PERGAUD (Louis)
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
PERGAUD
(Louis), écrivain français
(Belmont, Doubs, 1882-Marchéville,
près de Verdun, 1915).
Né dans un
village franc-comtois, célèbre, à l'épo
que, pour ses 25 foires annuelles et pour
son pain d'épices, Pergaud suivit son
père, 1 'insti tu te ur, non seulement dans
ces étonnantes classes rurales (où l'école
de Jules Ferry avait bien du mal à s'imposer
à une population traditiona
liste) mais aussi dans les champs, à la
chasse, sur les marchés.
C'est là qu'il
acquit cette attention à la nature et aux
êtres qui devait marquer toute son
œuvre.
Élève à l'E.
P.
S.
de l'Arsenal à
Besançon, reçu ( 1898) à l'École normale
(où on lui reprocha ses lectures non
conformistes et ses idées républicaines),
il est nommé ( 190 1) instituteur à Dur
nes, puis ( 1905) à Landresse, où il est
en butte aux vexations d'une population
cléricale.
En 1907, il demande un congé
d'un an et rejoint à Paris son ami, le
poète Léon Deubel.
S'il se croit, lui aussi,
un instant poète (l'Aube, 1904; l'Herbe
d'avril, 1908), il découvre bien vite qu'il
doit retoucher terre : De Goupil à Margot
( 191 0) enlève le prix Goncourt, devant
l'Hérésiarque d'Apollinaire et la Vaga
bonde de Colette.
Pergaud croit à l'ârne
des bêtes et tâche d'imaginer leurs
sentiments d'après leurs mœurs, les
peignant dans de petits draines vifs et
bien construits (la Revanche du Cor
beau, 1911 ; le Roman de Miraut, chien
de chasse, 1913).
Mais, en 1912, il
surprend le public qui l'a classé comme
écrivain animalier : la Guerre des bou
tons offre une peinture à la fois pittores
que et fantastique du monde de
l'enfance, avec sa cruauté, sa capacité
d'humiliation et, au besoin, son sens de
la discipline; la « guerre » y apparaît
de façon prémonitoire comme la suite
inexplicable d'un incident oublié : elle se
nourrit d'elle-même et se prolonge, les
haines s'arc-boutant sur les légendes;
aucune allégorie ici, mais un récit assez
vert, qui peint sans apprêt une enfance
paysanne.
Dans la nuit du 7 au 8 avril
1915, le sous-lieutenant Pergaud, blessé
à un pied ( « pris au piège comme
Fuseline »), refuse d'abandonner ses
hommes et disparaît sous le déluge
d'obus de la contre-attaque.
Il laissait un
recueil de nouvelles villageoises (les
Rustiques, 1921) et une Correspondance
(publiée en 1955)..
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