Peut ton etre soi-même ?

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INTRODUCTION

Chaque être humain a l'ambition d'être soi-même car il n'est pas aisé d'être toujours maître de son destin. Il aspire tendre au maximum vers sa vraie nature parce que c'est ainsi il se sentira le plus à l'aise, libre de toute contrainte cependant cette quête se heurte à des contraintes d'ordre morale ou sociale avec lesquelles il va devoir jongler.

a ce point que l'on peut se demander si nous pouvons répondre à cette question : « Peut-on être soi-même ? «

Problème d'autant plus intéressant qu'il nous permettra de réfléchir sur les moyens de surmonter les obstacles qui nous empêche d'être nous-même.

Nous allons nous y efforcer en développant les différents aspects qu'elle engendre.

C'est à dire devons-nous l'être ? Et en avons-nous la possibilité ?

DOIT-ON ?

Précisons ce que l'on entend par être soi-même, il en effet primordial de savoir de quoi nous parlons avant de nous pencher sur les raisons qui devraient nous pousser à atteindre cet état. Les autres, ceux qui nous entourent sont la première des motivations quant à la seconde elle n'est autre que nous même.

On peut considérer que l'on est soi-même lorsque nous sommes dignes des caractéristiques humaines qui sont propres à notre espèce. L'enfant dès lorsqu' il se pense « comme « je «, dépasse le stade animal pour entrer dans l'humanité du sujet conscient d'être lui-même. Quand nous disons « c'est moi qui suis « en train de faire ou penser cela, nous affirmons être unique, incomparable aux autres et donc nous assumons notre triple identité, physique, psychologique et sociale. Physique puisque l'on peut dire que nous sommes nous-même simplement à travers une simple présence dans le lieu et le temps c'est ce qui est perçu de nous en premier, psychologique si l'on se réfère au moi en tant qu'individu qui sait ce qu'il pense des deux autres identités en sens que par la pensée il arrive à se situer dans les deux autres sphères qui le définissent . On peut également l'appeler l'ego. Enfin reste notre caractéristique sociale car notre identité se construit aussi et grâce à une représentation de soi dans son rapport à l'autre et à la société sans laquelle il ne serait pas entièrement accompli.

Nous faisons donc parti d'un tout. Une pièce parmi d'autres. Il faut compter avec eux. Qu'il s'agisse de proches ou simplement de personnes qui constituent la société dans laquelle nous vivons, nous avons une conduite à tenir. C'est à ce niveau qu'il faut prendre conscience que nous ne pouvons pas nous laisser aller à faire ou dire ce que l'on veut et que nous dicte notre être profond. Nous ne pouvons alors agir que par rapport à un ordre moral ou sociétal qui peut se révéler être à l'opposé ou ne pas correspondre à ce dont nous avons véritablement envie.

Il existe des règles à respecter et des devoirs envers les autres qui rendent la vie en communauté plus supportable. Nous devons vivre en accord avec celle-ci par respect envers les individus qui la constituent. Ne pas jouer un rôle peut être également une façon de leur montrer à quel point ils sont importants. Mentir aux autres c'est leur jouer la comédie, une façade qui serait le reflet du dédain, de la non considération de l'autre.

Mais il n'y a pas que ce point de vue. La richesse de notre société née des différences de chacun. Il est donc positif que chacun d'entre nous se définisse par ses caractéristiques intrinsèques. Les différentes personnalités qui se mélangent, échangent donnent du relief à la vie. Si nous étions tous les mêmes, si nous avions la même façon de penser, les mêmes façons d'agir, de réagir, les mêmes connaissances qu'aurions-nous à nous apporter mutuellement ? L'essence même de la vie n'aurait pas lieu d'être ou alors dans le cas échéant serait sans saveur. L'intérêt d'être soi-même naît de l'intérêt que les autres soient aussi eux même, afin de s'apporter mutuellement quelque chose.

Cette communauté de vie entraîne un brassage d'individualités, en faire partie est pour la majorité un but en soi ce qui engendre de respecter certaines modalités comme celle de ne pas trahir un collègue, un voisin, un ami ou même un membre de sa famille sous peine d'être exclu. Il est une nécessité, d'être alors soi-même pour que perdurent ces relations. Elles peuvent être d'autant plus enrichissantes si l'on se place d'un point de vu culturel. Au stade individuel se greffe l'aspect plus général qu'une communauté, ou même une civilisation peut transmettre ses connaissances, sa culture , ainsi s'opère des échange sociaux-culturels. Il est donc important que tout un chacun garde ses particularités. On peut bénéficier de ce que les autres ont a nous apporter en retenir quelque chose parfois même l'adopter tout en ne se perdant pas de vue en gardant présente sa propre identité et continuer à être fidèle à soi-même puisque de toute façon c'est bien de ce dont on parle être soi-même avant tout car perdre sa personnalité c'est avant tout se trahir soi-même et perdre tout espoir d'un accomplissement personnel. On devient alors l'ennemi de son propre intérêt.

On peut faire référence à quelqu'un qui a un but dans la vie et qui après s'être menti à lui-même en ayant une situation enviable poussé par la dynamique extérieure se retrouve un beau jour perdu dans une vie de façade qui ne correspondait en rien à sa vie intérieure. Mu tout à coup par un rappel à l'ordre de son moi profond il réalise que ce qui importe est son accomplissement personnel et plaque tout avec le regret d'avoir perdu du temps.

Bien conscient qu'il va en décevoir plus d'un, il arrive un moment où l'on réalise qu'il est important d'être aimé pour ce que l'on est vraiment et non pas pour ce que l'on représente dans la société. Être accompli, bien dans sa peau passe par le fait de sentir que les autres nous apprécient et nous jugent à travers nos qualités comme nos défauts, sans craindre d'être repoussé et malgré tout ne pas se sentir en deçà mais égal à soi-même. Il apparaît nettement que c'est la condition sine qua non pour atteindre le bonheur. Car comment être heureux en sachant au plus profond de soi que sa vie extérieure ne correspond pas à ses désirs profonds ?

Même si on ne peut pas combler ces derniers entièrement on peut toujours essayer de s'en approcher de façon à vivre le plus harmonieusement possible en considérant tous les paramètres.

TRANSITION

Au vue de notre réflexion il semble ressortir qu'évidement être soi-même est très important, que ce soit pour les autres ou pour soi-même. Simplement est-ce si facile d'y arriver ?

II .PEUT-ON ?

Lorsque nous évoquons la possibilité d'être nous-même nous nous rendons vite compte que nous devons faire face à de nombreux obstacles mais qu'il y a également quelques moyens afin de les surmonter.

On peut mettre en avant la difficulté d'être soi-même par le fait que la société impose des règles de conduite afin que chacun ne fasse pas ce que bon lui semble et qui pourrait nuire à la communauté même si c'est un frein à notre moi profond nous devons suivre ces règles imposées pour ne pas vivre dans un anarchique. Il a noté que de nos jours même si ces règles existent, il y a néanmoins des débordements. Certains faits de société nous le prouvent (tueries, agressions de toutes sortes ...) Si tout le monde se laissait aller cela provoquerait un chaos. Il est utopique de penser qu'il n'y a que des bonnes choses qui ressortiraient en étant soi-même. Société à qui on impose par le biais de l'État des lois qui sont votés par des députés qui sont nos représentants car élus par le peuple. D'une certaine manière nous nous imposons nos propres règles.

De même que la société, la religion impose des préceptes sous prétexte de guider les hommes dans la bonne voie. Cela peut être vrai dans la mesure où elle dicte telle ou telle chose mais cela peut être au détriment de son véritable être et empêcher ainsi son propre épanouissement.

Mais il n'y a pas que par ce biais que l'on peut être en retenue. Ce qui nous différencie de l'animal qui ne répond qu'a son instinct c'est la culture et l'éducation que nos institutions nous imposent. La connaissance nous permet par exemple de ne pas refaire les mêmes erreurs, de tirer profits des enseignements. Cela est certes positif pour la société mais peut-être pas pour soi-même. On suit un mode de pensée, d'éducation de culture qui ne nous correspond pas forcement mais que nous appliquons car c'est cela que l'on nous a enseigné depuis notre plus jeune âge.

Il peut y avoir ainsi selon des personnalités plus ou moins forte une lutte entre le « politiquement correct « et l'envie d'envoyer tout balader pour enfin être soi-même, qui peut être assimiler à une libération.

Mais ce qui nous retiens c'est l'image que l'on va renvoyer aux autres. Image a laquelle nous donnons beaucoup d'importance parce qu'elle fait partie des choses auxquelles la société nous oblige faire attention. L'image que nous renvoyons devient alors plus importante que notre besoin de nous affirmer, de nous montrer tel que l'on est véritablement.

C'est comme si délibérément nous refusions d'être nous-même. C'est faire un rejet de notre être en connaissance de cause : se renier nous-même. On sait que ce n'est pas bon pour soi mais on se fond dans le moule car c'est comme cela qu'on espère être conforme à ce que l'on attend de nous. Se référer a une autre instance que nous même montre le peu de confiance que l'on a en nous . Penser que les autres sont meilleurs juges que nous même sur ce qui est bon ou pas , correct ou pas de faire c'est penser que l'on n'es pas a même de le faire soi-même. Ce qui entraîne l'incapacité a être soi-même.

Ceci dans la mesure où nous serions en pleine possession de moyens physique et mentaux. Si tel n'étaient pas le cas un handicap moteur ou mental pourrait entravait nos aspirations les plus intimes.

Malgré tout ces obstacles, l'accomplissement de soi reste néanmoins primordial. Tout le monde a compris que pour un bien être général il faut passer par un bien être personnel. Aussi la société dans la quelle nous vivions s'efforce de nous y aider. A commencer par le fait que nous vivons dans un régime démocratique ce qui par définition favorise l'épanouissement de soi-même car il autorise une liberté de pensée, de s'exprimer à travers différents moyens qui peuvent être la presse écrite, la radio, les manifestations sans avoir peur des représailles. On peut trouver par ces intermédiaires le moyen d'exprimer ce que l'on ressent vraiment : ce qui nous révolte ou au contraire ce que nous aperceptions.

Un autre domaine peut véhiculer cela c'est la spiritualité qui peut nous aider à être fidèle a nous-mêmecar celle-ci permet une introspection capable de nous recentrer sur nos réelles attentes. Celles qui nous définissent en tant qu'être unique.

Plus terre à terre un outil non négligeable internet et les réseaux sociaux qui nous permettent de nous exprimer librement sans craindre d'être jugé. Cette identité numérique nous permet d'exister autrement et plus librement. On peut se sentir libre de parler de n'importe quel sujet sans retenu.

Mais de tout temps l'accomplissement a été une préoccupation. Dans la littérature il y a un genre qu'y s'y consacre c'est l'autobiographie sous différentes formes : Les essais tels que Les Essais de Montaigne, Les Confessions de Rousseau, Le Journal intime de Gide ou Les mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand.

Pour eux l'écriture a été une façon de s'assumer en révélant aux autres leurs pensées intimes sans craindre de le regard d'autrui. Le plus dur est de franchir le premier pas vers cet accomplissement de soi a partir du moment où l'on a décidé de le faire cet acte est un acte de courage car il permet de dépasser ses craintes. Celles d'être jugé par exemple. Dès lors qu'on assume plus aucune limite personnelle ne nous retient d'autant que cela n'engage que nous même. La science peut également nous y aider en permettant de modifier notre aspect physique ce qui peut être le moyen de se libérer d'un complexe qui entravait nos élans pour attendre une unité entre le corps et l'esprit. On a peut assimiler cela a une sorte de réunification.

CONCLUSION

Ce qui apparaît au travers notre réflexion c'est qu'il n'est pas si simple de pouvoir être soi-même. Il faut considérer le problème à différents niveau. Une dualité existe bel et bien entre ce que l'on doit et ce que l'on peut. Néanmoins l'être se définit par l'effort qu'il consacre tout au long de sa vie à être soi. La tâche n'est pas aisée et pour éviter à avoir à affronter cette difficulté l'Homme peut prétexter une soumission au dictatde la société qui ne serait alors qu'un faux fuyant. Il y a toujours un moyen de s'approcher de toucher du doigt nos idéaux de façon à nous trahir le moins possible.

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