nation.
Publié le 08/12/2021
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nation. n.f., groupe humain partageant la conscience de son unité cimentée par une même
histoire ; par extension, groupe installé sur un même territoire et constituant une entité
politique. C'est la volonté de vivre en commun parce qu'on partage une langue, une histoire,
des intérêts, qui constitue le fondement de la cohésion nationale. La nation se distingue donc
de l'État, organisation plus ou moins plaquée sur elle ; une nation peut se répartir dans
plusieurs États, et un État, englober plusieurs nations.
Une notion évolutive.
Dans la Bible, les nations (en grec ethnè) désignaient les peuples païens par opposition à la
communauté des croyants. Dans l'Occident du Moyen Âge, le mot, issu du latin nascere
(« naître »), signifiait à l'origine l'appartenance à une même origine locale, puis prit un sens
restreint, ne désignant plus que les communautés (étudiants, étrangers) qui se
démarquaient du reste de la population. En France, la nation au sens moderne apparut
dans les écrits dès le XIIe siècle. La conscience d'appartenir à une nation, révélée durant la
guerre de Cent Ans à la faveur de la lutte contre un ennemi commun - l'Angleterre - et
cimentée par l'instauration d'une souveraineté royale unique (par opposition au système
féodal), n'imprégna toutefois réellement les mentalités, de manière progressive, qu'à partir
du XVIe siècle.
Nation et Révolution française.
La nation fut invoquée par les révolutionnaires de 1789 comme une entité rassemblant les
citoyens, par opposition à la notion de royaume (liée au despotisme) et hérita de la
souveraineté et du pouvoir étatique après la chute de la monarchie (1792). Elle devenait
ainsi une personne juridique constituée par l'ensemble des individus - le cadre unique de
l'État, excluant toute instance parallèle (ordres, corporations) ou tout ordre supérieur
(notamment religieux) - et apparaissait comme une fin en soi. Cette consécration portait
en elle les germes du nationalisme, qui s'exprima d'abord à travers le véritable culte voué à
l'idée nationale, exaltée par les fêtes, le calendrier révolutionnaire, l'enseignement, puis par
l'ingérence de la France napoléonienne, au nom de la libération des peuples opprimés, dans
la politique des pays étrangers. La revendication d'une autonomie politique par les
différentes nations engendra en Europe nombre de conflits au XIXe siècle, particulièrement
dans le sillage de la révolution de 1848, et constitua au XXe siècle l'un des moteurs de la
décolonisation. L'un des principaux écueils vint, notamment en Afrique, de ce que le désir
d'autonomie des peuples colonisés se heurta au maintien de frontières artificielles créées,
au mépris des réalités ethniques, par les anciennes puissances colonisatrices.
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Révolution française - Postérité et débats
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décolonisation
État
Europe - Histoire - L'Europe des nationalismes
Moyen Âge - La civilisation médiévale - Un monde où le politique et le spirituel se
confondent
nationalisme
ONU (Organisation des Nations unies)
Révolution française - Postérité et débats
révolutions européennes de 1830
révolutions européennes de 1848
Société des Nations (SDN)
nation. n.f., groupe humain partageant la conscience de son unité cimentée par une même
histoire ; par extension, groupe installé sur un même territoire et constituant une entité
politique. C'est la volonté de vivre en commun parce qu'on partage une langue, une histoire,
des intérêts, qui constitue le fondement de la cohésion nationale. La nation se distingue donc
de l'État, organisation plus ou moins plaquée sur elle ; une nation peut se répartir dans
plusieurs États, et un État, englober plusieurs nations.
Une notion évolutive.
Dans la Bible, les nations (en grec ethnè) désignaient les peuples païens par opposition à la
communauté des croyants. Dans l'Occident du Moyen Âge, le mot, issu du latin nascere
(« naître »), signifiait à l'origine l'appartenance à une même origine locale, puis prit un sens
restreint, ne désignant plus que les communautés (étudiants, étrangers) qui se
démarquaient du reste de la population. En France, la nation au sens moderne apparut
dans les écrits dès le XIIe siècle. La conscience d'appartenir à une nation, révélée durant la
guerre de Cent Ans à la faveur de la lutte contre un ennemi commun - l'Angleterre - et
cimentée par l'instauration d'une souveraineté royale unique (par opposition au système
féodal), n'imprégna toutefois réellement les mentalités, de manière progressive, qu'à partir
du XVIe siècle.
Nation et Révolution française.
La nation fut invoquée par les révolutionnaires de 1789 comme une entité rassemblant les
citoyens, par opposition à la notion de royaume (liée au despotisme) et hérita de la
souveraineté et du pouvoir étatique après la chute de la monarchie (1792). Elle devenait
ainsi une personne juridique constituée par l'ensemble des individus - le cadre unique de
l'État, excluant toute instance parallèle (ordres, corporations) ou tout ordre supérieur
(notamment religieux) - et apparaissait comme une fin en soi. Cette consécration portait
en elle les germes du nationalisme, qui s'exprima d'abord à travers le véritable culte voué à
l'idée nationale, exaltée par les fêtes, le calendrier révolutionnaire, l'enseignement, puis par
l'ingérence de la France napoléonienne, au nom de la libération des peuples opprimés, dans
la politique des pays étrangers. La revendication d'une autonomie politique par les
différentes nations engendra en Europe nombre de conflits au XIXe siècle, particulièrement
dans le sillage de la révolution de 1848, et constitua au XXe siècle l'un des moteurs de la
décolonisation. L'un des principaux écueils vint, notamment en Afrique, de ce que le désir
d'autonomie des peuples colonisés se heurta au maintien de frontières artificielles créées,
au mépris des réalités ethniques, par les anciennes puissances colonisatrices.
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