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Oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre (extrait)Jacques Bénigne Bossuet: Considérez, Messieurs, ces grandes puissances que nous regardons de si bas.

Publié le 22/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre (extrait)Jacques Bénigne Bossuet Considérez, Messieurs, ces grandes puissances que nous regardons de si bas. Ce document contient 266 mots soit 1 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale. BOSSUET (JACQUES BÉNIGNE) Prélat, théologien et écrivain français né à Dijon en 1627, mort à Meaux en 1704. Ordonné prêtre en 1652, il fut archidiacre de Metz jusqu’en 1658. C’est saint Vincent de Paul qui le tourna vers la prédication, domaine dans lequel il acquit une immense renommée. Évêque de Condom en 1669, il se vit chargé parallèlement de l’éducation du Dauphin à l’intention duquel il rédigea le Discours sur l’histoire universelle. Nommé évêque de Meaux en 1681 - d’où son surnom d’Aigle de Meaux - il soutint le roi dans sa lutte contre le pape. Il combattit aussi les protestants ainsi que le quiétisme de Fénelon et inspira les déclarations sur les libertés gallicanes dont il fut l'ardent défenseur. En 1690, il travailla avec Leibniz à la réunion des Églises catholiques et luthériennes. Son œuvre oratoire (les Sermons et les Oraisons funèbres), ses écrits polémiques et historiques le placent parmi les grands écrivains du classicisme. Il fut le véritable chef de l’Église de France.

« Oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre (extrait) Jacques Bénigne Bossuet Considérez, Messieurs, ces grandes puissances que nous regardons de si bas.

Pendant que nous tremblons sous leur main, Dieu les frappe pour nous avertir.

Leur élévation en est la cause ; et il les épargne si peu, qu'il ne craint pas de les sacrifier à l'instruction du reste des hommes.

Chrétiens, ne murmurez pas si Madame a été choisie pour nous donner une telle instruction.

Il n'y a rien ici de rude pour elle, puisque, comme vous le verrez dans la suite, Dieu la sauve par le même coup qui nous instruit.

Nous devrions être assez convaincus de notre néant : mais s'il faut des coups de surprise à nos c œurs enchantés de l'amour du monde, celui-ci est assez grand et assez terrible.

Ô nuit désastreuse ! ô nuit effroyable ! où retentit tout à coup, comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : Madame se meurt, Madame est morte ! Qui de nous ne se sentit frappé à ce coup, comme si quelque tragique accident avait désolé sa famille ? Au premier bruit d'un mal si étrange, on accourut à Saint-Cloud de toutes parts ; on trouve tout consterné, excepté le c œur de cette princesse.

Partout on entend des cris ; partout on voit la douleur et le désespoir, et l'image de la mort.

Le Roi, la Reine, Monsieur, toute la cour, tout le peuple, tout est abattu, tout est désespéré ; il me semble que je vois l'accomplissement de cette parole du prophète : Le roi pleurera, le prince sera désolé, et les mains tomberont au peuple, de douleur et d'étonnement !. »

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