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Peut-on opposer, comme le fait Edouard Brasey, la culture traditionnelle disponsée par le livre et la culture de masse née de la télévision ?

Publié le 09/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Peut-on opposer, comme le fait Edouard Brasey, la culture traditionnelle disponsée par le livre et la culture de masse née de la télévision ?. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
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« Introduction. La seconde moitié du XXe siècle aura été marquée par la formidable expansion de la télévision entrée dans les foyers et dans les vies dechacun ou presque.

Agent de culture si l'on veut, celle-ci est aussi accusée des pires maux : abrutissement, abêtissement, accoutumanceà la violence, à la publicité, conséquence sur le niveau intellectuel, la langue orale et écrite et la lecture.

Edouard Brasey, tout enreconnaissant que le livre est le média le plus ancien, oppose néanmoins sans nuance « la culture traditionnelle » véhiculée par le livre etla « culture de masse » engendrée par la télévision.

Est-ce juste, est-ce exagéré, en quel sens ? I.

En quoi peut-on opposer ces deux formes de culture, nées du livre et de la télévision ? A.

Opposition de définition.• Le livre véhicule une culture de tradition :- tradition par la langue (maintien jusqu'au xx' siècle avec quelques exceptions isolées à la fin du xix" siècle) de deux registres de langue: langue écrite et langue orale ;- tradition par la littérature : les auteurs s'inscrivent (même s'ils s'y opposent) dans des courants, des écoles, bref dans un mouvementhistorique :- tradition par les genres littéraires abordés même si la notion de genre est plus ou moins stricte selon les époques (très codée au xvirsiècle, plus libre à partir de la seconde moitié du XIXe siècle) ;- tradition par les mouvements d'idées et les mythes littéraires qui forment des «ponts» entre différents siècles et différents auteurs ;- traditions augmentées par le lieu de diffusion du livre, notamment l'école.• Culture de masse diffusée par la télévision :- quantitativement dans un premier temps par le nombre de postes, de téléspectateurs concernés, d'heures passées devant le petit écran,par le règne de l'audimat qui règle la programmation. B.

Opposition de formes.• On ne peut, comme É.

Brasey, qu'opposer l'écrit à l'oral, le texte à l'image, la singularité de l'écrivain au travail d'équipe de la télévision.• Conséquence : la différence d'attitude du public.- Difficulté, concentration, nécessité de calme et de solitude, liberté dans le rythme d'approche et dans le travail imaginaire pour la lecture.- Séduction, facilité, tentation quasi permanente maintenant avec l'extension des tranches horaires, rythmes et images imposés.

Le règnede l'image est aux dépens de la réflexion et de la formulation, de la pensée et du langage. II.

Le problème du niveau culturel de la télévision. A.

Prédominance aux heures de grande écoute ( 19 h-22 h) de programmes d'une faible qualité culturelle.On pourra citer au choix des exemples empruntés aux feuilletons (Dynastie, Dallas, les sitcom, les soaps), aux jeux télévisés (Tapis Vert,Télémago, etc.), aux variétés, aux dessins animés (notamment les produits japonais aux techniques d'animation, économiques certes,mais incomparables à la qualité des œuvres de Walt Disney), aux films diffusés et rediffusés...B.

Quelques failles noircissent encore le constat.La publicité (teneur des messages, longueur, interruption des films sur certaines chaînes), l'heure de programmation des émissionsculturelles (après 22 h 30 en général ce qui implique soit de se coucher tard soit l'utilisation d'un magnétoscope), l'absenced'harmonisation des différentes chaînes entre elles.C.

Conséquences.• Naissance d'une « culture » ou d'un « profil » de téléspectateur qui consomme des images variées et différentes ; qui passe desinformations à la publicité ou au film sans interruption et qui augmente ce brouillage intellectuel par la pratique du zapping...• Influence sur la consommation (par la publicité et lapression de certains dessins animés par exemple dont lafirme vend également des jouets).• Réduction du temps de lecture. Transition. Le procès de la télévision doit-il encore être intenté ? Absence de culture, culture de masse, culture mal assimilée ? III.

Nuances à apporter. A.

La télévision peut être culturelle.• Présence d'émissions culturelles dans la tradition du grand reportage.

Ex.

: Océanique, Thalassa.• Émissions littéraires : Apostrophe, Ex Libris.• Création : téléfilms.• Lien avec le cinéma : films écrits pour le grand et le petit écran avec des versions raccourcies ou allongées (Fanny et Alexandre deBergman, Jean de Florette et Manon des Sources de Claude Berri). B.

Il existe malheureusement un « livre de masse ».• Collection sentimentale type Harlequin.• Romans écrits par des nègres.

Ex.

: ceux signés par Sullitzer.• Livres pratiques.

Ex.

: Rika Zaraï.• Autobiographies rédigées par des écrivains non professionnels.C.

La culture doit-elle être traditionnelle ?• Les livres ne sont pas toujours traditionnels, ils rompent avec la tradition (Baudelaire, Flaubert, Zola, Vian, etc.).• Émergence de nouvelles expériences culturelles : le cinéma, le clip peut-être...• Problème de la démocratisation de la culture : une culture de masse est-elle préférable à l'absence de culture ? Comment se mettre à laportée d'un vaste public ? (est-ce se mettre « au niveau de...

», est-ce le mépriser que de reporter les émissions culturelles à une heuretardive ? ) Conclusion. Plus qu'un nouveau média, la télévision est à l'origine d'une extension du règne de l'image, d'une nouvelle attitude devant le monde etd'un mode de vie.

Les heurts avec les moyens de diffusion de la culture traditionnelle étaient inévitables.

Doit-on en conclure à l'époqueactuelle que le conflit s'est résolu en un partage inégal du champ culturel avec d'un côté la culture traditionnelle portée par le livre et del'autre la culture de masse télévisée ? De nombreux éléments sont en défaveur de la télévision cependant, par définition, rien nel'empêche de jouer un rôle culturel, ce dont témoignent quelques tentatives.. »

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