Oral Français "ce qu'il faut de nuit" de Laurent Petitmangin

« Laurent Petitmangin, cadre chez Air France est né en Lorraine en 1965.

Il a publié son premier roman en 2020, Ce qu'il faut de nuit".

Dans cette œuvre l'écrivain fait le portrait de l’amour d'un père pour son fils.

Le récit est porté par la voix d'un père, technicien SNCF, militant désabusé d'une section locale du parti socialiste.

La mère est morte d'un cancer, ses deux garçons, Fus et Gilou sont encore des enfants, le narrateur assume seul.

Fus rejoint un groupe fachiste, et Gilou entreprend des études à sciences po à Paris.

Mais la violence surgit et fait basculer leur existence à tous.

Le roman s’insère dans le parcours personnage en marge et écriture romanesque. Tout d’abord, j’ai eu un grand intérêt pour le parcours proposé en classe. En effet, j’ai découvert la figure romanesque du jeune Des Grieux qui commet un crime sous l’emprise de Manon.

Mais, ici pas de prise de conscience de la part du personnage qualifié de fripon par la figure d’autorité paternelle.

Rien de commun avec Ce qu’il faut de nuit.

Le père a lâché prise, il demeure silencieux et n’assure plus le rôle attribué à un parent : guider un adolescent dans les choix parfois malheureux.

Fus rompt les liens avec son père en rejoignant un groupe de jeunes adultes raciste.

Le point commun est l’intervention d’une femme manipulatrice Manon pour l’un, Chrystyna pour l’autre.

Il est responsable de ses actes il a conscience d’avoir commis un crime et accepte sa peine, son père se détourne de lui.

Quant à des grieux dans ce récit rétrospectif il donne les raisons qui l’ont poussé à passer à l’acte et qui ont été plus forts que ceux qui auraient pu le retenir la morale, la loi, interdictions.

La notion de mal va donc s’effacer.

Je rejette l’attitude de ce personnage fictif Des Grieux qui n’a pas été puni pour ce crime. Deuxièmement, ce qui a attiré mon attention dans "Ce qu'il faut de nuit", c’est l’importance accordée aux relations familiales, surtout à travers un père veuf qui élève seul ses enfants.

Ces personnages traversent le deuil de leur mère, le fils ainé Fus et son père n’arrivent pas à tenir et s’effondre sous la douleur alors que Gillou fait face à cette épreuve et fait preuve de résilience. Ayant moi-même perdu mon père et vu ma mère nous élever, mes frères et.... »