Montbéliard

« Montbéliard M on bouchon frétille au gré des écumes de la pénombre O mbre du jour, les flocons débutent leur rituel millénaire. N eige, or blanc que tout le monde vénère T e souviens-tu de cet hameau qui sommeille dans le brouillard B ercé par les afflux de fumet et de bon vin chaud, É ternelle nymphe, souveraine des sous-bois humides ô L e soir elle revêtit sa flamboyante collerette d'ocre et de noir, I mpartiale et juste elle nous montre la voie à emprunter, A rdente glace ruisselante dans mon âme égarée R éanime au fond de moi, mon fluide transi de froid. D ame ! Regagnez votre demeure où bonheur et chaleur fusionnent dans les cœurs de ceux qui demeurent dans le malheur. N eige ?! Arrive-tu à te remémorer ces saisons mémorables E ntourée d'enfants et de jeunes gens tu resplendissais I dylle unique où dans une danse effrénée G lorifiant ta vénusté tu jouais avec les reflets mordorés, E n ta compagnie son pouvoir d’attraction décuplé jusqu'à ce qu'elle parvienne à me charmer, en effet c'est de vous dont j'évoque le pouvoir : M ontbéliard ô ville phare, absorbant même la profondeur du noir Q ui dévorait mes entrailles telle une bestiale chimère V ous fîtes resplendir mon étoile ténébreuse, stigmate d'espoir S ubmergez nous par votre splendeur céleste, ma mère.. »