Nana d’Émile Zola, chapitre VII, de « Alors, il leva les yeux … » à « … quand il la laissa se relever. »
Publié le 26/05/2021
                             
                        
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Le Soir du chien, Marie-Hélène Lafon 	
Par Françoise Rio 	
 
Plan détaillé pour un commentaire sur un extrait de  "Nana" d'Émile Zola 
  
Corpus : Nana d’Émile Zola, chapitre VII, de « Alors, il leva  les yeux … » à «  … quand il la laissa se 
relever.
                                                            
                                                                                
                                                                    » 
Dans la revue :    le plan détaillé correspond à la séance 15 : Zola,  Nana.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Problématique :  En quoi Nana correspond-elle au type romanesque de la  « femme fatale » ?  
 
1.
                                                            
                                                                                
                                                                     Une femme-enfant narcissique.
                                                            
                                                                                
                                                                     
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                                                                     La femme nue au miroir.
                                                            
                                                                                
                                                                       -  Réécriture d’un motif très souvent exploité dans la pe inture classique ou moderne (cf.
                                                            
                                                                                
                                                                    Bellini, 
Jeune femme nue devant le miroir  ; Velazquez, La Vénus au miroir  ;  Cézanne, Femme nue au 
miroir ).
                                                            
                                                                                
                                                                    
-   Se sachant observée par son amant, Nana se complaît d ans une  auto-contemplation 
méthodiquement détaillée tout au long du texte : «  Nana s’était absorbée dans son ravissement 
d’elle-même  », « regardant avec attention dans la glace un petit sig ne brun », « elle étudia d’autres 
parties de son corps  », « s’examinant de dos et de face  » … 
-   Narcissisme rime avec auto-érotisme : après s’être longu ement observée, Nana se livre au « plaisir 
solitaire  ».
                                                            
                                                                                
                                                                    
b.
                                                            
                                                                                
                                                                     Un plaisir mi-enfantin mi-pervers.
                                                            
                                                                        
                                                                      -  Régression au stade de la découverte et  de l’explorat ion enfantines du corps : « reprise de ses 
curiosités vicieuses d’enfant  », « elle finit par se plaire au singulier jeu de se balancer  », « elle se 
faisait petite, comme pour se mieux sentir  ».
                                                            
                                                                                
                                                                     
-   Enfance connotée par le lexique du jeu et de l’amuse ment : « drôle », « amusée  », « rire 
amoureux  », « en riant à l’autre Nana  ».
                                                            
                                                                                
                                                                    
-   Enfance pervertie par la mise en scène délibérément érot ique de ce jeu de « plaisir solitaire » en 
présence d’un homme : «  l’air étonné et séduit d’une jeune fille qui découv re sa puberté », « le 
frémissement continu d’une almée dansant la danse d u ventre », « Sa bouche goulue soufflait sur 
elle le désir  ».
                                                            
                                                                                
                                                                     
2.
                                                            
                                                                                
                                                                    Un pouvoir d’envoûtement maléfique.
                                                            
                                                                                
                                                                     
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                                                                     Un  portrait de Nana sous le regard fasciné de  Muffat.
                                                            
                                                                                
                                                                     
-   Choix de la focalisation interne souligné par la prem ière phrase de l’extrait « Alors, il leva les 
yeux  » et par la construction en alternance des paragraphes  suivants qui sont tour à tour centrés 
sur le regard de Muffat et sur le spectacle de Nana.
                                                            
                                                                                
                                                                     
-   Muffat est maladivement subjugué par la vision de Na na nue : « Muffat la contemplait.
                                                            
                                                                                
                                                                    Elle lui 
faisait peur.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le journal était tombé de ses mains [ …] Et, ne pouvant détourner les yeux, il la 
regardait fixement », « Muffat regardait toujours,  obsédé, possédé »..
                                                                                                                    »
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