Mitidja.
Publié le 08/12/2021
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Mitidja. plaine de l'Algérie centrale, dans l'arrière-pays d'Alger, séparée de la Méditerranée
par le bourrelet du Sahel et dominée au sud par l'Atlas blidéen. Elle est un modèle des
transformations apportées par l'homme dans un milieu ingrat. À l'époque de la colonisation,
les marécages qui la couvraient furent drainés et les terres reçurent une irrigation grâce au
barrage du Hamiz (aujourd'hui envasé) ainsi qu'à de petits ouvrages de dérivation et de
pompage. La Mitidja se couvrit alors de domaines agricoles exploitant champs de blé, vergers
d'agrumes, oliveraies, cultures de primeurs pour le marché d'Alger, de tabac, de plantes
florales. La vigne y fut implantée sur le piémont et dans la plaine même. Après l'indépendance
(1962), les domaines socialistes autogérés et les coopératives reprirent ces grandes cultures
commerciales en développant cependant des cultures fourragères au détriment de la vigne,
qui fut arrachée.
L'évolution actuelle.
La Mitidja a connu rapidement une évolution défavorable à l'agriculture : les besoins en eau
pour la ville, la mauvaise gestion des domaines, l'appel de main-d'oeuvre vers les
agglomérations et, surtout, la création de pôles industriels et une urbanisation rampante
ont relégué au second plan l'économie agricole. La Mitidja constitue aujourd'hui une grande
banlieue d'Alger. Des pôles industriels, relais de la capitale, s'y sont développés : RouibaReghaïa à l'est, Sidi-Moussa et Meftah au sud, Blida, au sud-ouest, qui a renforcé son
équipement productif. Usines isolées ou zones industrielles induisent de multiples
mouvements pendulaires d'ouvriers depuis et vers Alger ou sa périphérie. La circulation
routière et ferroviaire y est intense et traduit le rôle polarisateur d'Alger.
Un véritable réseau urbain s'est ainsi étoffé dans la Mitidja. À sa tête, Blida, vieille cité
arabe et turque, renforcée à l'époque de la colonisation (garnison, centre administratif,
industries agroalimentaires), est devenue une annexe résidentielle et fonctionnelle d'Alger.
Boufarik, au centre de la plaine, est une ville-marché de plus en plus liée à Alger. Rouiba est
une banlieue industrielle. Meftah et Sidi-Moussa sont des pôles manufacturiers parachutés
au milieu des cultures. Hadjout, à l'extrémité ouest, gère une riche zone agricole.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
Abd el-Kader
Alger
Algérie - Géographie
Algérie - Géographie - Les conditions naturelles - L'Algérie tellienne
Mitidja. plaine de l'Algérie centrale, dans l'arrière-pays d'Alger, séparée de la Méditerranée
par le bourrelet du Sahel et dominée au sud par l'Atlas blidéen. Elle est un modèle des
transformations apportées par l'homme dans un milieu ingrat. À l'époque de la colonisation,
les marécages qui la couvraient furent drainés et les terres reçurent une irrigation grâce au
barrage du Hamiz (aujourd'hui envasé) ainsi qu'à de petits ouvrages de dérivation et de
pompage. La Mitidja se couvrit alors de domaines agricoles exploitant champs de blé, vergers
d'agrumes, oliveraies, cultures de primeurs pour le marché d'Alger, de tabac, de plantes
florales. La vigne y fut implantée sur le piémont et dans la plaine même. Après l'indépendance
(1962), les domaines socialistes autogérés et les coopératives reprirent ces grandes cultures
commerciales en développant cependant des cultures fourragères au détriment de la vigne,
qui fut arrachée.
L'évolution actuelle.
La Mitidja a connu rapidement une évolution défavorable à l'agriculture : les besoins en eau
pour la ville, la mauvaise gestion des domaines, l'appel de main-d'oeuvre vers les
agglomérations et, surtout, la création de pôles industriels et une urbanisation rampante
ont relégué au second plan l'économie agricole. La Mitidja constitue aujourd'hui une grande
banlieue d'Alger. Des pôles industriels, relais de la capitale, s'y sont développés : RouibaReghaïa à l'est, Sidi-Moussa et Meftah au sud, Blida, au sud-ouest, qui a renforcé son
équipement productif. Usines isolées ou zones industrielles induisent de multiples
mouvements pendulaires d'ouvriers depuis et vers Alger ou sa périphérie. La circulation
routière et ferroviaire y est intense et traduit le rôle polarisateur d'Alger.
Un véritable réseau urbain s'est ainsi étoffé dans la Mitidja. À sa tête, Blida, vieille cité
arabe et turque, renforcée à l'époque de la colonisation (garnison, centre administratif,
industries agroalimentaires), est devenue une annexe résidentielle et fonctionnelle d'Alger.
Boufarik, au centre de la plaine, est une ville-marché de plus en plus liée à Alger. Rouiba est
une banlieue industrielle. Meftah et Sidi-Moussa sont des pôles manufacturiers parachutés
au milieu des cultures. Hadjout, à l'extrémité ouest, gère une riche zone agricole.
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