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Moïse - XIIIe siècle av.

Publié le 23/05/2020

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MOÏSE (Mosheh). Sous ce nom d’origine égyptienne, signifiant « engendré, fils » (peut-être, à l’origine, « théophore » comme Ah-mosèh, Thut-mosèh), est présenté par la tradition judaïque et chrétienne l’auteur de la Torâh , c’est-à-dire des cinq premiers livres de la Bible, que les chrétiens, suivant l’usage des juifs alexandrins, désignent de noms gréco-latins : Genèse , Exode , Lévitique , Nombres , Deutéronome , les réunissant sous le titre d’ensemble de Pentateuque . La figure de Moïse domine tous les événements qui y sont racontés, du début de l'Exode à la fin du Deutéronome. Né, en Égypte, d’Amram, descendant de Lévi, à une époque où le peuple hébreu était contraint à de lourds travaux de construction par un pharaon, probablement Ramsès II (1292-1225 av. J.-C.); exposé, encore enfant, sur le Nil, et sauvé par une princesse royale, il renonça aux privilèges de sa situation à la cour pour défendre la cause de son peuple opprimé. Obligé, par son imprudence, à s’expatrier — Moïse avait, dans un mouvement de colère, tué un geôlier égyptien —, il vécut plusieurs années dans un clan de semi-nomades madianites, aux confins du désert du Sinaï, et il y épousa Séphora, fille du prêtre Jethro, dont il eut deux enfants. C’est là qu’il eut la certitude d’être chargé par Dieu d’une mission, sous l’impulsion de laquelle il retourna en Égypte pour réveiller la conscience nationale de son peuple et traiter avec le pharaon de la libération des Israélites. Ces négociations prennent dans l'Exode l’aspect d’une lutte dramatique où apparaît dans toute sa grandeur la figure de Moïse, soutenue par la terrible garantie des fléaux divins. Sous sa conduite, les clans Israélites, avec d’autres fugitifs, abandonnèrent l’Égypte, traversant la mer Rouge, ou, plus exactement, une baie de cette mer, qui avançait alors jusqu’aux Lacs Salés. Pendant de longues années, ils errèrent dans la péninsule du Sinaï, autour du Mont Sinaï lui-même, puis de Cadès. Celui qui avait lutté contre l’Égypte, devenu maintenant le dictateur d’une masse instable et anarchique, dut combattre l’hostilité sourde et la rébellion grondante, pour donner une organisation et une législation à cette masse et la guider vers son destin. Une génération ayant passé, Moïse mena ses tribus dans les territoires qui entourent la vallée du Jourdain, mais il ne put les conduire personnellement dans ce qui deviendrait leur patrie, et il mourut, à Page de cent vingt ans, regardant, de la cime du mont Nébo, la terre de Chanaan. Selon la légende rabbinique, Dieu lui-même ensevelit Moïse dans un lieu secret au sein de la montagne, comme il avait, avec Moïse, donné sépulture à son frère Aaron, mort quelques années plus tôt. Le caractère exceptionnel de l’homme se révèle à certains épisodes rapportés par le Pentateuque. Prêt aux explosions subites et orageuses d’une colère non réprimée quand il s’agit de l’honneur de Dieu ou de la justice, il est, en réalité, patient, lorsqu’il n’a à défendre que sa propre personne, et c’est même un timide devant la perspective de sa future mission, que, d’après la narration biblique, il cherche à éluder non moins de cinq fois. Et, quand ses sujets deviennent plus intraitables que jamais, sa plainte prend un accent pathétique : « Est-ce moi qui ai conçu tout ce peuple ? L’ai-je engendré, pour que tu me dises de le porter dans mes bras, comme le père nourricier porte le petit enfant, au pays que tu as promis à leurs pères ? » (Nombres, XI, 12.) Mais ce qui forme le trait le plus intime de sa grandeur, c’est précisément son amour désintéressé pour ces gens, qu’il proteste pourtant n’avoir pas engendrés. Dans un mystérieux et dramatique colloque avec Dieu, lorsqu’il lui est donné d’entrevoir la possibilité d’abandonner le peuple rebelle à son destin pour devenir lui-même, comme jadis Abraham, le premier chef d’un peuple nouveau, il intercède longuement pour les siens et préfère la mort à un destin différent du leur : « Pardonne leur péché, sinon efface-moi de ton livre... » (Exode, XXXII, 10-32.) L’attribution traditionnelle du Pentateuque à Moïse n’est entendue aujourd’hui par personne en un sens littéral et historique. Il est généralement admis, par les érudits non catholiques également, que Moïse eut un rôle prépondérant dans l’émigration hors d’Égypte de tout ou partie des clans Israélites, et qu’à cette occasion il introduisit le culte du Dieu unique, à la fois national et universel, qui, dès lors, fut désigné du nom de Yahweh (la prononciation Jéhovah est certainement erronée). Ces mêmes érudits, constatant que les tribus Israélites n’avaient, au temps des Juges (XIIe-XIe s. av. J.-C.), d’autre lien que celui d’une amphictyonie religieuse, soutenue par l’idée d’une « Alliance » commune avec Yahweh, reconnaissent que cette situation dut avoir son origine au temps de Moïse et grâce à lui. Mais, en ce qui concerne la production littéraire du prophète, les opinions, dans le camp non catholique, sont très discordantes. Certains ne lui attribuent que les institutions sociales et religieuses, qui se seraient développées et perpétuées, non par les écrits, mais dans la tradition orale et la pratique. D’autres admettent qu’il a rédigé le décalogue moral (Exode, XX, 2-17.) ou ce qu’on appelle le décalogue rituel (Exode, XXXIV, 10-16.); les plus généreux reconnaissent comme sien le Livre de l’Alliance (Exode, XX-XXIII), recueil très ancien de lois judiciaires, religieuses et humanitaires. Il est évident qu’il y a dans ces attributions beaucoup d’arbitraire. Il y a plus de fondement à l’analyse critique du Pentateuque lui-même, laquelle révèle qu’il ne s’agit pas d’une œuvre homogène qu’on puisse rapporter à un auteur unique comme un écrit d’un seul jet. Les critiques catholiques, tout en acceptant les données d’une critique littéraire équilibrée, ne rejettent pas l’attribution traditionnelle du Pentateuque à Moïse, mais l’interprètent d’une manière plus nuancée. Il serait l’instrument de la révélation religieuse et l’auteur de la législation essentielle que contiennent ces volumes, et cela, non seulement oralement, mais, au moins en partie, même par écrit, car l’alphabet sémitique était alors en usage depuis longtemps déjà. Les textes et les traditions remontant à Moïse durent se transmettre dans des milieux divers, suscitant ainsi différentes versions des mêmes documents, lesquelles entrèrent ensuite, entièrement ou en partie, dans le Pentateuque définitif, donnant lieu à la formation de doublets. C’est ainsi que le Livre de l’Alliance déjà cité, le Code de la Sainteté (Lévitique, XVII-XXVI) et le Code du Deutéronome (Deut., XII-XXVIII) sont partiellement parallèles. Des lois nouvelles se sont probablement ajoutées aux anciennes, restant dans l’esprit du mosaïsme et lui donnant un complément et une mise à jour nécessaires. En ce qui concerne la partie narrative, Moïse a dû recueillir et organiser les anciennes traditions de l’époque patriarcale, parce qu’elles posent les prémisses nécessaires de la conscience religieuse et nationale qu’il avait la tâche de former dans son peuple. L’idée de l’Alliance, sur laquelle est fondé tout le mosaïsme, est en effet liée à l’idée d’une élection et d’une promesse de la part du Dieu des ancêtres. En tout cas, plutôt que d’énumérer ici les dissections possibles du Pentateuque, mieux vaut en considérer l’esprit qui l’anime et qui est partout identique à lui-même. A la différence de ce qu’on trouve dans les lois de l’Orient antique, la législation mosaïque considère l’homme dans ses rapports avec Dieu, et de là lui vient une dignité ineffaçable. Dieu lui-même y est le vengeur, même dans les cas que la justice humaine ne peut atteindre. La justice n’y apparaît pas promulguée par l’autorité divine de manière seulement extérieure, comme, par exemple, dans le Code d’Hammourabi, mais elle est intimement pénétrée du principe religieux, qui en fait un programme de vie.

♦ « Il ne s'éleva jamais en Israël de prophète semblable à Moïse, qui ait vu le Seigneur face à face, ni qui ait fait des miracles et des prodiges pareils à ceux que Dieu opéra par son intermédiaire en Égypte devant le Pharaon, ses serviteurs et tout son royaume, ni qui ait agi avec un bras aussi puissant et exécuté des merveilles comparables à celles que fit Moïse en présence de tout Israël. » Deut., XXXIV, 10-12. ♦ « Moïse, pour mieux s'assujettir la nation, lui donna une religion toute nouvelle, et absolument contraire à celle des autres peuples. Là, on a de l'horreur pour tout ce que nous révérons; à leur tour,\ils se permettent ce qui nous révolte... Tous ces rites, quelle qu’en soit l’origine, se justifient par leur antiquité... » Tacite. ♦ « Il parle en maître; on remarque dans ses écrits un caractère tout particulier, et je ne sais quoi d'original qu’on ne trouve en nul autre écrit; il a dans sa simplicité un sublime si majestueux que rien ne le peut égaler, et si en entendant les autres prophètes, on croit entendre des hommes inspirés de Dieu, c’est, pour ainsi dire, Dieu même en personne qu'on croit entendre dans la voix et dans les écrits de Moïse. » Bossuet. ♦ « Tous les événements de la vie de Moïse sont plus extraordinaires que ceux de Gargantua. Si Moïse avait existé, l’auteur de sa vie nous aurait dit du moins dans quelle époque de l’histoire égyptienne il aurait vécu... Quand on veut tromper, il faut savoir mieux tromper. » Voltaire. + « La Loi judaïque, toujours subsistante, annonce encore aujourd’hui le grand homme qui l’a dictée; et tandis que l’orgueilleuse philosophie ou l’aveugle esprit de parti ne voit en lui qu’un heureux imposteur, le vrai politique admire dans ses institutions ce grand et puissant génie qui préside aux institutions durables. » Rousseau. ♦ « Moïse, avec une sagacité merveilleuse, parle à des hommes grossiers la langue qui leur convient; et cependant, il ne plie que rarement sa doctrine aux exigences de leur grossièreté. Ses concessions consistent dans les mots plus que dans les choses; ce sont des nuages passagers qui n’obscurcissent que pour un instant ce qu’il y a de sublime dans les notions de l’Etre suprême. » Benjamin Constant.

« Moïse XIIIe siècle av.

J.-C. Hébreu de la tribu de Lévi, qui fut adopté par la fille de Pharaon et élevé à l'égyptienne. Devenu adulte, il se sentit assez solidaire des siens pour tuer un Égyptien qui maltraitait un Hébreu et dut s'enfuir chez les nomades du désert, où il demeura jusqu'au jour où il eut la révélation de sa mission : arracher son peuple à la servitude et lui enseigner un rigoureux monothéisme.

Après une lutte acharnée contre le Pharaon Méneptah, les Hébreux furent expulsés d'Égypte — c'est l'Exode : après de longues pérégrinations dans le désert, il réussit à faire des tribus un peuple, l'unique peuple monothéiste de l'Antiquité et lui donna la Loi. Figure d'une grandeur incomparable, chef religieux, bien qu'il eut laissé le sacerdoce à son frère Aaron, en même temps que chef politique à un degré jamais atteint par quelqu'un d'autre, impitoyable adversaire de toutes les formes du paganisme, il était pourtant “ l'homme le plus doux qui ait existé sur la terre ”.

Moïse n'eut pas la joie d'entrer dans la terre Promise, il put seulement la contempler du haut du mont Nébo en Transjordanie, où il allait mourir loin des siens, et l'emplacement même de son tombeau devait rester à jamais ignoré.. »

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