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papier.

Publié le 08/12/2021

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papier. n.m., feutre de fibres cellulosiques, présenté en feuilles souples et minces,
contenant généralement des matières de charge et des produits d'agglutination. Il se
distingue du carton dont la structure de base est la même, mais qui est plus épais, plus rigide
et généralement plus grossier.

Historique.
Le papier moderne est dérivé d'une très ancienne technique chinoise, développée plusieurs
siècles avant J.-C., qui consistait à fabriquer un feutre mince de fibres de soie. Le premier
feutre de fibres cellulosiques semble n'avoir été produit en Chine qu'en 105 après J.-C., à
partir de fibres de chanvre et d'écorces de mûriers, bientôt relayées par des déchets de
coton puis par des fibres de bambou. Le procédé fut transmis aux Arabes au milieu du
VIIIe siècle, puis introduit, via l'Afrique du Nord, en Espagne, en France et en Angleterre.
Une autre voie de pénétration en Europe passa par la Grèce, l'Italie, la Suisse, l'Allemagne
et aboutit en Europe du Nord, puis en France pour la seconde fois. Mais, jusqu'au
XIIIe siècle, on écrivait surtout sur papyrus, parchemin et vélin. La première lettre officielle
sur papier connue en France date approximativement de 1220 (Raymond de Toulouse à
Henri III d'Angleterre). Les moulins à papier apparurent ensuite (1276 à Fabriano, Italie ;
1326 à Ambert dans le Puy-de-Dôme) : ils n'utilisaient comme matière première que de
vieux chiffons. C'est en 1719, en France, que l'on réinventa pour la première fois l'emploi
du bois, oublié depuis l'Antiquité chinoise, en 1751 que l'on utilisa la paille et en 1789 que
Claude Berthollet employa le chlore pour blanchir les pâtes. La pâte de bois se généralisa
après 1850. La production semi-industrielle en feuille continue s'amorça également en
France en 1797 (Louis-Nicolas Robert), mais ne se développa réellement qu'à partir du
XIXe siècle, en Angleterre. Des procédés semi-chimiques ou chimiques nouveaux de
préparation de la pâte continuèrent d'apparaître jusqu'à la veille de la Seconde Guerre
mondiale.
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Les corrélats
techniques (histoire des) - L'Antiquité - La fin de l'époque antique
Les livres
papier - moulin à papier au XVIIIe siècle, page 3689, volume 7
papier - fabrication du papier dans un atelier chinois, page 3689, volume 7

La pâte à papier.
Les matières premières apportant la cellulose sont, dans l'ordre d'importance décroissante,
le bois, les papiers recyclés (de 30 à 45 % des besoins totaux), la paille, l'alpha et les vieux
chiffons (qui ne fournissent plus que 1 % des besoins). Les végétaux contiennent non
seulement de la cellulose, mais aussi de la lignine, dont la présence dégrade la qualité du
papier.
La production de pâte dite mécanique s'effectue dans un défibreur (meule arrosée
d'eau). Utilisée telle quelle, cette pâte constitue un matériau très médiocre qui conduit à la
production d'un carton grossier, mais elle transforme en produit fini près de 95 % de la
masse totale de bois traité. On peut améliorer ce procédé par un traitement à la vapeur qui
élimine une partie notable de la lignine et permet ainsi de produire un carton plus fin, ainsi
que du papier d'emballage (pâte appelée quelquefois thermomécanique) ; la matière
première principale en est le bois de conifère et, plus spécialement, le bois de jeunes
épicéas.
La production de pâte dite chimique repose sur l'attaque chimique et la solubilisation de
la lignine du bois préalablement réduit en copeaux ; elle peut s'adapter à un large éventail
de matières premières. C'est ainsi que le procédé kraft (au sulfate de soude) s'applique à
tous les types de bois ; il donne une pâte très concentrée en cellulose, de couleur brune à
l'état écru, représentant 55 à 60 % de la masse de bois traité (la pâte écrue peut ensuite
être blanchie) ; il produit un papier remarquablement solide. Un cycle physico-chimique
élaboré, appliqué aux lessives de solubilisation, permet à la fois d'obtenir une récupération

thermique poussée, et de recycler l'essentiel des réactifs utilisés. Les procédés aux
bisulfites (ou sulfates acides de calcium, de magnésium, de sodium ou d'ammonium) ne
permettent pas la régénération des réactifs utilisés, mais donnent des pâtes écrues plus
claires que les pâtes kraft avec un rendement massique identique. Un procédé chimicothermo-mécanique au monosulfite (ou sulfite neutre de sodium ou d'ammonium) donne
des pâtes écrues très colorées, représentant 65 à 70 % de la masse de bois traité,
généralement utilisées telles quelles, notamment pour la fabrication de la feuille centrale
des cartons ondulés.
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Les corrélats
plantes - Les plantes cultivées - Les plantes industrielles

Le blanchiment et le raffinage.
Les pâtes qui ne sont pas utilisées directement sous forme écrue sont blanchies par
oxydation à l'aide d'oxydants puissants tels que le chlore, certains de ses dérivés
(hypochlorite ou eau de Javel, oxyde de chlore), l'oxygène éventuellement ozonisé, l'eau
oxygénée ou les persels. Ultime étape de la préparation de la pâte, le raffinage associe un
traitement mécanique des fibres par un ensemble de lames fixes et mobiles à un
traitement chimique éventuel par apport de matières de charge (kaolin, talc, oxyde de
titane, plâtre, barytine), de colorants et d'agglutinants (colles diverses, résines...) choisis
en fonction du type de papier recherché.

La fabrication de la feuille.
Les pâtes raffinées, faiblement concentrées et peu visqueuses, se déversent en continu sur
un tapis roulant constitué par une toile métallique très fine : la plus grande partie de l'eau
s'élimine par écoulement spontané à travers la toile, et le feutrage s'effectue. Il se forme
ainsi une feuille humide régulière qui passe éventuellement sur un rouleau filigraneur, puis
systématiquement sur un cylindre poreux aspirant, qui enlève l'essentiel de l'humidité
résiduelle et qui est suivi de cylindres presseurs en feutre de laine, puis de cylindres
sécheurs proprement dits, modérément chauffés. La feuille totalement sèche est ensuite
refroidie. Elle subit ensuite généralement un calandrage final entre des rouleaux lisses
presseurs, qui peut éventuellement être précédé d'un traitement de surface
complémentaire (nouvel encollage, couchage, glaçage). La feuille de papier, élaborée en
continu, s'enroule sur des bobines successives qui sont ensuite livrées directement à
certains utilisateurs. La largeur de la feuille s'appelle laize (de nombreux quotidiens français
utilisent une laize de 169,5 cm). On peut définir directement l'épaisseur de la feuille en
microns ou la caractériser par son poids au mètre carré (par exemple, 50 g pour le papier
journal, de 10 à 20 g pour le papier à cigarette).
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Les livres
papier - chaîne continue d'élaboration du papier au Grand-Quevilly, en SeineMaritime, page 3689, volume 7

L'industrie du papier.
Elle est dominée, au plan mondial, par quatre groupes américains et, au plan européen, par
le groupe suédois SCA (Svenska Cellulosa). En France, l'industrie papetière dépend, pour
plus de la moitié de ses besoins, des pâtes à papier et des bois suédois, norvégiens et
canadiens. Durant les années quatre-vingt, elle a connu une croissance régulière, qui s'est
infléchie entre 1990 et 1994, période pendant laquelle elle a perdu 8 milliards de francs. La
tendance à la reprise, due notamment aux ventes de pâte à papier, s'est nettement
affirmée ensuite. La production est traditionnellement divisée en plusieurs branches (papier
à usages graphiques, papier d'emballage, papier journal, papiers domestiques et
sanitaires). En France, elle est concentrée dans quelques régions (Sud-Est, Normandie,
Nord, Landes, Vosges et région parisienne). Dans le monde, la consommation de papiers

et cartons est supérieure à 9,5 millions de tonnes par an, et celle de papiers et cartons
récupérés, de l'ordre de 110 millions de tonnes par an.
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Les médias
papier - production mondiale
Les livres
papier - installations de stockage et d'expédition des rouleaux de papier,
page 3689, volume 7
Finlande - industrie du papier à Varkaus, page 1913, volume 4

Le papier peint.
Dérivée des papiers décorés entièrement peints à la main, cette technique, traditionnelle en
Chine et au Japon, fut introduite en Europe au XVIe siècle, mais ce ne fut qu'au XVIIIe siècle
que le papier peint fut fabriqué industriellement. On utilisa d'abord le pochoir, puis le bois
gravé, avant de recourir, à la fin du siècle, à l'impression continue avec des rouleaux
gravés en creux sur des cylindres. Aujourd'hui, l'impression est faite avec de la peinture à la
colle ou avec des encres aqueuses. Les papiers panoramiques qui furent à la mode au
début du XIXe siècle ont peu à peu cédé le pas à la juxtaposition de lés aux motifs
répétitifs.
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Les corrélats
arbres - Les utilisations de l'arbre
blanchiment - 1.INDUSTRIE
bois - 1.BOTANIQUE
cartonnage
cellulose
forêt - Les richesses de la forêt
imprimerie - La typographie - Les progrès techniques du XIXe siècle
kraft
papyrus
parchemin
plantes - Les plantes cultivées - Les plantes industrielles
techniques (histoire des) - L'Antiquité - La fin de l'époque antique
techniques (histoire des) - La transition islamo-byzantine
tremble
Les livres
recyclage du papier, page 4267, volume 8

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