.
Dans Un sorcier blanc à Zangali ( 1970), Philombe
traite un thème cher à Mongo Beti et à Ferdinand
Oyono : le connit entre Je christianisme et la religion
traditionnelle.
�k d'après, il fait paraître un recueil
de nouvelles, Hi,vtoires queue-de-chat ( 1971 ), qui, pres
que toutes, ont pour théâtre le village; 1 'auteur pointe un
doigt accusateur vers les pratiques superstitieuses et les
institutions traditionnelles, souvent oppressives, surtout
celles qui concernent les femmes.
Ses œuvres suivantes, deux recueils de poèmes, Pet i
tes Gouttes de chant pour créer l'homme ( 1 977) et Choc
anti-choc ( 1978), sa pièce Africapolis (publiée en 1979).
contrastent avec l'ensemble de la littérature camerou
naise.
Car même si la censure au Cameroun n'est pas
systématique, son existence a entraîné une autocensure
qui, de manière très efficace, a éliminé certains thèmes
du répertoire des écrivains.
Choc anti-choc est une col
lection de poèmes écrits lorsque Philombe fut enfermé
dans ce qui est appelé un « Centre de rééducation civi
que ».
Ces poèmes révèlent un côté inconnu de l'écrivain
et j�ttent un éclairage nouveau sur ses premiers écrits.
Ecrite en 1974 , Africapolis se situe dans un royaume
africain imaginaire dirigé par un roi-despote.
Mais
depuis sa représentation initiale dans un collège religieux
au Cameroun occidental en 1975, peu de metteurs en
scène camerounais ont accepté de monter Africapolis, en
raison de son contenu révolutionnaire.
Avec la publica
tion de ces dernières œuvres, la matrice thématique de la
littérature camerounaise s'est élargie pour accueillir des
sujets que les écrivains avaient jusqu'alors lajssés -
avec envie -aux écrivains de régimes plus libéraux.
Philombe s'occupe de sa maison d'édition « Semen
ces africaines >> et continue à écrire : il publie en 1983
les poèmes d'Espaces essentiels, termine une histoire
littéraire du Cameroun ainsi qu'un roman (l'Ancien
Maquisard).
[Voir aussi NÉGRO-AFRICAINE (littérature
d'expression française)].
BIBLIOGRAPHIE Basile-Juléat Fouda.
«René Philombe, mage humanitaire des
Temps Nou veau x >>, O�ila, JI (mars 1971 ); Lily an Kesteloot,
Neuf Poètes camerounais, Yaoundé, CLE, 1971; Ric h ar d Bjorn
son.
« Colloquium on Cameroon Literaturc and Literary Criti
cism "· Research in African Lirerarure 9: J, 1978, p.
79-85;
an onym e.
«Écrivain de la révolte, René Philombe », Africa Il,
avril 1979.
p.
89-90.
E.A.
BRIÈRE.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- René DESCARTES (1596-1650) Lettre à Morus, 5 février 1649
- Congé au vent René Char
- Commentaire René Descartes Discours de la méthode: le bonheur
- fragment 128 feuillets d'hypnos rené char
- François-René de CHATEAUBRIAND. (Mémoires d'outre-tombe): L'attaque devint plus vive de notre côté.