Molière
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
Ciel! N'aije pas entendu mon mari? Et quel mari! Un manant! J'ai honte de porter son nom
grotesque! Mon père souspr étexte de me marier à un homme fortun é n'a pas trouv é mieux
qu'un paysan
à qui me donner! Ah! Calamit é! Moi fille de n ôble lignage! N'auraitil pas pu
trouver maison ailleurs que dans ce taudis rural? Et qui de plus
à pour ma ître une brute! Un
animal plus qu'un homme, oui, je le dis! Fallaitil que mon p
ère avec qui j'ai toujours été
douce, auquel j'ob
éissais sans discuter, que j'ai toujours écout é, fallaitil que ce p ère ma
d
éteste tant pour me placer ici? J'aurais pr éféré les ordres! Pauvre de moi! Un bouseux pour
mari et un nom rabaissant, humiliant, affligeant au possible. Moi fille du Duc De Launay.
N'auraitil pas p
û trouver mieux? Quelcquonque nobliau à la recherche d'une épouse douce
et aimante aurait fait l'affaire! Non... (soupir) Il lui fallut me trouver ce rustre! Ah! Que la vie
est injuste! Quel p
éch é, quelle offense envers le Tr èsHaut aije bien pu commettre pour qu'il
me contraigne
à cela? J'ai toujours été si pieuse! Qu'aije pu donc bien faire pour échopper
d'un destin si cruel? Et il souhaiterai que je lui fasse des enfants! Pour assurer la p
érénit é de
son nom ignoble et de son sang souill
é? Ah! Elle serait belle ma descendance! Il se plaint
que je n'ai jusqu'alors point
été capable de lui en donner une! Je n'ose m ême pas le toucher
de peur d'avilir ma peau si belle et si douce au contact de la sienne au contraire dure et
r
êche. Il dit que je me plaint sanscesse! Mais quelle femme ne se plaindraitelle pas d' être
afflig
ée d'un tel mari? Je me le demande! Ah j'entends des pas! C'est lui il vient! Vite! Je me
retire avant qu'il me voie ici!
Fille de la grande noblesse que je suis, j'ai appris toutes les normes et coutumes de ce
monde si prestigieux, je me suis instruite pour pouvoir tenir de longues discussions pleines
de culture, je me rendais belle chaque jour pour faire honneur
à mon rang et ainsi trouver
quelqu'un
à mon égal. Pourquoi mon p ère atil accept é la mis érable dotte offerte par
Georges ? Pourquoi m'avoir ainsi punie ? O mon cher p
ère que je vous en veux!Dandin!
Dandin ! Ce nom seul me donne la migraine. Porter ce nom est pire qu'un supplice.
Comment me reconna ître derri ère ce nom path étique. Je suis trop attach ée à mon amour propre. Je suis une personne g énéreuse et conciliante, n éanmoins il aurait été pr éférable que j' épouse un homme riche, bon et poss édant des qualit és qu'un être normal ne serait e, mesure d'avoir. Il ne me peine de le svoir malheureux, il devrait par ailleurs s'av érer chanceux d'avoir pu trouver une femme comme moi,m ême s'il n 'en ai pas digne.J'ai beau envisager chaque jour d'appr écier mon mari, mais cela est impossible. Cet homme n'a re çu aucune éducation, j'ai toujours le sentiment d' être son professeur. Et quel élève ! Il ne fait jamais preuve d'aucune politesse et d'aucune envie d'apprendre. Comment conna ître le bonheur, Pour lui le bonheur se r ésume au seul travail de paysan. Malgr é mes multiples appelles au Divin je n'ai re çu aucune r éponse. Je r éfléchis à la mani ère d'accepter le ridicule mariage et époux. Je me demande si il serait un jour possible de retrouver ce monde que j'ai perdu ? Fuir?Non, ce ne serait pas raisonnable, je pr éfère me persuader et regarder mon fabuleux époux travailler . On ne sait jamais, peut être que quelqu'un ou quelque chose me sauvera.. »
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