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Pensez-vous, comme Hubert Curien, que : Progresser n'est pas seulement accroître le savoir et le pouvoir que nous transmettons à nos enfants, mais aussi mieux préserver ou retrouver, dans ce qu'il a d'irremplaçable, l'héritage que nous avons-nous-mêmes reçu ?

Publié le 09/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Pensez-vous, comme Hubert Curien, que : Progresser n'est pas seulement accroître le savoir et le pouvoir que nous transmettons à nos enfants, mais aussi mieux préserver ou retrouver, dans ce qu'il a d'irremplaçable, l'héritage que nous avons-nous-mêmes reçu ?. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
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« La réflexion sur le progrès varie selon 14s siècles et les changements entrepris.

Si les XVIIIe et XIXe siècles ont cru au progrès defaçon très optimiste, en l'assimilant même au bonheur de l'humanité, le XXe siècle se montre plus pessimiste ou plus réaliste.Ainsi Hubert Curien propose une autre définition du terme de progrès qui ne doit pas, selon lui, s'orienter uniquement vers le futur maiségalement regarder vers le passé : « progresser n'est pas seulement accroître le savoir et le pouvoir que nous transmettons à nosenfants, mais aussi mieux préserver ou retrouver dans ce qu'il a d'irremplaçable, l'héritage que nous avons nous-mêmes reçu ».

- Onverra en effet comment la définition habituelle du mot progrès se justifie et comment le passé et la tradition sont indispensables pourune progression mieux comprise. Incontestablement, les innovations techniques et scientifiques du XXe siècle accroissent le savoir et le pouvoir de l'homme sur lamatière.Il est facile d'énumérer les différents progrès qui ont jalonné le XXe siècle.

Prenons par exemple le domaine de la médecine.

L'hommesait de mieux en mieux comment fonctionne le corps humain.

Les connaissances en cytologie, en embryologie ou en endocrinologie sesont considérablement approfondies.

On sait actuellement transfuser sans risque de rejet depuis que les groupes sanguins ont étéétablis, faire des greffes, des transplantations d'organes.Le savoir sur le monde qui nous entoure est également en constante augmentation.

Les prévisions météorologiques sont par exemplede plus en plus fines et de plus en plus fiables.

L'étude de l'environnement a mis en évidence des notions fondamentales comme cellesdes chaînes alimentaires ou de l'écosystème, qui doivent orienter à long terme certaines décisions intervenant dans le domaine del'industrie par exemple.Ces différents savoirs augmentent le pouvoir de l'homme sur la nature.

Reprenons, par exemple, te domaine de la médecine.

Lemalade et le médecin ne sont plus impuissants devant un grand nombre de maladies.

Le terme « incurable » existe encore hélas (pourcertains cancers et bien sûr pour le sida) mais que de progrès ! La poliomyélite et la tuberculose, par exemple, ont considérablementreculé.

L'homme commence à maîtriser certains grands phénomènes naturels comme la maternité par exemple.

Par les moyenscontraceptifs, le couple peut décider du moment où il choisit d'avoir un enfant, l'interruption volontaire de grossesse peut être unrecours notamment quand une anormalité a été décelée, l'évolution de l'embryon est contrôlée grâce à la technique de l'échographie.La stérilité enfin est combattue dans un grand nombre de cas.

C'est d'ailleurs dans ce dernier domaine que les progrès ont été les plusfulgurants et posent même des problèmes d'éthique.

Les stimulations ovariennes responsables de grossesses doubles, triples ou plus,la congélation de sperme, les réimplantations, le choix du sexe de l'enfant, les bébés-éprouvettes montrent que l'homme domine lanature.

Pourtant certains savants s'interrogent sur les limites, les excès.

C omme Hubert Curien, ils disent que le progrès ne peut pas etne doit pas être une perpétuelle fuite en avant, que l'innovation n'est pas toujours synonyme d'équilibre.Si le progrès n'est pas qu'augmentation du pouvoir et du savoir, quel autre sens peut-on lui accorder ? Certaines découvertes scientifiques tendent à démontrer que l'équation progrès-bonheur futur est inexacte.

Regarder vers le passé etle prendre en considération est une nécessité dans les domaines scientifiques et techniques.

Certains progrès n'en sont pas réellementau regard de la morale, de la survie de l'humanité et du monde.

Ainsi les innovations médicales en matière de natal/té vont parfoiscontre la conception traditionnelle de la famille.

Les banques de sperme autorisent par exemple des choix d'élitisme intellectuel entreautres, qui rappellent de fâcheuses pratiques, ou des bouleversements entre les générations pour le moins étonnants.

Les définitions de« père » et de « mère » évoluent.

Un certain laisser-aller en matière d'écologie et de protection de la nature remet également en causela survie de l'espèce et du monde.

Sans enfourcher le cheval de bataille de la pollution, il est évident que les marées noires, lesatteintes portées à la couche d'ozone, le défrichage sauvage de grandes étendues forestières montrent que le progrès aveugle est unmal.

Il faut retrouver et restaurer certaines valeurs maîtresses du passé comme certaines traditions et préserver un certain équilibre.Hubert Curien souligne la valeur de l'héritage.

Celui-ci est d'autant plus évident dans le domaine scientifique.

Les découvertess'enrichissent des acquis des chercheurs précédents.

Au-delà de la collaboration directe d'équipes entre elles, et ceci, parfois à unniveau international, la recherche scientifique s'inscrit dans une continuité historique, preuve qu'il existe également un patrimoinescientifique que l'on a cependant tendance à négliger parce qu'il est plus rapidement dépassé.Si les notions de tradition et de patrimoine existent dans les sciences, elle sont encore plus évidentes dans le domaine artistique oùjustement il n'y a pas de progrès.

Un artiste ne fait pas mieux qu'un autre parce qu'il lui succède chronologiquement.

La découverte dela perspective est certes un progrès dans la mesure où la réalité est plus exactement rendue mais l'on peut à bon droit préférer pourdes raisons esthétiques l'art primitif ou les peintures pariétales.

Il n'y a pas de ligne conductrice orientée vers on ne sait quel progrèsou quel futur en art.

Au contraire, les mouvements artistiques sont faits de lignes brisées qui abandonnent telle option du passé pourreprendre telle autre.

Ainsi, le Cubisme abandonne la figuration pour exploiter les découvertes de l'art africain tandis que De Chirico,après sa période surréaliste, prétend revenir à la manière de peindre de Renoir...De même, la chorégraphie moderne délaisse les raffinements du ballet classique tel que le siècle dernier l'a porté à son apogée pourrevenir à des expressions plus « naturelles » sans pointes, pieds nus par exemple.Il ne faut ni entonner l'hymne du progrès ni lui tourner le dos en fuyant vers un utopique âge d'or.

Plus important est de préserver unéquilibre des valeurs autour desquelles s'organise la vie de l'homme, de l'homme parmi ses semblables et au cœur du monde.

Refuserl'aide de la médecine comme les adhérents de certaines sectes religieuses est ridicule, vouloir aller contre la nature en forçant, ensélectionnant, en greffant les espèces ou autoriser les manipulations génétiques est également dangereuse.

Prolonger la vie à tout prixau lieu de préserver une mort décente, acceptée et intégrée dans la communauté, n'est-ce pas aller contre l'ordre de la nature et de latradition ? L'homme, à la différence de l'animal, ne repart pas de zéro à chaque génération nouvelle.

Il profite de l'acquis de ses ascendants,engrange lui-même de nouvelles connaissances qu'il transmet à ses descendants.

Ainsi s'explique, entre autres, la formidable aventurehumaine.

Les notions de progrès et d'héritage, quoiqu'apparemment tournées l'une vers le futur et l'autre vers le passé sont liées.Dans le domaine scientifique, les chercheurs appartiennent à une continuité historique, c'est en cela qu'il y a progrès.

Dans le domaineartistique, l'héritage devient plutôt influence que l'on subit ou que l'on repousse.

Quoi qu'il en soit, le progrès doit se comprendre enfonction du futur et du passé ; seul le respect des deux peut assurer l'équilibre de l'homme au sein du monde.. »

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