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Nauru

Publié le 02/12/2021

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1PRÉSENTATION

Nauru, en nauruan Naoero, pays insulaire d’Océanie, situé dans le Pacifique Sud, faisant partie de la Micronésie. Sa capitale est Yaren. Nauru est membre du Commonwealth.

2MILIEU NATUREL

Située au sud de l'équateur, Nauru est une île coralienne surélevée de forme ovale, entourée d’un récif-barrière. C’est l'un des plus petits pays du monde : sa superficie est de 21,2 km². Nauru bénéficie d’une pluviosité moyenne de 1 500 mm, chiffre qui reste aléatoire, tant sa situation sur l’équateur l’expose à de redoutables sécheresses. L’île ne possède ni source ni cours d’eau : elle possède des citernes de collecte de l’eau de pluie et une petite usine de dessalement de l’eau de mer, mais la majeure partie de l’eau potable est importée d’Australie, de Nouvelle-Zélande et du Japon.

Le plateau qui s’élève au centre de l’île (environ 60 m au-dessus du niveau de la mer) est très riche en phosphate de qualité (plus haute teneur mondiale en substance utile). L'exploitation des mines de phosphate, qui a représenté une véritable manne pour le pays pendant plusieurs décennies, a toutefois été très préjudiciable à l'environnement et a gravement nui à l'extension de l'habitat — seule une faible bande de terre fertile en bordure de l’île est aujourd’hui habitable. L’extraction intensive à ciel ouvert a en effet laissé près de 90 p. 100 du territoire dévasté et pollué. Des écosystèmes entiers ont été détruits, et la plupart des espèces d’oiseaux endémiques sont menacées de disparition.

Par ailleurs, Nauru, dont le point culminant s’élève à 65 m, fait partie des îles menacées de submersion par la probable montée des eaux liées au réchauffement du climat (voir changement climatique).

3POPULATION ET SOCIÉTÉ

Si le pays est situé sur les marges de l’aire culturelle micronésienne, ses habitants semblent avoir à la fois des origines mélanésienne et polynésienne. Comme partout en Océanie, les premiers contacts avec les Européens se sont révélés désastreux pour les Nauruans. Cependant, la vitalité de ces derniers leur a permis depuis de redresser la situation. En 2008, l’île comptait 13 770 habitants, dont plus de la moitié (près de 60 p. 100) d’origine nauruane. Le reste de la population est constituée d’étrangers qui travaillent pour la mine ou pour la fonction publique. Ces derniers regroupent des Océaniens originaires de Kiribati et de Tuvalu, des Australiens et plus récemment des immigrants d’Inde ou des Philippines qui occupent des fonctions à tous les niveaux de la hiérarchie, chaque nationalité disposant de son propre créneau socioprofessionnel. Les Nauruans de souche bénéficient, quant à eux, de rentes phosphatières et sont pratiquement absents de la force de travail locale. Contrairement aux étrangers, la plupart d’entre eux habitent loin de la mine et du quartier administratif de Yaren, la capitale, dans des villages situés le long de la route circulaire qui suit l’étroite plaine littorale.

La situation de monoproduction associée à des salaires élevés a entraîné le pays sur la voie de la facilité : tout est importé, nourriture et boisson notamment. La consommation d’alcool et une vie très sédentaire due au manque d’espace disponible accentuent les méfaits d’un régime alimentaire trop riche en graisses et en sucre, à base de conserves, de riz et de sodas sucrés. Nauru enregistre des taux record en matière d’obésité (70 p. 100 des femmes et 65 p. 100 des hommes) et de pathologies associées, en particulier le diabète (environ 45 p. 100 de la population vit avec un diabète de type II ou « diabète gras «) et l’hypertension, ce qui explique que l’espérance de vie compte parmi les plus faibles de tout le Pacifique.

4ÉCONOMIE

À l’image des Émirats pétroliers, le pays compte parmi les plus riches au monde per capita en raison de la rente phosphatière. L’exploitation du phosphate a été inaugurée en 1907 par la Pacific Phosphate Company. La British Phosphate Company (BPC) lui a succédé de 1920 à 1967, date de son rachat par le futur État. La production de phosphates constitue alors pour le pays la principale — sinon l'unique — source de revenus ; elle est exportée vers l'Australie, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, la Corée du Sud et le Japon. À partir de la fin des années 1990, l’épuisement prévisible des réserves de phosphate a poussé les autorités à diversifier le produit d’une partie de la rente minière en l’investissant à l’étranger (avoirs immobiliers à Melbourne et aux îles Hawaii, placements boursiers en Asie, etc.). Afin de rompre son isolement, le pays s’est ruiné dans le développement de flottes aériennes et maritimes internationales, prestigieuses mais coûteuses.

L’unité monétaire est le dollar australien, divisible en 100 cents.

5INSTITUTIONS ET VIE POLITIQUE

Les institutions du pays sont régies par la Constitution de 1968, qui a instauré une république unitaire, dotée d’un régime parlementaire. Le président de la République est à la fois le chef de l’État et le chef du gouvernement. Il est élu par le Parlement pour un mandat de trois ans. Le Parlement, monocaméral, est composé de 18 membres, élus au suffrage universel pour trois ans.

La vie politique est dominée par deux partis, le Parti démocratique et le Parti de Nauru.

6HISTOIRE
6.1Des origines à la tutelle onusienne

On sait fort peu de choses sur les Polynésiens qui habitaient l'île avant 1798, date de l'arrivée du capitaine britannique John Fearn. Nauru est alors surnommée « l’île plaisante «, tant les contacts avec ses habitants sont aisés. Pendant longtemps, l’endroit sert d’escale pour l’approvisionnement des nombreuses flottes baleinières qui exploitent les bancs océaniques proches.

Nauru est annexée par l'Allemagne en 1888 et l'on découvre les premiers gisements de phosphates en 1899. En 1914, l'île passe sous domination australienne et, en 1920, la Société des Nations (SDN) en attribue le mandat aux Britanniques. Elle est occupée de 1942 à 1945 par les Japonais qui déportent près d’un tiers de la population. En 1947, l’île est placée sous la tutelle des Nations unies qui en confient l'administration conjointe à la Grande-Bretagne, à l'Australie et à la Nouvelle-Zélande.

6.2De l’indépendance à nos jours

Nauru devient un État indépendant le 31 janvier 1968 et entre la même année dans le Commonwealth. Elle est la plus petite république indépendante du monde. Son président-fondateur, Hammer De Roburt, reste au pouvoir presque sans interruption pendant plus de vingt ans : en août 1989, une période de troubles politiques et le refus de l'assemblée de voter la confiance au gouvernement le contraignent à démissionner. Il est remplacé par Bernard Dowijogo, qui reste en poste jusqu'en février 1997, date à laquelle il est battu aux élections générales par Kinza Clodumar. En 1999, Nauru devient membre de l’ONU.

Après l’élection, en 1999, de René Harris, le pays entre dans une période de grande instabilité politique, qui voit s’alterner au pouvoir René Harris et Bernard Dowijogo. Après la mort de ce dernier, en 2003, Ludwig Scotty est élu président. Confronté à une impasse politique, il est contraint de déclarer l’état d’urgence en octobre 2004 et de convoquer de nouvelles élections, à l’issue desquelles il est réélu sans opposition. Cette instabilité politique est liée à la situation économique extrêmement difficile que connaît le pays. Alors que ses finances sont contrôlées par l’Australie, Nauru dépend de l’aide australienne pour financer ses réformes et régler des questions aussi importantes que les problèmes d’approvisionnement en nourriture et de nutrition, le nettoyage des déchets produits par l’exploitation des mines de phosphate et l’habitabilité de l’île.

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