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Osborne (John)

Publié le 15/05/2020

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« 1 / 2 24 mai 1967 Série C-30 Fiche No 1788 Osborne (John) 1.

En 1957, la pièce «Look back in Anger" suggère à la presse l'étiquette de "jeunes gens en colère ..

pour qualifier un groupe hétéroclite de jeunes écrivains anglais, issus pour la plupart de la classe ouvrière.

John Osborne, Kingsley Amis, John Wain, Arnold Wesker et Colin Wilson (pour ne citer que les plus connus) n'avaient en commun que la même incapacité à s'identifier à la tradition littéraire de l'avant-guerre ou à un réalisme socialiste importé.

Depuis, ils ont suivi des voies bien différentes, et seul Osborne est demeuré une personnalité constamment controversée, devenant l'enfant terrible du théâtre anglais, critiquant amèrement une Angleterre qu'il déteste avec toute la fureur d'un patriote désabusé.

2.

John James Osborne est né dans une famille de la petite-bourgeoisie, le 12 décembre 1929.

Grâce à une bourse, il entre dans une «public school" de caté­ gorie inférieure, mais il abandonne ses études à l'âge de 16 ans.

Il vit quelque temps du journalisme, puis se joint à une troupe théâtrale ambulante.

Par la suite, il joue beaucoup, devient metteur en scène et écrit plusieurs pièces, aujourd'hui oubliées.

A partir de 1957, le succès lui permet de consacrer tout son temps à écrire, pour la scène surtout mais aussi pour l'écran (en 1963, il adapte "Tom Jones" de Fielding).

3.

La viol,nce contrôlée du langage de Jimmy Porter, héros de « Look back in Anger "• annonce la maîtrise d'Osborne dans le monologue dramatique.

La plupart de ses pièces évoluent autour d'un personnage central.

Il a été accusé d'écrire des « monodrames "· Ses héros partagent un sentiment aigu de leur propre échec qui apparaît aussi bien chez le comédien de vaudeville («The Entertainer "• 1957) que chez l'avoué de l'East End glissant vers la dépression nerveuse («Inadmissible Evi­ dence").

Pour Osborne, les drames internes de ses personnages sont allégoriques: le music-hall sur le déclin dans «The Entertainer" évoque explicitement la Grande­ Bretagne au moment de la débâcle de Suez.

4.

Partisan d'un " théâtre engagé "• Osborne emploie les armes de la satire et de l'Invective pour protester contre une société qui, à ses yeux, écrase tout individu exceptionnel, par son conformisme et son hypocrisie.

En 1961, en pleine crise de Berlin, il publie une " lettre de haine à mes compatriotes " qui fait grand scandale.

« Ma haine pour vous est presque la seule satisfaction constante que vous m'ayez laissée "• dit-il.

Ici, l'agressivité d'Osborne semble se confondre avec celle de ses héros, tout en faisant peut-être écho à l'anglophobie nostalgique et très anglaise d'un O.

H.

Lawrence.

5.

L'œuvre de John Osborne conserve quelques traces de l'influence brechtienne, notamment dans «A Bond Honoured "• adaptation d'une pièce attribuée à Lope de Vega, " La Fianza Satisfecha "· Le héros se révolte d'abord contre la société chré­ tienne, puis, transporté en Tunisie, s'élève contre l'Islam et finit crucifié mais « satis­ fait"· Devant ce "héros existentiel "• la critique anglaise s'est montrée cinglante.

L'auteur, qui n'a jamais caché qu'il tenait tous les critiques pour des philistins, a envoyé aussitôt un télégramme au "Times" les condamnant comme «frivoles et irresponsables "· 2 / 2. »

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