MOLIÈRE: Le Malade imaginaire

« MOLIÈRE: Le Malade imaginaire L'intrigue ACTE IArgan fait les comptes de ce que lui coûtent les nombreux médicaments que lui fournit son apothicaire, monsieurFleurant.

Celui-ci exécute les ordonnances de monsieur Purgon, médecin d'Argan.

Au cours de la scène suivante,Toinette, la servante d'Argan, fait remarquer à son maître que les deux hommes ont trouvé avec lui une vraie vacheà lait.

Mais Argan reste sur son idée fixe : il est malade !Sa fille, Angélique, aime le jeune Cléante.

Aussi, quand Argan lui dit qu'on la demande en mariage, elle penseimmédiatement qu'il s'agit de Cléante.

Mais, hélas pour elle, Argan voudrait la donner en mariage à Thomas Diafoirus,fils de monsieur Purgon.

Angélique et Toinette s'opposent à ce projet.Béline, seconde femme d'Argan (et qui n'est donc pas la mère d'Angélique), est aux petits soins pour Argan.

Maisson intention est, en fait, de l'amener à faire un testament en sa faveur et de mettre Angélique dans un couvent.Un notaire lui explique comment on peut tourner la loi pour déshériter ses enfants. ACTE IICléante s'introduit dans la maison en prenant la place du maître de musique d'Angélique.

Argan demande à assister àla leçon de musique d'Angélique sans avoir compris de quoi il retourne.

Mais voici que l'on annonce l'arrivée deThomas Diafoirus et de son père.

Argan apprend à Cléante qu'un mariage est en vue et l'invite même à la noce.Thomas Diafoirus apparaît comme un incroyable pédant peu fait pour supplanter Cléante.

La leçon de musiquepermet d'ailleurs aux amoureux d'échanger des mots tendres.

Argan finit par avoir des doutes, ce qui conduitCléante à quitter les lieux.Après le départ des deux Diafoirus, Béline apprend à Argan qu'elle a vu Angélique en compagnie d'un jeune homme.La petite Louison, soeur d'Angélique, sous la menace du fouet, finit par décrire la rencontre des deux amoureux.

A lafin de l'acte arrive Béralde, frère d'Argan, qui vient proposer un mari pour Angélique (le spectateur devinantaisément qu'il s'agit de Cléante). ACTE IIIBéralde essaie de faire comprendre à Argan qu'il est manipulé par sa jeune épouse.

Celle-ci veut se débarrasser desfilles (en commençant par mettre Angélique au couvent) et capter l'héritage.La discussion porte aussi sur la médecine et les médecins, le bon sens de Béralde s'opposant à la folie d'Argan.Béralde s'oppose ensuite à monsieur Fleurant sur le même sujet.

Mécontent de ce qu'il prend pour une rébellion,monsieur Purgon annonce qu'il va abandonner son malade et lui prédit les pires catastrophes.Mais voilà qu'on annonce la visite d'un grand médecin.

Il s'agit en fait de Toinette, déguisée.

La ressemblance de cemédecin avec la servante donne lieu à quelques effets comiques... Le nouveau médecin attribue tous les maux du malade non pas au foie (thèse de Purgon) mais au poumon: « Le poumon, le poumon vous dis-je ! » Il critique systématiquement les avis de monsieur Purgon et conseille à Argan de se couper un bras et de se crever un oeil. Béralde veut revenir sur sa proposition d'un mari pour Angélique et il remet en doute la bonne foi deBéline.

Il propose de mettre Béline à l'épreuve.

Argan se cache et Toinette annonce à Béline la mort deson mari.

La réaction de celle-ci est immédiate : « Le Ciel en soit loué ! Me voilà délivrée d'un grand fardeau...

» Argan se manifeste alors, au grand désappointement de Béline. Le même piège est ensuite tendu à Angélique qui exprime une profonde douleur.

Argan s'en montre ravi.Cléante, présent, promet de se faire médecin si cela est nécessaire pour obtenir la belle Angélique.

MaisBéralde a une meilleure idée : il faut qu'Argan devienne médecin lui-même.

Un habit et quelques conseilssuffiront.

Tout le monde se prépare donc à une belle cérémonie d'initiation... Ce résumé se limite à la pièce telle qu'elle est le plus souvent jouée aujourd'hui.

Mais il s'agissait en fait d'une «comédie-ballet » qui comportait un prologue et trois intermèdes avec musique et danse. UNE COMÉDIE MUSICALE Le Malade imaginaire est aujourd'hui, le plus souvent, réduit à ses trois actes, ce qui nous renvoie au théâtre traditionnel.

Mais il s'agissait en fait d'une comédie-ballet.

Le titre de cette rubrique -- « Une comédiemusicale » -- peut paraître excessif; en effet, de nombreux passages sont dits et non chantés.

Nous l'avonscependant choisi pour attirer l'attention sur l'importance des éléments musicaux et dansés dans cespectacle. Il existe tout d'abord une partie entièrement chantée à l'intérieur de ces trois actes.

Il s'agit de l'échange (II,5) entre Angélique et le faux maître de musique.

Il faut ajouter à cela toute la partie « divertissement » quiest constituée d'un prologue et de trois intermèdes dont le dernier sert de conclusion à la pièce. Il existe deux versions du prologue avec, dans les deux cas, une scène située en pleine nature et animée par des bergères.

La première version contient un éloge appuyé du monarque (Louis XIV).. »