Oliver Twist

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- ' Le thème de l'enfance malheureuse, qui revient comme un leitmotiv dans toute !' œuvre de Dickens, révèle quelle profonde trace les malheurs de son enfance et son éducation manquée avaient laissée en lui.

Pour Dickens, en tout homme, il y a un enfant qui doit faire face au mépris, à la méchanceté et à la Loi .

Dans son œuvre , et particulièrement dans Oliver Twist (1838), c'est la ville qui représente les vices, la corruption et la peur, la campagne étant synonyme, elle, de paix et de pureté .

« -S'il vous plaît, Monsieur, j'en voudrais encore.

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Illustrations de George Cruikshank Oliver Twist « Un citoyen des rues » 0 rphelin, Oliver Twist est livré aux diverses ins­ titutions prévues pour les indigents : il est « mis en nourrice, autrement dit expédié à une succursale de l'hospice», puis connaît l'infâme workhouse (mai­ son de travail obligatoire pour orphelins) et finit dans une entreprise de pompes funèbres, où il doit affron­ ter des patrons inhumains et un employé perfide et jaloux.

L'enfant tâche de sortir de ce cruel univers d'injustice et part pour Londres.

Là, il est la proie d'une bande de brigands dirigée par le vieux Fagin, qui s'évertue à 1' éduquer à sa manière ! Recueilli un temps par l'affectueux Mr.

Brownlow, le pauvre Oliver est retrouvé par la bande de voleurs, qui le poursuit avec acharnement.

Entraîné contre son gré dans un vol, il est blessé et secouru par Mrs.

Maylie et la douce Rose.

Une enquête menée par cette der­ nière et par Mr.

Brownlow sur les origines de l'enfant entraînera de multiples rebondissements à l'issue des­ quels Oliver entamera une vie de bonheur et de paix auprès de ses protecteurs.

Un roman engagé 0 liver Twist est, pourrait-on dire, une œuvre sociale, tant son aspect dénonciateur est important.

Dickens s'indigne contre l'abomi­ nable institution des workhouses mises en place par la Nouvelle Loi des Pauvres.

L'auteur va étendre sa colère sur l'horreur des asiles, la mise en nourrice ; il stigmatise l'esprit parois­ sial en campant un bedeau intéressé et sans scrupules, Mr.

Bumble.

Il attaque aussi le monde de la criminalité professionnelle des bas-fonds de Londres.

Il cherche à rompre avec une tradition romanesque qui se plaisait à en­ joliver ce milieu.

Les descriptions étonnantes de cet univers où évoluent des personnages am­ bigus tels que Fagin, l'incroyable manipulateur berné, ou la pure Nancy, prostituée au grand cœur, révèlent tout à la fois un sens aigu de l'observation et une imagination débordante.

Ballotté entre deux « organisations sociales », Oliver est marqué par des meurtrissures qu'un bonheur trop tardif ne pourra sans doute effacer complètement.

Dans un style tantôt lyrique, tantôt dramatique, tantôt humoristique, Dickens nous prend à la gorge en nous faisant rire ou pleurer.

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