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Ovide

Publié le 16/05/2020

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« Comme aucun autre, Georges Dumézil de l'Académie française peut révéler l'essentiel d'Ovide: “ Ce Romain léger,mais non sceptique, sans ambition que de gloire mondaine, mais sensible aux vertus qui ont conquis l'univers, pleinde gratitude envers le régime qui rend possibles des plaisirs qu'il croit assurés, cet esprit lettré, curieux, apporte auservice de son dessein, pour tous les jours de fête, pour tous les anniversaires nationaux, pour les légendes de laVille, un mélange ravissant de science, de critique, de tendresse, d'enthousiasme, d'enjouement.

Relisez, au chantd'Avril, la fête pastorale de Palès avec sa touchante invocation, avec son arrière-fond mythique la ville naissante, lefossé, Rémus tué, la douleur de Romulus.

”.Rappel essentiel: “ Ovide est né un an après le meurtre de César.

Quand il achève ses classes, Octave est levainqueur, le restaurateur incontesté.

Une génération d'incomparables poètes a déjà poli le rude instrument desEnnius et des Lucrèce.

Quand il publiera ses premiers essais les Amours Virgile, Tibulle, le jeune Properce mêmeseront tout près de leur fin.

Il prendra naturellement leur place auprès d'un public qui a besoin d'applaudir.

Il serapoussé dans le sens de son talent et de ses défauts.

Mais perdre la tête, non pas, ou tout juste ce qu'il faut poursoutenir un art fondé sur les amours.

Son point faible n'est-il pas de n'avoir aimé personne plus que son plaisir, niCorinne (si elle a vraiment existé), ni sa femme, après la terrible séparation qui aurait pu émouvoir en lui despuissances nouvelles ? Mais prenons-le comme il est, charmant d'esprit et de variété.

Et quelle maîtrise du distique,quelle mesure dans la virtuosité !Soudain, en la huitième année de notre ère, ce ne fut pas la disgrâce, mais la déportation.

Auprès des princesses,fort émancipées, l'auteur de L'Art d'Aimer dut être un conseiller précieux, un intendant sollicité.

Il y eut scandale.Auguste qui, dix ans plus tôt, n'avait pas hésité à exiler sa chère Julie, chassa Ovide au bout du monde et ne lerappela jamais.

On connaît les demi-aveux du second et du troisième livre des Tristes : “ Cet exil, je ne le dois qu'àma naïveté...

C'est parce que mes regards, innocemment, ont vu un crime, que je suis puni, et mon péché n'est qued'avoir eu des yeux...

”.Du bateau qui l'éloignait de Rome, puis de la bourgade sarmate où il ne végéta, lui, que dix ans, il écrivit, en formed'élégies et de lettres, une longue plainte qui emplit deux recueils, les Tristes et les Pontiques.

Ils sont en tout casémouvants : c'est un être faible qui gémit, faible et égoïste, un vieil enfant gâté, mais sincère, que l'infortune rongesans le sculpter et qui, certes, ne nous donne pas la “Ballade de sa Geôle“.

Il adule même le prince qui l'a frappé ?Mais il n'a jamais été un opposant, il a toujours admiré le nouveau régime, c'est un malentendu: il espère, il supplieses amis (ceux qui lui restent), il supplie sa femme d'expliquer et surtout, par tous les moyens, de fléchir.

Jusqu'aujour amer où il comprendra que l'appel est vain et, sans se résigner, se verra mourir.

”Et les Métamorphoses comme L'Art d'aimer ne cesseront plus de hanter l'Europe.. »

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