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néoréalisme.

Publié le 08/12/2021

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néoréalisme. n.m., terme lancé par le critique de cinéma Umberto Barbaro et désignant
un mouvement - plutôt qu'une école - qui se développa en Italie au lendemain de la
Seconde Guerre mondiale. Ce mouvement modifia pendant une décennie non seulement les
méthodes de production et de réalisation cinématographiques transalpines, mais aussi toute
une esthétique et une vision du monde ; l'influence s'en ressentit durablement, bien au-delà
des frontières nationales.

Origines du néoréalisme.
Le mot fait référence à la fois aux théories « véristes » du romancier régionaliste Giovanni
Verga et à l'enseignement du philosophe marxiste Antonio Gramsci, réclamant de l'artiste
un souci de vérité dans la description de son environnement, à l'encontre des illusions
aliénantes du romantisme. Traumatisée par la guerre et par vingt ans de fascisme, la
société italienne se reconnut dans ce cinéma populaire, ou populiste, dégagé des
conventions académiques et de l'emprise des studios. On tournait désormais dans la rue,
avec peu de moyens, des histoires ancrées dans la vie de tous les jours. L'économie y
trouvait son compte. Pour le scénariste Cesare Zavattini, l'idéal aurait été d'arriver à filmer
« 90 minutes de la vie d'un homme auquel il n'arrive rien ». À vrai dire, cette tradition
remonte loin dans l'histoire du cinéma italien. On en trouve les prémices dans des films tels
que Perdus dans les ténèbres (Nino Martoglio, 1914) ou Treno popolare (Raffaello
Matarazzo, 1933).

Les principaux films néoréalistes.
Il fallut cependant attendre le choc d'Ossessione (Luchino Visconti, 1942) et surtout de
Rome ville ouverte (1945) et Paisa (1946), deux oeuvres de Roberto Rossellini greffées à
même la chair vive d'un peuple humilié, pour que s'imposât, aux yeux du monde, le
concept de néoréalisme. En 1948, ce fut La terre tremble (Visconti), le Voleur de bicyclette
(De Sica) et Riz amer (De Santis), qui décrivaient les duretés de la condition ouvrière, dans
trois secteurs clés : on y voyait les pêcheurs siciliens, les ouvriers romains, les travailleuses
des rizières. Ensuite, aussi bien dans les films historiques (le Moulin du Pô, 1949) ou
religieux (Christ interdit, 1950), dans les contes poétiques (Miracle à Milan, de De Sica,
1951), dans les adaptations littéraires (le Manteau, 1952), que dans les comédies (la série
Pain, amour et fantaisie, de Comencini, 1954) ou même le théâtre filmé (Roméo et
Juliette, de Renato Castellani, 1954), on retrouve le même souci de « rendre compte du
réel de façon concrète », selon l'expression de Rossellini, qui lui-même donna l'exemple
d'un néoréalisme radical avec les Onze Fioretti de François d'Assise (1950), Europe 51
(1951) et Voyage en Italie (1954).
Complétez votre recherche en consultant :
Les livres
néoréalisme, page 3406, volume 6

La fin du néoréalisme italien.
Mais cette veine se tarit, en même temps que les souvenirs de la guerre s'éloignaient. En
1953, Amore in città, sorte de film-enquête coordonné par Cesare Zavattini, fut un échec.

Le cinéma italien revint à ses fastes d'antan. On trouva cependant encore quelques traces
de néoréalisme dans les films de nouveaux venus, formés à son école : Federico Fellini (la
Strada, 1954), Michelangelo Antonioni (le Cri, 1957), Pier Paolo Pasolini (Accatone, 1961),
et, plus tard, Francesco Rosi et Ermanno Olmi. À partir des années soixante, le
néoréalisme se trouva du côté de la Nouvelle Vague française, du cinéma québécois, du
« cinema novo » brésilien et des adeptes du « cinéma direct ». Son esprit, fait à la fois de
rigueur et d'humilité éthique et esthétique, demeure une grande leçon dans l'histoire du
cinéma.
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Les corrélats
Antonioni Michelangelo
cinéma - L'art - Nouvelles vagues
Comencini Luigi
De Santis Giuseppe
De Sica Vittorio
Fellini Federico
Gramsci Antonio
Italie - Arts - Cinéma
Italie - Arts - Littérature - L'engagement en question
Lattuada Alberto
Nouvelle Vague
Olmi Ermanno
Pasolini Pier Paolo
réalisme - Le réalisme en art - Le réalisme dans l'art contemporain
Rosi Francesco
Rossellini Roberto
Verga Giovanni
vérisme
Visconti (comte Luchino Visconti di Modrone, dit Luchino)
Voleur de bicyclette (le)
Zavattini Cesare
Les livres
Visconti - Ossessione (1942), page 5556, volume 10

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