motocyclette.

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motocyclette. n.f., souvent abrégé en moto. véhicule motorisé à deux roues, se
distinguant des cycles motorisés ordinaires par sa conception spécifique et la puissance
de son moteur. La réglementation française exige l'immatriculation des engins dotés
d'un moteur de plus de 125 cm3 et utilisés sur la voie publique ; leur emploi est
subordonné à la détention d'un permis de conduire particulier, à moins d'être titulaire
d'un permis auto depuis deux ans. Les grosses motocyclettes ont généralement une
selle assez longue pour deux personnes. On peut leur accoupler un side-car pour le
transport d'un passager ou de marchandises.
L'idée d'une bicyclette propulsée par moteur remonte à 1818, mais sa première
réalisation, totalement dépourvue d'intérêt pratique, le cycle à vapeur de MichauxPerraux, date de 1869. En 1885, Gottlieb Daimler monta entre les roues d'une
bicyclette de bois le moteur à explosion qu'il venait de mettre au point. Ce moteur
monocylindrique de 0,5 cheval-vapeur permettait à cette première véritable
motocyclette d'atteindre la vitesse de 19 km/h. Puis Daimler se consacra à la fabrication
d'automobiles. Toutefois, certains attribuent la paternité de la motocyclette à l'Anglais
Edward Butler, qui en avait également réalisé un prototype en 1885. Dès lors, les
perfectionnements se multiplièrent : pneumatiques en 1888, systèmes d'allumage
meilleurs en 1895 et 1903, side-car en 1903, moteurs à deux et quatre cylindres en
1904, changements de vitesse et transmission par chaîne au lieu d'une courroie entre
1905 et 1910. Le terme de motocyclette n'apparut qu'au début du XX e siècle avec un
modèle nommé ainsi par les frères Weber, constructeurs français d'origine russe. La
motocyclette proprement dite n'apparut qu'aux environs de 1920 avec la suppression
du pédalier (rendue possible par l'adoption de l'embrayage), l'introduction de la
suspension avant, puis de la boîte de vitesses, et enfin, sur les modèles les plus lourds,
de la suspension arrière. Les moteurs à explosion refroidis à l'air, dans leur version à
deux temps utilisant un carburant additionné d'huile ou dans leur version à quatre temps
utilisant un carburant standard, se partagèrent alors (et durablement) le marché. C'est à
partir de cette époque que s'amorça la diversification entre les motocyclettes routières
et les motocyclettes de compétition, réservées aux courses sur pistes et aux épreuves
de virtuosité sur des parcours difficiles en terrains variés (motocross et trials). Les
motocyclettes routières les plus lourdes furent dotées de moteurs de cylindrée
comparable à celle des automobiles (jusqu'à 1 200 cm 3), de freins à tambours
perfectionnés, puis des premiers freins à disques (avant les automobiles), de
transmissions par arbres et joints homocinétiques et, dans certains cas extrêmes, de
refroidissement par eau. Après la Seconde Guerre mondiale, les constructions françaises
de motocyclettes disparurent progressivement au profit des productions allemandes et
britanniques. Aujourd'hui, le marché des motocyclettes est dominé par les constructeurs
japonais ; c'est un des rares domaines où le lancement d'une offensive commerciale
mondiale ne s'est pas appuyé préalablement sur une expérimentation nationale : l'usage
sur route des grosses motocyclettes est, en effet, interdit au Japon.
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