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Paul III Farnèse - religieux.

Publié le 18/05/2020

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« Paul III Farnèse - religieux. 1 PRÉSENTATION Concile de TrenteCe tableau de l'École italienne, représentant l'une des assemblées du concile de Trente (1545-1563), est parfois attribué àTitien.École italienne du XVI e siècle, Concile de Trente.

Huile sur toile, 117 × 176 cm.

Département des peintures, musée du Louvre,Paris.FPG International, LLC - religieux. Paul III Farnèse (1468-1549), pape de 1534 à 1549. Fils de son époque, mécène, humaniste et fin lettré, cardinal à l’âge de vingt-cinq ans, ce prince Farnèse fut une personnalité de très haute stature (dont s’inspira Stendhalpour le personnage de Fabrice del Dongo dans la Chartreuse de Parme ).

Critiqué pour son népotisme, il a contribué à la légitimité romaine de la famille Farnèse.

Une fois devenu pape, il a été à l'origine de la Réforme catholique (ou Contre-Réforme), de la réunion du Concile de Trente en 1545 et du rétablissement de l’Inquisition (institutiondu Saint-Office).

Il a aussi approuvé la congrégation de la Compagnie de Jésus. 2 L’IRRÉSISTIBLE ASCENSION D’UN PRÉLAT ROMAIN VERS LA PAPAUTÉ Né dans le Latium (probablement entre Rome et Canino, près de Viterbe), Alexandre (Alessandro) Farnèse est le fils de Pier Luigi Farnèse et de Giovannella Caetani, issueelle-même d’une vieille noblesse du Latium (Gaète) et lointaine descendante du pape Boniface VIII.

Formé aux humanités dans la Ville éternelle par le lettré PomponiusLaetus (Pomponio Leto), il s’inscrit à l’Académie florentine de Laurent de Médicis — où il côtoie Pic de la Mirandole et Jean de Médicis (le futur pape Léon X) —, puis parfaitses connaissances à l’université de Pise où il acquiert une belle réputation d’archéologue. Jeune mondain à l’esprit insolent et frivole, il est doté de bénéfices substantiels par Rodrigo Borgia (le futur pape Alexandre VI Borgia) grâce à l’intercession de sa sœur, la Bellissima Giulia, la très belle mais aussi très jeune Giulia Farnèse (née en 1474), élevée au rang d’« uxor Christi », selon l’expression usitée par les esprits impertinents de la cour pontificale.

Alexandre Farnèse est nommé successivement protonotaire apostolique (1491), trésorier pontifical (en septembre 1492, un mois après l’électiond’Alexandre VI Borgia), puis cardinal-diacre (1493), pourpre cardinalice qui lui vaut le surnom de cardinale gonnella (« cardinal jupon »), compte tenu de la nature équivoque du soutien dont il a bénéficié.

Nommé l’année suivante cardinal légat du patrimoine de Saint-Pierre, il devient en 1501 évêque de Montefiascone et de Cornetoet, en 1502, cardinal légat des Marches. Père de quatre enfants (Pier Luigi, Paolo, Ranuccio et Costanza) nés, au temps des années d’insouciance, d’une mère officiellement inconnue (une majorité d’historienss’accorde à penser que ce pourrait être une certaine Silvia, noble romaine de la famille des Ruffini), il fait légitimer les deux aînés en 1505 (deux ans après la mortd’Alexandre VI Borgia) par le nouveau pape Jules II Della Rovere, un ennemi féroce des Borgia.

Cette même année, il officie très diplomatiquement aux épousailles de sanièce Laura (fruit des amours de sa sœur Giulia) avec Nicola Della Rovere, neveu du nouveau pape.

Entré dans les bonnes grâces de Jules II, Alexandre Farnèse est nomméen 1508 évêque de Vence et, en 1509, évêque de Parme, ville qui devient désormais emblématique de la dynastie Farnèse. Quelques mois après l’élection au siège pontifical (en 1513) de son ami Jean de Médicis (sous le nom de Léon X), il obtient l’évêché de Bénévent, trois ans avant sonordination sacerdotale.

Doyen du Sacré Collège, il est persuadé d’obtenir la tiare lors du conclave qui s’ouvre en 1523 après la mort du très austère pape flamand Adrien VI(un pontificat qui n’aura duré qu’une petite année après la mort de Léon X en 1521).

Il doit cependant s’incliner (à la suite des pressions exercées tour à tour par le SaintEmpire et par la France auprès des membres du conclave) devant un nouvel élu de la famille Médicis (Jules de Médicis), qui prend le nom de Clément VII.

Le cardinalFarnèse doit attendre le 13 octobre 1534 pour voir ses attentes enfin comblées par la Providence.

À la mort de Clément VII, il est enfin élu à l’unanimité par le conclave.

Lapieuse assemblée prend en effet acte de l’esprit avisé de ce doyen de la Curie romaine.

Elle voit également d’un œil favorable sa position de neutralité entre Charles Quintet François I er, alors que Rome sort difficilement d’un désastre (le sac de 1527), que ses habitants interprètent comme un châtiment venu du Ciel sur le nouveau Sodome et Gomorrhe qu’est la Ville éternelle.

Le nouveau pape choisit le nom de Paul III en souvenir du pape Paul II sous le pontificat duquel il a vu le jour, nom qui lui évoqueégalement le prénom de son propre fils Paul, passé de vie à trépas avant l’âge.

Le pape est alors âgé de soixante-sept ans. 3 POLITIQUE PAPALE ET NÉPOTISME FARNÉSIEN Dès les premiers mois de son pontificat, Paul III renforce la suprématie de la papauté (et de sa famille) sur l'Italie centrale en distribuant avec prodigalité charges etbénéfices à toute sa parentèle, offrant notamment le cardinalat et l’évêché de Parme à son petit-fils Alexandre (fils de Pier Luigi), tout juste âgé de quatorze ans, uncardinalat qu’il propose également à un autre petit-fils, Guidascanio Sforza (fils de Costanza), âgé de seize ans, mais aussi à son jeune cousin Nicola Caetani pour ne pasmécontenter la branche maternelle.

La nomination la plus symbolique de ce népotisme demeure toutefois celle conférée en 1537 à Pier Luigi, ce fils sanguinaire qui, lors dusac de Rome en 1527, n’avait pas hésité à se mettre au service et à la solde des lansquenets impériaux et des « principules » italiens menés en hordes par Charles deBourbon à l’assaut de la Rome papale.

Pier Luigi est en effet nommé en grande pompe gonfalonier de la Sainte Église romaine et commandant suprême des troupespontificales, en même temps que duc de Castro et de Nepi.

Ce duché, créé à son intention par le pape, rassemble les anciennes féodalités du Latium auxquelles sontadjoints Caprarola, Ronciglione et les régions de Viterbe, de Bolsena et des Maremmes.

Cette nomination contribue à la création, à proximité de Rome, d’un véritable Étathéréditaire au cœur même des anciennes terres farnésines. En juin 1538 s’achève la négociation, sous la médiation du pape, de la trêve de Nice (qui fait alors partie du duché de Savoie), armistice qui met très provisoirement fin auxhostilités entre les deux plus puissants souverains d’Europe.

À l’occasion de cette rencontre, l’empereur Charles Quint (qui juge utile de s’octroyer quelques indulgencespapales, mais tient aussi pour habile de se faire un allié) propose en mariage sa fille naturelle Marguerite d’Autriche, veuve à quinze ans du duc Alexandre de Médicis aprèsl’assassinat de ce dernier par Lorenzo de Médicis (Lorenzaccio).

Le prétendant tout désigné est le tout jeune préfet de Rome, Ottavio Farnèse, deuxième fils de Pier Luigi etpetit-fils de Paul III.

Le mariage est célébré, mais il n’est véritablement consommé qu’en 1543, après la rencontre de Gênes entre Paul III et Charles Quint. Le 19 août 1545, à l’instigation de Paul III, les États pontificaux sont démembrés.

En effet, malgré la vive résistance de nombreux cardinaux du consistoire, la familleFarnèse conclut un échange avec le Saint-Siège et les deux joyaux des États Pontificaux que constituent Parme et Plaisance sont cédés contre les duchés de Camerino etNepi, qui reviennent à l’Église.

Paul III octroie sur-le-champ les duchés de Parme et de Plaisance à son fils Pier Luigi, mais deux ans plus tard, ce dernier est assassiné àPiacenza par des conjurés menés par le gouverneur de Milan, don Ferrante Gonzaga, et probablement stipendiés par Charles Quint.

Refusant d’abandonner les duchés à sonpetit-fils Ottavio, ce qui implicitement serait en accepter la tutelle indirecte de Charles Quint, le pape envisage de les restituer au Saint-Siège.

Face au refus obstinéd’Ottavio, le pape, saisi de fièvre maligne et à l’agonie, se voit cependant contraint d’accorder son consentement à Ottavio sur l’intercession ultime et expresse de son autrepetit-fils, le cardinal Alexandre, et meurt peu après en prononçant le nom de Parme. Paul III repose dans la basilique Saint-Pierre, au fond de l’abside, dans un tombeau encadré de deux statues monumentales représentant l’abondance et la charité et. »

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