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Olympe de Gouges préambule

Publié le 01/01/2024

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« Ce texte est un extrait de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne écrit par Olympe de Gouges et publié en septembre 1791 en pleine période révolutionnaire.

ODG était une femme de lettres engagée pour la lutte contre les inégalités et pour la liberté qui s’est inscrite dans le mouvement des Lumières.

Indépendante et à la trajectoire singulière, elle a milité notamment contre l'esclavage et pour les droits des femmes, inférieurs à ceux des hommes à son époque. Dans la DDFC, elle réécrit notamment sous forme de pastiche la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 qui énonce un ensemble de droits naturels individuels des hommes.

L'extrait dont nous proposons l'étude ici se compose du préambule qui fait suite à la lettre adressée à la reine Marie-Antoinette.

Ce texte comporte donc une portée à la fois argumentative et juridique.

Il expose les objectifs de sa demande et sert d’introduction aux dix-sept articles des droits et des devoirs de la femme et de l’homme. Nous nous demanderons en quoi ce préambule met en lumière le combat de la pionnière du féminisme Olympe de Gouges pour l’égalité entre les sexes. [LECTURE DU TEXTE] Pour répondre à ce projet de lecture, nous étudierons ce passage en suivant 3 mouvements.

Tout d’abord, les lignes 1 et 2 nous montrent que le début est efficace et audacieux.

Ensuite, de la ligne 3 à la ligne 12, nous remarquerons qu’il s’agit d’un discours accusateur et polémique. Finalement, de la ligne 13 jusqu’au reste du texte, la fin est provocatrice et juridique par excellence.

L'auteure y adopte un ton de défi pour mettre en question la domination masculine. [1er MOUVEMENT : « Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d'être constituées en Assemblée nationale »] Ce préambule dessine dès le départ le projet d’ODG : mettre en devant de la scène, la femme représentante du peuple, revendiquant leur droit et leur liberté d’expression. « Les mères, les filles, les sœurs représentantes de la nation, demandent d'être constituées en Assemblée Nationale ». Cette phrase qui constitue le premier mouvement est courte mais très riche en même temps. En effet, la gradation descendance ayant un rythme ternaire qui ouvre le texte fait écho à l'ouverture de la Déclaration des droits de l'homme, mais Olympe de Gouges remplace la formulation « les représentants du peuple français », qui ne renvoie qu'à des hommes, par « Les mères, les filles, les sœurs » prenant en compte toutes les femmes françaises, quelle que soit leur statut.

On remarque que l'autrice met en avant leur rôle familial, un lien fort de filiation tout en valorisant leurs revendications communes grâce à l'emploi du pluriel.

Elle souligne les liens naturels, du sang qui les unissent aux concepteurs du texte et en font leurs égales selon la nature. La périphrase « représentantes de la Nation » rappelle que les femmes, par leur importance dans la société, peuvent représenter la Nation tout comme que les hommes. Le verbe de requête « demandent » est à l’indicatif présent.

Celui-ci ayant un caractère injonctif et universel montre la volonté des femmes à participer dans la vie politique. ODG appelle aussi à travers le COI « constituées.... »

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