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Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre

Publié le 09/12/2021

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Jacques-Henri-Bernardin de Saint-Pierre, né au Havre, se fixe dès son adolescence un idéal de vie heureuse et vertueuse dans un cadre naturel. Ses études achevées, il devient ingénieur, mais rêve de fonder quelque part une république selon ses voeux : hanté par ce rêve, il entreprend un grand voyage en 1761; puis, en 1768, embarque à destination de Madagascar et séjourne plus de deux ans à l'île de France, d'où il rapporte des visions enchantées. En 1772, il fait la connaissance de Rousseau et noue avec lui une amitié féconde : tous deux communient dans l'amour de la nature et la haine de la société. Encouragé par son ami, il entame, en 1773, le grand ouvrage de sa vie, les Études de la Nature : les trois premiers volumes paraissent en 1784; le quatrième en 1787. Sous la Révolution, il est nommé intendant du Jardin des Plantes, professeur de morale à l'École Normale Supérieure et, en 1795, membre de l'Institut. Il survit par son récit Paul et Virginie (1787), qui constitue le quatrième et dernier volume de ses Études de la Nature.

« Jacques-Henri-Bernardin de Saint-Pierre, né au Havre, se fixe dès son adolescence un idéal de vie heureuse et vertueusedans un cadre naturel.

Ses études achevées, il devient ingénieur, mais rêve de fonder quelque part une république selonses voeux : hanté par ce rêve, il entreprend un grand voyage en 1761; puis, en 1768, embarque à destination deMadagascar et séjourne plus de deux ans à l'île de France, d'où il rapporte des visions enchantées.

En 1772, il fait laconnaissance de Rousseau et noue avec lui une amitié féconde : tous deux communient dans l'amour de la nature et lahaine de la société.

Encouragé par son ami, il entame, en 1773, le grand ouvrage de sa vie, les Études de la Nature : les trois premiers volumes paraissent en 1784; le quatrième en 1787.

Sous la Révolution, il est nommé intendant du Jardindes Plantes, professeur de morale à l'École Normale Supérieure et, en 1795, membre de l'Institut.

Il survit par son récitPaul et Virginie (1787), qui constitue le quatrième et dernier volume de ses Études de la Nature. LES ÉTUDES DE LA NATURE Dans les Études de la Nature, Bernardin de Saint-Pierre veut faire apparaître l'infinie sollicitude de la Providence et prouver que tout dans l'univers a été ordonné pour la commodité de l'homme.

Le besoinde croire était si vif à la fin du siècle que ses raisonnements souvent naïfs furent accueillis avecenthousiasme.

L'oeuvre, dans son ensemble, a beaucoup vieilli. PAUL ET VIRGINIE Bernardin de Saint-Pierre écrivit Paul et Virginie pour illustrer les théories qu'il avait exposées dans les trois premiers volumes des Études de la Nature : u Ce petit ouvrage n'est qu'un délassement de mes Études de la Nature et l'application que j'ai faite de ses lois au bonheur de deux familles malheureuses. » Images du bonheur.

Un vieux missionnaire raconte l'histoire de deux familles françaises, qui ont jadis habité deux cabanes dans l'île de France ; dans l'une vivaient une jeune veuve, Mme de la Tour, et sa fille Virginie ; dans l'autre, une Bretonne,Marguerite, et son fils Paul.

Paul et Virginie ne se sont jamais quittés et vivent comme frère et soeur ; ils sont purs,ignorants et charmants.

Les deux familles pratiquent spontanément la vertu et sont profondément heureuses.

Paul aordonné avec goût un site naturel et y a planté des arbres fruitiers ; Virginie se plaît au bord d'une fontaine et y nourritdes oiseaux de mer.

A quinze ans, elle s'éveille à l'amour ; mais elle doit quitter l'île, appelée en France par une tante.

Ense séparant, les jeunes gens se font de tendres aveux. Images du malheur.

Paul, désespéré, cherche dans l'étude un dérivatif.

Au bout d'un an et demi, arrive une lettre ; Virginie n'est pas heureuse, bien qu'elle soit au sein des richesses.

Paul, de son côté, est envahi par la tristesse.Cependant, Virginie, que sa tante a déshéritée, annonce son retour, mais le vaisseau qui la ramène est englouti par unetempête en entrant dans le port, et elle meurt, malgré une héroïque tentative de Paul pour la sauver.

Retiré des flots sansconnaissance, Paul se rétablit, mais il est inconsolable et meurt deux mois après Virginie.

Marguerite, Mme de la Tour et ladétestable tante ne leur survivent guère, Paul et Virginie ont été ensevelis côte à côte ; leurs mères et leurs serviteursreposent auprès d'eux ; et les deux cabanes ruinées n'ont pas été relevées. L'INTÉRÊT DE PAUL ET VIRGINIE On serait injuste envers l'auteur de Paul et Virginie si l'on insistait sur la sensiblerie démodée du roman, sur la pauvreté d'une invention commandée par un souci didactique, sur la lourdeur des discours édifiants dont s'encombre la deuxièmepartie du récit.

En réalité, l'oeuvre, qui conserve du charme, assure à Bernardin de Saint-Pierre une place dans l'histoirelittéraire entre Jean-Jacques Rousseau, que sa pensée prolonge, et Chateaubriand, qu'annonce son art. La peinture de l'innocence.

Bernardin de Saint-Pierre a composé Paul et Virginie sous l'influence de Rousseau; comme son ami et maître, il professe un optimisme foncier, tout en constatant l'existence du mal sur la terre.

Son roman, par l'intention, peut être rapproché de La Nouvelle Héloïse.

« L'homme naît bon », écrit, après Rousseau, Bernardin de Saint-Pierre; et il montre quelles conséquences fâcheuses peut entraîner le départ d'une fille de la nature pour un pays civilisé.

Plus pursque Saint-Preux et Julie, Paul et Virginie n'ont jamais été effleurés par des tentations malsaines, et leur ignorance mêmeles préserve; l'amour de leurs quinze ans est aussi innocent que la tendresse de leur enfance.

En combinant ses souvenirsde voyage et ses rêves, Bernardin de Saint-Pierre donne à ses lecteurs le spectacle de cette société primitive queRousseau avait conçue seulement comme un mythe : c'est un aspect de son originalité. La peinture des paysages exotiques.

En même temps, ce roman révèle au public des contrées qu'il ne connaissait pas et contribue à répandre le goût de l'exotisme dans notre littérature.

L'auteur avait conscience de la nouveauté de son dessein : « J'ai tâché de peindre un sol et des végétaux différents de ceux d'Europe.

» Il peint, en effet, une nature inconnue, avecune précision pittoresque que l'on ne trouve pas chez Rousseau.

Il note l'ondoiement d'une vague, la forme d'un nuage, lesifflement du vent.

Pour décrire la beauté luxuriante de la flore tropicale, il choisit des adjectifs évocateurs, cherche lanuance de couleur exacte, du corail au vermillon, du jaune d'oeuf au jaune citron; il emprunte aux savants des nomsd'arbres, qu'il groupe avec un sûr instinct de l'harmonie : « (Paul) avait planté des pépins et des noyaux de badamiers, demanguiers, d'avocats, de goyaviers, de jacqs et de jamroses.

» Chateaubriand a pu puiser dans les peintures vivantes deBernardin de Saint-Pierre la curiosité des pays exotiques et le sens de la description suggestive. AUTRES ROMANS IDYLLIQUES D'autres romanciers, contemporains de Bernardin de Saint-Pierre, ont, comme lui, décrit une nature idyllique et conté desaventures touchantes.

Berquin (1749-1791), qui s'adresse surtout aux enfants, plaît aux âmes sensibles par des récits d'une grâce naïve.

Florian (1755-1794), qui fut aussi poète, fabuliste et auteur dramatique, compose une pastorale romanesque, publiée la même année que Paul et Virginie : Estelle et Némorin; c'est également une fraîche histoire d'amour, où la tendresse se mêle à l'ingénuité.. »

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