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pharmacie.

Publié le 08/12/2021

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pharmacie. n.f., science de la préparation des médicaments. Dans la lutte contre la
maladie, l'homme est le seul être vivant qui a pu et a su à la fois identifier, isoler et
reproduire l'élément dont la carence ou l'insuffisance étaient à l'origine de sa maladie. Car si
l'animal sait se soigner (le chien, par exemple, qui se purge en mangeant une certaine herbe),
si l'arbre sécrète la gomme qui panse ses plaies, seul l'homme invente, produit et stocke le
médicament.

L'histoire de la pharmacie.
Le chef de la tribu, le sorcier ou le mage eurent longtemps, dans les temps reculés, le
privilège de soigner, associant le plus souvent remèdes et pratiques magiques. Dès la
préhistoire, l'homme connut et employa les « simples », plantes curatives, soit pour guérir,
soit pour nuire à ses ennemis. Les sociologues contemporains ont noté chez les primitifs
d'Australie ou de l'Afrique centrale l'utilisation de tiges ou de racines, de champignons
hallucinogènes, d'analgésiques, de poisons, dans un dessein thérapeutique.
À l'ère historique, des documents chinois attestent des échanges commerciaux,
environ 3 000 ans avant J.-C., portant sur de l'opium asiatique et de l'or et des émeraudes
d'Afrique ; des textes Égyptiens de la même époque révèlent que cet opium servait
d'analgésique. La première pharmacopée semble dater précisément des Égyptiens, comme
en témoigne le papyrus dit Ebers, du nom du savant allemand qui le découvrit à Thèbes, en
1862 ; on y trouve la composition de neuf cents remèdes tirés de plantes, d'animaux ou
de minéraux, dont un tiers figure encore de nos jours dans la pharmacopée. Le médecin
légendaire Imhotep utilisait, 3 000 ans avant notre ère, une phytothérapie aussi moderne
que la nôtre. En Chine, 2 000 ans avant J.-C., l'empereur Guangdi étudiait déjà les
propriétés médicinales de l'opium, de la rhubarbe et du grenadier...
Avec Hippocrate (né vers 460 avant J.-C.) s'amorce le passage de la thérapeutique
empirique à l'étude clinique du médicament : le célèbre Grec sut en effet condenser les
données empiriques de ses prédécesseurs ; mais, en outre, il se livra, sur des animaux, sur
des prisonniers de guerre et sur des esclaves, à de véritables expériences cliniques.
Hippocrate n'eut pourtant de successeurs dans ce domaine que bien des siècles plus tard.
Car, jusqu'à la fin du Moyen Âge, la pharmacie ne progressa guère en Occident : elle était
dominée par la vieille conception alchimiste selon laquelle la valeur d'un médicament
dépendait de la ressemblance qui existait entre la plante, le minéral ou la partie animale
employés et l'organe humain à soigner : ainsi s'expliquait la vertu miraculeuse attribuée à
la racine de mandragore pendant des millénaires, valeur due à sa ressemblance avec la
forme d'un corps humain ; de même, une racine tordue en forme de serpent semblait
efficace contre les piqûres d'aspic, etc.
Tantôt confondus, tantôt distincts, les métiers de médecin et d'apothicaire
(pigmentarius chez les Romains) ne furent séparés définitivement que vers la fin du
XIe siècle. La profession s'organisa avec la création des universités et des études
médicales ; elle se distingua alors de celles de « barbier-chirurgien » et de « médecin ». Un
code de déontologie s'ébaucha dès le XIIe siècle, interdisant l'association avec des
médecins, mais ce n'est qu'en 1777 que, par ordonnance, le roi Louis XVI réglementa
l'exercice de la profession, fixant les conditions de vente des médicaments, des substances
vénéneuses, et obligeant les pharmaciens à être propriétaires de leur officine, obligation
encore en vigueur. Le Consulat, par la loi du 21 germinal an XI (11 avril 1803), donna aux
pharmaciens des statuts qui durèrent jusqu'en 1940, et qui fixaient jusqu'à l'organisation
des études pharmaceutiques.
Jusqu'au début du XIXe siècle, les pharmaciens furent surtout des « herboristes ». Ils
préparaient les « remèdes magistraux » selon des ordonnances précises, à partir de
végétaux qu'ils cultivaient ou d'animaux qu'ils élevaient dans un petit jardin adjoint à leur
boutique.

Peu à peu, les progrès de la médecine et de la chimie, ainsi que la demande répétée des
mêmes préparations poussèrent le pharmacien à préparer certains remèdes et à les
conditionner pour pouvoir répondre immédiatement à la demande. Certains pharmaciens,
s'associant avec médecins et chimistes, se consacrèrent même peu à peu à la recherche
et à la production : de la pharmacie naquit le laboratoire. L'évolution s'accéléra : en
cinquante ans, la pharmacie passa du stade artisanal au stade industriel. Ainsi, les
premières Journées pharmaceutiques françaises, tenues à Paris en 1949, ont marqué la
naissance d'une véritable science. En 1950 parut l'édition complète du Codex français
(devenu Pharmacopée, en 1963), code de recherche et de contrôle des différentes
spécialités pharmaceutiques en France, qui a servi de modèle en Europe.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
Baumé Antoine
sciences (histoire des) - La vie - La chimie et la vie
Les livres
pharmacie - frontispice d'un répertoire des plantes médicinales, page 3846,
volume 7

La production des médicaments.
Le but de la recherche pharmaceutique est de « réaliser de nouveaux médicaments qui
permettent de traiter tel ou tel état pathologique avec le minimum de risques
thérapeutiques, le maximum d'efficacité et la plus grande commodité pour le malade ».
Mais cette réalisation est très longue et délicate ; elle peut demander plusieurs années
d'études, de contrôles : sur les 150 000 corps chimiques ou substances biologiques
étudiés annuellement par les laboratoires européens, il faut savoir qu'une cinquantaine
seulement sont retenus et parviennent sur les rayons de nos pharmacies.
Un nouveau médicament peut être mis au point en partant de substances déjà
connues, simples ou complexes : c'est ainsi qu'on découvrit la réserpine, hypotenseur
actif, à partir de la racine de Rauwolfia serpentina, utilisée en décoction contre l'épilepsie,
en isolant certains alcaloïdes qu'elle contenait. On peut partir aussi de substances
nouvelles, obtenues soit en les isolant ou en les extrayant de tissus végétaux ou d'organes
animaux, soit à partir de molécules nouvelles obtenues par la synthèse chimique : par ce
dernier procédé, on cherche à produire certaines hormones qui n'existent chez l'homme ou
les animaux qu'en quantités infinitésimales, donc impossibles à extraire en quantité
suffisante pour la thérapeutique de certaines carences hormonales. Ainsi, on a pu obtenir
une insuline artificielle qui, sans être encore absolument identique à l'insuline naturelle, n'en
rend pas moins de grands services médicaux.
Une fois la substance active obtenue, le chercheur doit l'expérimenter, d'abord sur des
animaux, puis sur l'homme. Les premiers tests sont effectués sur des animaux à
reproduction rapide (rat, lapin) pour juger notamment des effets sur la progéniture ; on
passe ensuite à des expériences sur des animaux dont les réactions sont très semblables à
celles de l'homme : le chien, le chat, seuls animaux à vomir, comme l'homme, une
substance dont l'ingestion par voie buccale n'est pas supportable ; si la substance est
rejetée, le chercheur doit alors trouver une autre présentation possible (gélule,
suppositoire...). Enfin intervient l'expérimentation sur l'homme, assortie de toutes les
précautions nécessaires (notamment de l'accord du malade). Le visa autorisant la
fabrication du nouveau médicament est alors délivré par le ministère de la Santé, après de
nombreuses expertises destinées à vérifier les qualités fondamentales du produit. Cette
fabrication est soumise à de nombreux contrôles officiels, à la suite desquels le produit est
enfin mis à la disposition du public par l'intermédiaire du pharmacien, que sa formation

scientifique et universitaire qualifie seul pour sa distribution. On conçoit que des mois, voire
des années puissent s'écouler pour qu'un médicament passe du laboratoire à l'officine du
pharmacien. Dans le dénombrement des produits pharmaceutiques actuels, il faut bien
distinguer le nombre des médicaments proprement dits de celui de leurs présentations : en
effet, si l'on compte en France 4 000 médicaments, il y a près de 8 500 « présentations »
de ces produits. Ce nombre relativement élevé (qui est en régression régulière, d'ailleurs)
s'explique par plusieurs raisons : la complexité de l'organisme humain, la variété des
réactions individuelles, le nombre des maladies. Si l'on dénombre 500 maladies, cela ne fait
que 6 produits par maladie ; si l'on dénombre 37 spécialités médicales (neurologie,
cardiologie, gynécologie...), chaque spécialité dispose d'environ 80 médicaments. Depuis
1960, on note une réduction croissante du nombre des produits pharmaceutiques, car à
cette date fut institué un Brevet spécial de médicament qui interdit pendant vingt ans la
copie de tout médicament nouveau. On observe, de ce fait, depuis 1980, la mise sur le
marché d'un certain nombre de produits dits « génériques », copies de médicaments qui ne
sont plus protégés par le brevet et dont la Sécurité sociale encourage la prescription afin de
réduire les dépenses de santé. La France se trouve être l'un des pays industriels qui
comptent le moins de médicaments.
Complétez votre recherche en consultant :
Les médias
génie génétique
Les livres
pharmacie - sélection en laboratoire d'une souche de cellules reproduites par
clonage, page 3847, volume 7

L'industrie pharmaceutique.
Elle a progressivement relayé, au lendemain de la Première Guerre mondiale, les activités
d'officine dans l'élaboration de médicaments proprement dits, tout d'abord qualifiés de
« spécialités ». L'élément moteur de cette évolution fut la nécessité de développer de
puissants laboratoires de recherche. L'impact de cette motivation fut tel que l'on qualifie
parfois encore de « laboratoires » certaines compagnies importantes présentant, à côté de
leurs laboratoires de recherche, l'ensemble des structures industrielles habituelles de
production, achats, marketing et commercialisation ; mais il est vrai que le budget
« recherche », dans le domaine pharmaceutique, reste le plus élevé du monde industriel
(en moyenne plus de 12 % du chiffre d'affaires). L'augmentation considérable de la
demande de médicaments, la multiplication des modes de conditionnement, la recherche
de l'abaissement des coûts contribuèrent à l'instauration de la suprématie définitive du
médicament industriel. La part des molécules de synthèse dans l'ensemble des produits de
base (à côté des sources traditionnelles, minérales, végétales, animales et humaines) ne
cesse d'augmenter en raison d'un effet d'investigation intense et continu ; on teste ainsi
10 000 nouvelles molécules de synthèse environ pour identifier un seul produit de base
intéressant.
La diffusion de certains médicaments demeure étroite. D'autres, au contraire,
deviennent des produits vedettes à l'échelle planétaire, et certains atteignent ainsi des
chiffres d'affaires individuels de un à deux milliards de dollars par an (éventuellement dans
plusieurs présentations différentes). Le volume d'activité global de l'industrie
pharmaceutique dans le monde dépasse les 1 300 milliards de francs par an. La France est
au troisième rang des pays consommateurs, après les États-Unis et le Japon, au troisième
rang des pays exportateurs, après l'Allemagne et la Grande-Bretagne, au quatrième rang
des pays producteurs, après les États-Unis, le Japon et l'Allemagne. Les principales
compagnies pharmaceutiques du monde sont américaines, britanniques, allemandes et

suisses. L'entité française la plus importante est la division « santé » du groupe d'industrie
chimique Rhône-Poulenc.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
chimie - L'industrie chimique - La carbochimie et la pétrochimie
Les livres
pharmacie - laboratoire de fabrication industrielle des produits pharmaceutiques,
page 3846, volume 7
pharmacie - fabrication industrielle de comprimés d'aspirine, page 3846, volume 7
pharmacie - atelier de conditionnement, page 3847, volume 7
pharmacie - contrôle final par mirage d'un médicament liquide, page 3847,
volume 7
France - industrie pharmaceutique, page 1996, volume 4
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
chimie - Les différentes branches de la chimie
cumulatif (effet)
essence - 2.INDUSTRIE
galénique
Hippocrate
ICI (Imperial Chemical Industries Ltd)
insectes - Le rôle des insectes dans la biosphère - Les insectes et la médecine
laboratoire
médicament
plantes - Les plantes cultivées - Les plantes médicinales
protection de la nature - Pourquoi conserver la nature ? - Les raisons économiques
santé - Les professions de santé
seuil - 1.BIOLOGIE
suppositoire

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