Pater familias

« Paterfamilias Le père de fa mille Cette locution, qui fait partie du langage courant, désigne soit un père de famille, soit le chef incontesté d'une famille ou d'un clan, cette fù111,e étant irrégulière et archaïque en latin, puisqu'elle avait conservé l'ancien génitif en -as au lieu de -ae.

Dans le monde romain, cette expression désignait une figure juridique précise, c'est-à-dire la per­ sonne qui, n'ayant pas d'ascendant masculin dans sa lignée, possédait le dominium sur une maison : sa potes tas s'exerçant sur ses enfants,.

ses esclaves et ses possessions ainsi que sur lesfiliifamilias qui lui avaient été donnés en expiation (pour les occurrences, cf.

Th/L 6/1, 235, 58 - 236, 6 ).

Le pouvoir détenu par le pater familias était appelé patria potestas, .

Pour qu'un esclave devienne un homme libre, il devait être libéré de la> du pater familias, qui pouvait aussi vendre ses enfants comme esclaves ; toutefois, selon la loi romaine, si un enfant avait été vendu trois fois, il n'était plus sujet à la patria potestas.

Le pater familias possédait le pouvoir d'accepter ou de refuser les mariages de ses fils et de ses filles; mais un décret de l'em­ pereur César Auguste ajouta plus tard une réserve aux pouvoirs du pater familias qui ne pouvait pas refuser sa pe;111,ission sans motif valable.

Seul un citoyen romain pouvait avoir le statut de pater fami­ lias et une seule persoMe de la maisonnée pouvait détenir ce titre.

Les enfants mâles adultes restaient sous l'autorité de leur père, et ne pou­ vaient accéder aux droits d'un pater familias tant que ce dernier était encore vivant.

Selon la loi, toutes leurs propriétés étaient acquises au nom de leur père, et celui-ci avait le droit d'en disposer à sa guise.

Lorsque leur père mourait, les fils, qui avaient quitté le domicile pater­ nel, lui succédaient au poste de pater familias dans leurs domiciles res­ pectifs.

L'expression mater familias (cf.

pour les occ1.111ences Thil 6/1, 236, 29-S2) par contre n'a pas une signification aussi précise et on ne sait si elle impliquait une certaine autonomie juridique ou s'il s'agissait d'une simple locution linguistique.. »