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Pétrone

Publié le 16/05/2020

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« PÉTRONE ? - 65 apr.

]-C LA « mentalité primitive » qui faisait florès au temps où je préparais en Sorbonne mon certi­ ficat de morale et sociologie, déjà contestée alors, a maintenant fait long feu.

A une époque où les progrès de la science -de la possibilité de désagréger la terre à la réalité des machines suscep­ tibles d' « apprendre » - semblent hisser l'homme moderne à mille coudées (un peu plus haut que la tour Eiffel) au-dessus du plus récent de ses ancêtres le si ridicule et si chéri, l'homo MCM-us, ledit homme moderne étudiant ses semblables, anciens et contemporains, se persuade de l'unicité de la raison humaine, de l' « esprit humain », s'il accorde des variations dans les comportements et les réactions affectives; d'ailleurs, s'il n'en était pas ainsi, quel besoin aurait-on de lire les clas­ siques? De tous les écrivains de l'antiquité gréco-classique, il n'en est pas de plus « moderne » que Pétrone.

Il pourrait entrer, et du pied droit, dans la littérature contemporaine, on le pren­ drait pour un des nôtres.

Pour tout dire, je l'aime comme un frère (il est vrai que je suis fils unique), avec ferveur et sincérité.

Sincérité, car il est très difficile d'aimer un écrivain : quelquefois on se force, ou bien on a honte d'avouer des réserves que l'on fait sur son œuvre ou sur sa vie.

J'aime Pétrone comme Montaigne aime Paris, « tendrement, jusques à ses verrues et ses taches », avec cette différence que je ne lui reconnais ni taches ni verrues.

Il nous a transmis le message le plus objectif et le plus hardi, le plus compréhensif et le plus dur à la fois, le plus vengeur et le plus drôle, sur cette sale époque que fut l'apogée de l'Empire Romain, que ni les Perses ni les Barbares ne surent combattre, mais que le Christianisme (une des bonnes choses qu'il ait faites) rongea du dedans jusqu'à le vider de toute substance, il est vrai qu'il n'en avait guère, - de cette sale époque où le tyran avait moins d'e~prit (naturellement) que le gladiateur.

Encolpe, tout comme Spartacus, a combattu dans l'arène et c'est Néron qui est le sot.

Cet épisode du Satyricon est perdu comme tant d'autres, on ne peut que supposer son existence, d'abord d'après le chapitre LXXXI et aussi d'après les allusions obscènes du chapitre IX; il est à présumer cependant que, si Encolpe a été gladiateur, il a probablement eu l'esprit de ne pas se laisser pousser dans l'arène pour y combattre.

Ceci n'est qu'un exemple des nombreuses lacunes du texte actuel.

D'après le manuscrit de Trau, découvert vers I 650 (celui qui nous a révélé le Festin de Trimalcion), tout ce qui subsiste du Satyricon appartiendrait aux livres XV et XVI, ce que semble confirmer l'interpolateur de Fulgence dans le Parisinus 7975 qui rapporte au livre XIV le chapitre XX de nos éditions modernes.

On regarde en général comme suspectes toutes ces indi­ cations, je n'arrive pas à comprendre pourquoi.

Il est remarquable, d'autre part, qu'en dehors d'un manuscrit du Ixe ou xe siècle et de cinq autres des xue-xme (tous très fragmentaires, presque une poussière de citations), on ne connaisse l'œuvre de Pétrone que par des codices du xve siècle.

Comment a-t-elle pu traverser plus de dix siècles, étant donné ce qu'elle est, voilà un bien grand q8 PÉTRONE (Portrait imaginaire.) Gravure par P.

Bodart.

Cab.

des Estampes.

B.

N., Paris.

Photo Rigal.. »

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