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OVIDE DECROLY

Publié le 15/05/2020

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« OVIDE DECROLY L'œuvre du docteur Decroly a été plus pratique que publiée.

Ce fondateur et novateur infatigable l'a accomplie en remplissant lesfonctions les plus officielles en Belgique comme chef du Service des enfants arriérés en 1901, médecin-inspecteur des classesspéciales de la ville de Bruxelles à partir de 1904.

C'est en 1907, après d'autres tentatives personnelles antérieures, qu'il fonde l'écolede la rue de l'Ermitage, qui porte son nom et dont la devise est la sienne : « L'école pour la vie par la vie.

» Comme Binet à la même époque, c'est l'instruction des enfants retardés et arriérés qui l'intéresse ; l'enseignement officiel méconnaît leproblème réel.

Decroly calcule que 37 % seulement des enfants y sont à leur place, 28 % ont un retard d'un an, 18 % de deux ans, 10% de trois ans, 4 % de quatre ans, 2 % de plus de quatre ans, 1 % d'élèves très doués ont un an ou plus d'avance.

L'enseignementn'est pas productif parce qu'il n'est pas adapté.

Decroly utilise le test de Binet et en crée d'autres pour homogénéiser les effectifs envue d'une adaptation de l'action éducative au niveau mental de chaque classe réorganisée. Préconisant à son tour une pédagogie scientifique ayant ses méthodes autonomes, Decroly multiplie les recherches sur ledéveloppement mental (il utilise le film d'observation dès 1907) et sur les réactions chez les enfants normaux et anormaux, ceux-ciétant considérés comme retardés et obligeant l'éducateur à distinguer des phases mentales que les normaux franchissent trèsrapidement. Si l'on devait retenir de l'œuvre de Decroly les points les plus marquants, deux au moins seraient à mentionner en ce qui concerne ladidactique : la méthode globale et les centres d'intérêt.

Il faut savoir cependant que « l'esprit » decrolyen déborde ces découvertes, etque l'école Decroly est avant tout caractérisée par le contact permanent avec la vie : c'est dans la nature, dans les fermes, dans lesateliers, dans les bois, dans les rivières,...

que l'école se transporte. LA MÉTHODE GLOBALE Dans l'ouvrage intitulé La fonction de globalisation et son application (Bruxelles 1929) Decroly résume des recherches commencées en1906 et décrit ce qu'il appelle « la globalisation » comme « une attitude spéciale à l'égard du monde et de l'expérience consistant enceci que l'enfant se présente dans sa totalité en face d'objets et d'événements perçus dans leur globalité » ; c'est la totalité del'individu qui perçoit, pense et agit, et de ce fait les objets, les événements, les idées et les actes prennent un caractère « global ».Comparant sa notion de « globalisation » à celle apparemment voisine de « syncrétisme » proposée par Claparède, Decroly constateque celle-ci désigne un stade perceptif alors que la sienne a un sens plus général. Cette conception est née de l'expérience avec les anormaux, étendue ensuite aux normaux : l'apprentissage de la lecture est facilité sil'on commence non par l'abécédaire, mais par des phrases significatives entières associées à des images évocatrices.

La méthode,qu'il appelle idéo-visuelle, va de la phrase au mot et du mot aux syllabes puis aux lettres, l'analyse étant l'opération dernière renduepossible par les recoupements des éléments communs.

Elle est applicable à la lecture comme à l'écriture. LES CENTRES D'INTÉRÊT L'encyclopédisme et l'abstraction des programmes officiels sont remplacés par la méthode dite « des centres d'intérêt ».

Il y a uncentre d'intérêt par an, chacun correspondant à un besoin principal : la nourriture, la lutte contre les intempéries, la sécurité oudéfense contre les dangers, l'activité, le travail, le loisir, la coopération.

Dans chaque centre d'intérêt, la relation (égocentrée) àl'enfant est toujours utilisée, et la didactique utilise trois schèmes : l'observation (« le maître parle peu ; sa devise est : peu de mots,beaucoup de faits.

Il montre, fait observer sur le vif, manipuler, expérimenter, confectionner, collectionner...

Tout enseignementthéorique est banni de l'école »), l'association des idées et images dans l'espace et le temps, où la géographie et l'histoire servent dematériaux comparatifs, l'expression (parole, écriture, dessin, travail manuel, mimes, impression d'un journal, etc.) La description de l'Ermitage (le nom lui reste même après son transfert à Uccle en 1927) rappelle celle de l'école de Winnetka queconstruisait à la même époque Washburne près de Chicago : « L'école s'élève au milieu d'un jardin, à la lisière de la forêt de Soignesoffrant les ressources de la campagne, de la forêt et de la ville.

On y trouve une salle des fêtes avec théâtre, une salle degymnastique, deux plans de jeux, un élevage, un poste de météorologie, divers ateliers : imprimerie, menuiserie, cuisine, salle detissage...

Une quinzaine de groupes mixtes d'une vingtaine d'enfants chacun y sont répartis en "degrés" selon leur niveau.

» L'œuvre de Decroly a connu un retentissement mondial et a servi de guide à de nombreuses réformes officielles.

Ce sont ses idées (saconception de l'école) et celles de Dewey qui ont trouvé en Adolphe Ferrière entre 1900 et 1930, l'homme de la synthèse et del'organisation pratique qui va, grâce à une œuvre considérable écrite sur deux thèmes (transformons l'école et pratiquons l'écoleactive) et grâce à ses créations personnelles, lancer puissamment le mouvement de « l'Ecole nouvelle ».. »

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