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naturalisme.

Publié le 08/12/2021

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naturalisme. n.m.
1. PHILOSOPHIE :
doctrine philosophique selon laquelle tout phénomène est d'ordre matériel et a une cause
naturelle. Strictement déterministe, le naturalisme exclut de la nature la liberté.

2. LITTÉRATURE :
courant littéraire né en France à la fin du XIXe siècle. S'il ne se conçoit pas sans l'oeuvre de
Zola, le naturalisme ne saurait s'y réduire. Il fut surtout le fer de lance du groupe de Médan
qui réunit autour de Zola quelques écrivains laborieux (Paul Alexis, Léon Hennique, Henry
Céard), mais aussi Huysmans, Alphonse Daudet et Maupassant. Au nombre des parrains,
ils réquisitionnaient Balzac et ses essais de physiologie sociale, Flaubert et ses descriptions
de la mesquine réalité, les Goncourt pour leur obsession documentaire, mais aussi Claude
Bernard et Darwin, pour leur caution scientifique.

Une description scientifique du réel.
Le projet naturaliste poussa en effet à ses limites l'ambition du réalisme : il s'agissait
non seulement de décrire la réalité sociale, mais surtout de le faire d'une façon
« scientifique ». C'était là céder au démon positiviste, courant en cette fin de siècle, en
lui ajoutant l'exotisme de la misère ou de la folie. À la Médecine expérimentale de
Claude Bernard devaient répondre, en 1880, le Roman expérimental de Zola, puis le
Naturalisme au théâtre et les Romanciers naturalistes (1881), qui assenaient comme
autant de thèses définitives le programme zolien. Ces divers manifestes eurent plus
d'importance pour l'installation de Zola et de ses amis dans l'institution littéraire que
pour l'ordonnance d'une nouvelle écriture : en fait, ils passeraient plus facilement pour
une théorisation excessive de ce que l'écriture romanesque avait déjà mis en oeuvre.
Ces manifestes exprimaient justement ce que nous jugeons être aujourd'hui les points
les plus faibles et les plus stériles du naturalisme : son illusoire scientisme et son
behaviorisme simpliste. En 1887, cinq jeunes auteurs (Bonnetain, Rosny, Descaves,
Margueritte et Guiches), pourtant proches de Zola, critiquèrent violemment dans une
lettre ouverte du Figaro cette caricature de science et la rhétorique ampoulée de leur
maître. Le naturalisme comme doctrine n'y survécut guère. Il est en revanche trois
marques de l'écriture naturaliste qui s'avérèrent d'une grande importance.

L'esthétique du laid.
Contre les rêveries romantiques ou l'esthétisme de l'art pour l'art, contre l'Église et la
morale bourgeoise, la laideur prit droit de cité dans les lettres : misère sociale et
sexuelle, déséquilibres pathologiques, références argotiques. Le naturalisme matérialisa
ainsi l'ancienne figure du mal en faisant de la société tout entière une entité diabolique :
malédiction de l'instinct (la Bête humaine de Zola, 1890), de la prostitution (Marthe de
Huysmans, 1876), des maladies nerveuses (Germinie Lacerteux des Goncourt, 1865),
de l'alcoolisme (l'Assommoir de Zola, 1867), de l'exploitation des enfants (Jack de
Daudet, 1876), de l'existence même en son absurdité (Une vie de Maupassant, 1883 ;
À vau-l'eau de Huysmans, 1882).

La dissolution du héros.
Les personnages des romans naturalistes sont des êtres fragiles dont la capacité d'agir
apparaît anéantie d'avance par la double force de l'hérédité et du milieu : ils sont donc
prisonniers de ce qui leur arrive. Ce qui tient lieu de héros, du moins chez Zola, c'est la
famille. De là, la monumentale série des Rougon-Macquart. L'intérêt de Freud pour le
milieu familial en tant qu'objet d'analyse n'est guère éloigné de cette héroïsation de la

famille. Mais elle conduit chez lui à affirmer l'individu dans sa singularité et non à l'insérer
dans le groupe social.

L'observation de la vie.
Passer de l'observation brute à l'oeuvre d'art revient à « dégager de la société ce beau
relatif qui n'est autre chose que la vie » (Zola), et ce beau relatif peut exister jusque
dans la quotidienneté la plus plate ou la trivialité la plus sordide. La vie est en effet la
grande découverte de cette fin de siècle, et ce qui sauve l'oeuvre de Zola est sans doute
son extraordinaire vitalité à la décrire. Or il est frappant de voir combien la vie humaine
ne s'offre jamais si bien à la description que drapée dans ses atours les plus
fantastiques : on le voit chez Maupassant et Huysmans, ou encore chez Alphonse
Daudet dans une version plus souriante, mais Zola n'y échappe pas non plus, dans une
veine cette fois plus épique. Le naturalisme essaima à l'étranger : Camille Lemmonier en
Belgique, August Strindberg en Suède, Henrik Ibsen en Norvège, Clarín et Pérez Galdós
en Espagne. C'est surtout la nécessité de l'observation sociale que l'on a retrouvée chez
les Américains (John Dos Passos, John Steinbeck) ou les Espagnols (Camilo José Cela,
Juan Goytisolo), le regard sur la famille (John Galsworthy) et la présence du laid ou de
l'absurde dans l'existentialisme à venir.
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