Pax

« 1 / 2 Pax 1 Bien qu'elle soitdirigee parun gouvernement communiste depuis la fin de la seconde guerre mondiale, Ia population polonaise pratique toujours le catholicisme a une ecrasante majorite (plus de 70 p.

100 en 1976). C'est sa facon de manifester une independence nationale profondement enracinee.

Tres fideles a leur religion Sous sa forme la plus traditionnelle, conduits par un clerge qui commence seulement a s'eveiller aux directives conci- Hakes de Vatican II et reste en majorite conservateur, les catholiques polonais se mefient des mouvements libe- raux.

Aussi, l'existenee du mouvement catholique pro- gressiste Pax est-elle, par bien des cotes, tout a fait paradoxale. 2 Le mouvement Pax cherche a etablir des relations de comprehension mutuelle entre l'Eglise et l'Etat, car it est convaincu que l'Eglise peut survivre dans une societe communiste, meme officiellement athee.

Seule Ia reconnaissance du caractere durable du regime socia- liste en Pologne et les consequences constructives tirees de ce fait peuvent constituer le fondement de Ia norma- lisation attendue des relations entre l'Eglise et l'Etat. Ce programme d'action, que Pax s'est assign& convient au gouvernement polonaisqui,malgre leamodus vlvendi n du 14 avril 1950, renouvele sores la crise de 1956 (emeutes de Poznan) et le retour de Gomulka au pouvoir, se heurte a l'episcopat et notamment au primat, le cardinal Stefan Wyszynski. 3 Pax est fonde par un homme dont ('attitude reste controversee, Boleslaw Plasecki.

Celui-ci dirigeait avant la guerre un mouvement nationaliste polonais de tendance fasciste.

Essentiellement patriote, it se distingue dans la resistance aux Allemands, mais refuse de cooperer avec les resistants ,communistes patronnes par les Russes. Emprisonne par ceux-ci des leur arrivee, ilest inopine- ment libere et cite, avec l'appul sovietique, le mouve- Pax 1 Bien qu'elle soit dirigée par un gouvernement communiste depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la population polonaise pratique toujours le catholicisme à une écrasante majorité (plus de 70 p.

100 en 1976).

C'est sa façon de manifester une indépendance nationale profondément enracinée.

Très fidèles à leur religion sous sa forme la plus traditionnelle, conduits par un clergé qui commence seulement à s'éveiller aux directives conci­ liaires de Vatican II et reste en majorité conservateur, les catholiques polonais se méfient des mouvements libé­ raux.

Aussi, l'existence du mouvement catholique pro­ gressiste Pax est-elle, par bien des côtés, tout à fait paradoxale.

2 Le mouvement Pax cherche à établir des relations de compréhension mutuelle entre l'Église et l'État, car il est convaincu que l'Église peut survivre dans une société communiste, même officiellement athée.

« Seule la reconnaissance du caractère durable du régime socia­ liste en Pologne et les conséquences constructives tirées de ce fait peuvent constituer le fondement de la norma­ lisation attendue des relations entre l'Église et l'État. » Ce programme d'action, que Pax s'est assigné, convient au gouvernement polonais qui, malgré le « modus vivendi » du 14 avril 1950, renouvelé après la crise de 1956 (émeutes de Poznan) et le retour de Gomulka au pouvoir, se heurte à l'épiscopat et notamment au primat, le cardinal Stefan Wyszynskl.

3 Pax est fondé par un homme dont l'attitude reste controversée, Boleslaw Piasecki. Celui-ci dirigeait avant la guerre un mouvement nationaliste polonais de tendance fasciste.

Essentiellement patriote, il se distingue dans la résistance aux Allemands, mais refuse de coopérer avec les résistants communistes patronnés par les Russes.

Emprisonné par ceux-ci dès leur arrivée, il est inopiné­ ment libéré et crée, avec l'appui soviétique, le mouve- 2 / 2. »