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missile.

Publié le 08/12/2021

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missile. n.m., variante à usage militaire de la fusée. Comme elle, le missile est autopropulsé
et dépend d'un système de guidage sur tout ou partie de sa trajectoire. Mais, à l'inverse de
la fusée, qui emporte une charge « pacifique » telle qu'un satellite, le missile transporte
généralement une charge destructrice. Les missiles, qui bénéficient d'un guidage de plus en
plus précis, occupent une place croissante dans l'équipement des armées modernes.

Historique.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les armes aériennes sans pilote, munies d'un
système de guidage, jouent un rôle capital dans la technologie militaire. Les premiers
missiles, alors appelés « engins spéciaux », « engins guidés » ou « avions sans pilote »,
ont été lancés par l'Allemagne durant l'été 1944. Baptisés V1 (abréviation de
Vergeltungswaffe 1, « arme de représailles no 1 »), ces projectiles en forme d'avion
mesuraient 5 m de long et bénéficiaient d'un rayon d'action de 240 km environ. Tirés à
partir des côtes de la mer du Nord, ils étaient dirigés contre le sud de l'Angleterre et
l'agglomération londonienne. En décembre 1944 apparurent les V2, engins de 14 m de
long, beaucoup plus proches de la fusée que de l'avion, et dotés d'une charge explosive
renforcée. L'inventeur de ces armes, l'ingénieur Wernher von Braun, travailla ensuite aux
États-Unis où il collabora à la mise au point des premiers missiles de l'OTAN. Toutes les
grandes armées modernes possèdent des missiles plus ou moins perfectionnés dans leur
propulsion comme dans leur guidage, utilisés pour des missions très variées. Certains
missiles ont une portée de seulement quelques centaines de mètres, alors que d'autres
peuvent transporter leur charge à plusieurs milliers de kilomètres.

Propulsion.
La propulsion des missiles est assurée par un ou plusieurs moteurs à réaction. Ces
moteurs utilisent un carburant liquide ou solide et un comburant gazeux, liquide ou solide,
qui, associé au carburant, permet la combustion de ce dernier. Les missiles destinés au vol
à basse ou moyenne altitude (au maximum quelques milliers de mètres) font appel à
l'oxygène de l'air comme comburant. Les missiles destinés à des vols à haute ou très
haute altitude emploient un comburant liquide ou solide stocké à l'intérieur de leur
structure. La vitesse de vol des missiles oscille entre quelques centaines de km/h et plus de
10 000 km/h.

Guidage.
Les missiles peuvent être guidés par quatre types de systèmes différents : le téléguidage
manuel, le guidage par faisceau, le guidage inertiel et l'autoguidage.
Le téléguidage manuel est le système le plus rudimentaire. Il est surtout employé pour
le guidage des missiles à très courte portée (missiles antichars à tir direct, missiles
antihélicoptères...), ou des missiles à courte ou moyenne portée (missiles tactiques à
objectif très précis, par exemple). Ce mode de guidage réclame l'intervention d'un
opérateur qui oriente le missile en fonction de l'angle formé par sa trajectoire réelle et l'axe
théorique le reliant à son objectif, ou à partir des images transmises par une caméra de
télévision installée à bord de l'engin. Le téléguidage manuel, qui nécessite une très grande
compétence des opérateurs, est de plus en plus remplacé par des guidages automatiques,
plus fiables et plus faciles à mettre en oeuvre.
Le guidage par faisceau s'apparente au téléguidage manuel, dont il représente une
forme simplifiée. L'opérateur doit seulement maintenir un faisceau lumineux, généralement
de type laser, pointé sur la cible. Le missile détermine alors lui-même les corrections de
trajectoire à effectuer pour atteindre la tache lumineuse. Le guidage par faisceau s'utilise de
plus en plus pour l'orientation des missiles à très courte portée (missiles antichars, missiles
tirés d'avions à quelques kilomètres seulement de leur cible au sol, etc.).
Le guidage inertiel est entièrement automatique. Le missile s'oriente lui-même vers sa
cible en fonction de coordonnées géographiques préprogrammées. Ce système est
généralement employé pour amener des missiles à moyenne ou longue portée (missiles
antinavires à long rayon d'action, missiles nucléaires intercontinentaux...) à proximité de
leur objectif, avant qu'un guidage plus précis (autoguidage) prenne le relais.

L'autoguidage permet au missile de se diriger lui-même vers sa cible, en utilisant un
signal (chaleur, son, ondes radio...), la « signature », émis par cet objectif. L'autoguidage
est employé pour l'interception d'avions ou de missiles (guidage sur la chaleur dégagée par
les réacteurs), l'attaque d'engins blindés ou de navires (guidage sur le bruit des moteurs),
ou pour la destruction d'installations de radars ou de stations de communication (guidage
sur les ondes émises). L'autoguidage est le système le plus perfectionné existant
actuellement.

Classification.
Les missiles peuvent être classés en quatre catégories, en fonction de leur portée :
missiles à courte portée (jusqu'à 200 km environ), missiles à moyenne portée (entre 200
et 2 000 km environ), missiles à portée intermédiaire (de 2 000 à 6 500 km environ) et
missiles intercontinentaux (plus de 6 500 km). À l'intérieur de chacune de ces catégories,
les missiles sont à nouveau catalogués en fonction de la nature de leur point de lancement
et de celle de leur objectif. Ainsi, pour un missile tiré du sol à destination d'une cible au sol,
on parle de missile sol-sol. Pour un missile tiré d'avion vers une cible terrestre, on emploie
l'expression de missile air-sol. Pour un projectile lancé d'avion ou d'hélicoptère vers un
navire, on parle de missile air-mer, etc.
On utilise également le terme de missile à changement de milieu pour un engin dont
une partie de la trajectoire est aérienne et une partie, sous-marine. Les missiles à simple
changement de milieu sont ceux que l'on tire du sol, d'un navire de surface ou d'un aéronef
vers un sous-marin en plongée, ou ceux lancés d'un sous-marin immergé vers un objectif
en surface, au sol ou dans les airs. On parle de missiles à double changement de milieu
pour des engins tirés de sous-marins en plongée vers d'autres sous-marins immergés,
mais qui effectuent la quasitotalité de leur parcours dans les airs.
Les missiles à courte portée. Ce sont les plus répandus. Cette vaste catégorie englobe
les missiles antichars (destinés à détruire les engins blindés), les missiles antiaériens
(conçus pour l'interception et la destruction des avions et des hélicoptères), les missiles
antimissiles (dont la mission est la destruction en vol des missiles adverses), les missiles
antiradiations (chargés de détruire les installations de radars et les centres de
communication), les missiles antinavires (chargés de s'attaquer aux bâtiments de surface
et aux sous-marins), les missiles de champ de bataille (destinés à détruire des objectifs
précis ou des unités combattantes au moyen de charges explosives, incendiaires,
chimiques, nucléaires tactiques ou nucléaires préstratégiques). Ces missiles peuvent être
tirés du sol, d'avions, d'hélicoptères ou de navires. Les missiles français Exocet
(antinavires), Crotale (antiaériens), Hot (antichars) et Pluton (sol-sol nucléaires
préstratégiques) sont tous des projectiles à courte portée.
Les missiles à moyenne portée. Ils sont généralement dotés d'une charge nucléaire
préstratégique. Ils peuvent être tirés du sol, d'un navire de surface ou d'un sous-marin, ou
encore lancés d'un avion. Certaines versions des Pershing américains, les Scud russes et
les Hadès français sont des missiles à moyenne portée.
Les missiles à portée intermédiaire. Ils sont généralement équipés d'une charge
nucléaire stratégique. Ils sont tirés du sol, de navires de surface, de sous-marins ou, plus
rarement, d'avions. Les SS20 russes, certaines versions des Pershing américains, et les S3
et M4 français sont des missiles à portée intermédiaire. Les missiles de croisière
constituent une variante particulière de missiles à portée intermédiaire. Il s'agit d'engins
emportant une charge conventionnelle ou nucléaire, et volant à très basse altitude pour
déjouer les systèmes de détection adverses. Très précis, ces missiles figurent parmi les
plus perfectionnés existant actuellement. Les Tomahawk américains et les AS15 russes
sont des missiles de croisière. La France n'en possède pas.
Les missiles intercontinentaux. Ce sont presque toujours des missiles sol-sol, lancés à
partir de silos enterrés, et, beaucoup plus rarement, des missiles mer-sol tirés à partir de
sous-marins en plongée. Ils sont dotés de charges nucléaires stratégiques, parfois
multiples (plusieurs charges qui peuvent être larguées à proximité d'un objectif ou d'un
ensemble d'objectifs, et dirigées toutes vers la même cible, ou chacune vers une cible
spécifique). La puissance de destruction d'un seul missile intercontinental est évaluée en

mégatonnes. Ces missiles représentent l'instrument ultime de la stratégie de dissuasion
nucléaire, ou de destruction maximale. Les SS 11, 13, 17, 18... russes et les Minuteman
américains sont des missiles intercontinentaux. La France n'en possède pas.
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armée - escadron d'avions français Mirage 2000, équipés de missiles Magic,
page 352, volume 1
astronautique - missile V2, page 419, volume 1

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