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Philippe II1527-1598" Le roi, mon fils, est-il à Paris ?

Publié le 23/05/2020

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« Philippe II 1527-1598 “ Le roi, mon fils, est-il à Paris ? ” Telle est la première réaction de Charles V, selon les chroniqueurs, lorsqu'il apprend, au début de septembre 1557, dans le couvent hiéronymite de Yuste, le triomphe des Espagnols à Saint-Quentin sur l'amiral Coligny, le 10 août 1557. Or le roi d'Espagne n'était pas présent.

Il accourt rapidement de Bruxelles et, “ prudent ”, il déconseille une incursion jusqu'à Paris.

Le spectacle du champ de bataille le dégoûte.

Mais la victoire est d'importance.

Pour la commémorer, il décide la fondation du monastère de Saint-Laurent de l'Escorial et le prince vagabond cherche à s'enraciner dans la Castille de son enfance ; désormais, Philippe II impose un style de gouvernement très différent de celui de son père.

Alors que Charles V, voyageur impénitent, essayait de résoudre les problèmes en les affrontant sur place, Philippe II, de son monastère, exerce son sacerdoce royal.

Il est Habsbourg aussi bien que Charles V par son effort pour gouverner avec cohérence un espace “ politique ” morcelé et contradictoire qui s'étend de Milan aux Philippines.

Le solitaire de l'Escorial est un mal-aimé des historiens, mais, sans doute aussi, un incompris.

Les sceptiques n'ont qu'à parcourir quelques liasses des milliers conservées par le château de Simancas pour se convaincre de la minutie et de l'efficacité de sa “ bureaucratie ”.

A cette époque, aucune autre monarchie européenne ne dispose d'un appareil administratif aussi formidable. L'homme n'est pas antipathique, de prime abord.

Le portrait peint par Titien de la galerie Pitti de Florence nous montre un élégant cavalier, un peu parodique du parfait courtisan de Baltasar Castiglione.

Les traits harmonieux du visage, la coiffure soignée contribuent à l'élégance de la silhouette.

Mais le regard est amer et fuyant.

Indécision ? Cruauté ? Mélancolie ? Morgue ? Pour les détracteurs du roi tous ces défauts sont évidents.

Ils oublient que Philippe II, en montant sur le trône de Castille, assumait la charge la plus lourde de son temps, celle de la papauté mise à part.

Il n'était pas facile d'être le successeur de Charles V. Philippe est né en 1527, à Valladolid, l'année du sac de Rome.

Sa jeunesse se déroula dans la partie la plus humaine de la Castille dont la fécondité contraste brutalement avec les hauteurs arides de la Meseta.

Castillan de c œ ur, il invoque “ l'amour que j'ai toujours éprouvé pour ces royaumes, qui sont à la tête de la monarchie ”. Son éducation est soignée sous la direction de Juan Martinez Siliceo, le futur évoque de Tolède dont le nom reste lié aux statuts de pureté de sang.

Sa mère, Isabelle de Portugal, lui donne le goût des choses lusitaniennes.

Il connaît la langue portugaise et l'annexion du royaume voisin en 1580 justifiera ses inclinations.

L'an 1543, il épouse sa cousine Maria Manuela de Portugal dont il aura le célèbre Don Carlos, mais, en 1545, il reste veuf.

A dix-huit ans, son père l'a déjà associé au pouvoir, en lui confiant la régence pendant une de ses campagnes. En 1548, il confie le gouvernement à sa s œ ur Marie et rejoint son père à Bruxelles. L'empereur prépare ainsi peu à peu sa succession.

L'intransigeance de Ferdinand et de son fils Maximilien lui a ôté ses illusions.

Ils veulent conserver la dignité impériale et les possessions autrichiennes des Habsbourg.

Le futur Philippe II aura le reste.

C'est la fin de. »

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