Pensez-vous, comme l'auteur, que« ceux qui dominent la norme écrite sont le plus souvent assurés des meilleurs emplois, sinon de l'autorité »?
Publié le 13/07/2020
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« Déconcertés par les campagnes d'intoxication des médias sur la « baisse de niveau », les maîtres eux-mêmes, auxquels cette baisse ne manque pas d'être imputée, n 'ont d'autres issues que les risques opposés d'un rigorisme sécurisant mais réducteur, ou d'un laxisme blasé. Fuyant le dialogue, les plus hésitants d'entre eux en viennent à monologuer des règles, même s'ils savent combien il importe de demeurer à l'écoute de la langue des écoliers. La contrainte de ces règles, en muselant la créativité expressive, livre sans défense le pauvre francophone de base à l'anglomanie inventive des marchands. L'enseignement traditionnel ne redoute rien autant que l'irruption des styles parlés dans le style écrit; toute invention est jugulée par la crainte d'user de mots « qui ne sont pas dans le dictionnaire ». Certes, on trouve de fortes variations individuelles d'une école à l'autre, mais il est souvent vrai que l'école autoritaire, en condamnant au silence les élèves qui seraient tentés d'écrire comme ils parlent, prépare le terrain à ceux qui ne craignent pas de parler pour vendre. La captation féconde de l'oral cède le pas à l'imposition de l'écrit, contrôlable et aisément corrigible. Que convient-il de faire, dès lors ? Il ne s'agit pas ici de préconiser une démagogie à courte vue, ni, évidemment, d'encourager les élèves, surtout ceux des milieux sociaux les plus défavorisés, à écrire comme ils parlent. Il convient, en fait, d'enseigner la langue écrite, mais sans culpabiliser l'écolier par la disqualification des registres oraux. II s'agit de laisser ceux qui le veulent s'exprimer d'abondance et sans contrainte, mais en les prévenant de l'importance de la norme écrite qu'on leur enseigne, en leur faisant apparaître que ceux qui la dominent sont le plus souvent assurés des meilleurs emplois, sinon de l'autorité, là où leur profession les situera. L'entreprise exige d 'autant plus de finesse que si l'école doit assouplir ses procédures, elle ne doit pas, pour autant, abandonner le pouvoir qui était traditionnellement le sien. Ce serait ouvrir largement le champ aux contre-pouvoirs qui ont mis fin à son monopole dans l'enseignement du français : publicité, presse écrite et audiovisuelle. L'action de ces contre-pouvoirs est justement à l'origine d'une confusion contre laquelle l'école doit réagir: non seulement celle-ci doit enrichir l'expression de l'enfant en ne négligeant pas, au profit d'une compétence passive de l'archaïsme (mots de l'explication de textes) ou de terminologies spéciales que l'écolier domine mal, l'acquisition de la langue moderne et du dynamisme de son usage courant, mais encore elle doit l'aider à prendre conscience d'un changement de statut du français parlé. En effet, les médias audiovisuels, du fait qu'ils mettent sur le même plan, dans les programmes et les répartitions d'horaires, les genres oraux très formels, comme les informations ou les discours présidentiels ou ministériels, et les genres informels, comme l'entretien avec un coureur cycliste, pratiquent l'amalgame entre deux niveaux très différents de français non écrit. Autrefois, cet amalgame n'existait pas... ...»
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