militantisme.
Publié le 08/12/2021
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militantisme. n.m., engagement plus ou moins stable ou professionnel en faveur d'une
cause. Le militantisme est plus qu'un soutien ou une adhésion : il suppose régularité,
rationalité et organisation. L'attitude militante suppose une conviction et une dépense, en
temps (consacré à des réunions) ou en argent (cotisation), voire un risque qui peut être
élevé (difficulté d'embauche pour les militants syndicaux). Le militantisme dépend des
convictions personnelles, mais il est également lié à des variables sociologiques. Il est plus
fréquent chez les jeunes, qui ont moins d'obligations sociales ou familiales, que parmi les
personnes plus âgées. L'engagement politique des femmes est globalement plus faible que
celui des hommes, en dépit de l'existence de mouvements féministes depuis les années
soixante dans tous les pays occidentaux. Le militantisme est plus fort en faveur des partis de
gauche que de droite : ceux-ci s'appuient plus sur des notables que sur l'activité d'adhérents.
Les partis extrémistes reposent sur un engagement militant très actif.
La logique du militantisme.
Le militantisme peut être analysé comme une activité rémunérée, même quand le militant
est bénévole. En effet, son action lui procure certains bénéfices, comme un titre
honorifique, un poste dans l'organisation ou la satisfaction de voir avancer sa cause. Dans
certains cas, le militantisme se transforme en profession avec l'existence de
« permanents » ; les fonctionnaires des partis et des syndicats sont très nombreux dans
les partis socialistes (en Europe du Nord notamment) et dans les partis communistes. Le
militantisme peut aussi déboucher sur l'accès à des postes électifs dont certains sont de
véritables métiers. Un parti ou un syndicat qui ne proposerait au militant que des bénéfices
idéologiques (progrès d'une doctrine) ou indirects (victoire électorale du parti) aurait des
difficultés à recruter.
Le militantisme peut permettre la promotion sociale (par exemple, pour des ouvriers au
niveau de diplôme faible qui accèdent à des fonctions syndicales élevées) ou servir de
recours (par exemple à des intellectuels diplômés, mais sans emploi et en voie de
prolétarisation comme nombre de révolutionnaires russes à la fin du XIXe siècle).
Le militantisme peut recouvrir des compétences diverses, des moins qualifiées
(distribution de tracts, affichage) aux plus spécialisées (conduite de négociations
syndicales). Aussi les organisations sont-elles soucieuses de former leurs militants. L'essor
des moyens de communication de masse a mis un terme à certaines formes de
militantisme (vente au porte-à-porte de la presse) et a favorisé le recours à des
entreprises spécialisées en marketing politique.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
droits de l'homme
élections - Les élections en France
féminisme
négociation
parti politique
revendication
suffragette
syndicalisme - Les moyens d'action
militantisme. n.m., engagement plus ou moins stable ou professionnel en faveur d'une
cause. Le militantisme est plus qu'un soutien ou une adhésion : il suppose régularité,
rationalité et organisation. L'attitude militante suppose une conviction et une dépense, en
temps (consacré à des réunions) ou en argent (cotisation), voire un risque qui peut être
élevé (difficulté d'embauche pour les militants syndicaux). Le militantisme dépend des
convictions personnelles, mais il est également lié à des variables sociologiques. Il est plus
fréquent chez les jeunes, qui ont moins d'obligations sociales ou familiales, que parmi les
personnes plus âgées. L'engagement politique des femmes est globalement plus faible que
celui des hommes, en dépit de l'existence de mouvements féministes depuis les années
soixante dans tous les pays occidentaux. Le militantisme est plus fort en faveur des partis de
gauche que de droite : ceux-ci s'appuient plus sur des notables que sur l'activité d'adhérents.
Les partis extrémistes reposent sur un engagement militant très actif.
La logique du militantisme.
Le militantisme peut être analysé comme une activité rémunérée, même quand le militant
est bénévole. En effet, son action lui procure certains bénéfices, comme un titre
honorifique, un poste dans l'organisation ou la satisfaction de voir avancer sa cause. Dans
certains cas, le militantisme se transforme en profession avec l'existence de
« permanents » ; les fonctionnaires des partis et des syndicats sont très nombreux dans
les partis socialistes (en Europe du Nord notamment) et dans les partis communistes. Le
militantisme peut aussi déboucher sur l'accès à des postes électifs dont certains sont de
véritables métiers. Un parti ou un syndicat qui ne proposerait au militant que des bénéfices
idéologiques (progrès d'une doctrine) ou indirects (victoire électorale du parti) aurait des
difficultés à recruter.
Le militantisme peut permettre la promotion sociale (par exemple, pour des ouvriers au
niveau de diplôme faible qui accèdent à des fonctions syndicales élevées) ou servir de
recours (par exemple à des intellectuels diplômés, mais sans emploi et en voie de
prolétarisation comme nombre de révolutionnaires russes à la fin du XIXe siècle).
Le militantisme peut recouvrir des compétences diverses, des moins qualifiées
(distribution de tracts, affichage) aux plus spécialisées (conduite de négociations
syndicales). Aussi les organisations sont-elles soucieuses de former leurs militants. L'essor
des moyens de communication de masse a mis un terme à certaines formes de
militantisme (vente au porte-à-porte de la presse) et a favorisé le recours à des
entreprises spécialisées en marketing politique.
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