Metternich

« Metternich 1773-1859 Après la Révolution française et les guerres napoléoniennes, l'esprit de conservatisme re­ prit le dessus en Europe.

Les idéaux de justi­ ce sociale, encouragés par la révolution, restèrent cependant vivaces, mais les tenants de la puissance étaient bien décidés à rétablir autant que possible l'ordre ancien.

La per­ sonnification de cette réaction fut le prince Klemens von Metternich, ministre autrichien des Affaires étrangères.

Metternich naquit à Coblence d'une famille appartenant à la noblesse.

A l'âge de quinze ans, il s'inscrivit à l'Université de Strasbourg pour y étudier la diplomatie.

Lorsque la vie devint trop dangereuse pour les aristocrates, il retourna en Allemagne et finit ses études à l'Université de Mayence.

Ses premières missions · diplomatiques le me­ nèrent à Bruxelles et à La Haye, car son père était ministre plénipotentiaire d'Autriche à Bruxelles.

Plus tard, ils durent fuir les Pays­ Bas, quand s'approchèrent les troupes de la Révolution française.

La famille Metternich préféra alors partir pour Vienne.

On y arran­ gea un mariage entre Klemens et la princesse Eleonore Kaunitz, petite-fille du ministre des Affaires étrangères de Marie- Thérèse.

Après avoir servi comme diplomate à Dresde et A gauche: Le prince Klemens von Metternich en une attitude ro­ mantique et militariste.

A droite : Le congrès de Vienne.

Metternich y joua un rôle impor­ tant dans la prise des décisions.

Le congrès eut plus de succès dans le rétablissement de l'équilibre eu­ ropéen qu'il n'était prévu.

Des ar­ rangements furent pris à propos de l'Allemagne et de l'Italie .

Berlin, Metternich fut nommé ambassadeur d'Autriche en France en 1806.

Dès le début, Metternich fut un opposant à la politique autrichienne de réconciliation avec Napoléon.

Au fil des ans, il affina ses métho­ des pour s'opposer à 1' expansion napoléo­ nienne .

Encouragé par des réservistes français en Espagne, Metternich parvint à convaincre son gouvernement que le temps était venu de reprendre la guerre avec la France, mais l'Autriche fut vaincue sur tous les fronts.

Entre-temps, Metternich étant de­ venu ministre des Affaires étrangères et, ~n cette qualité, contraint de signer un traité de paix déshonorant, il devint plus prudent par la suite.

Metternich fit aboutir le mariage de Napoléon avec la princesse de Habsbourg, Marie-Louise, ce qui délia un peu les mains des Autrichiens.

En 1812, alors que Napoléon se préparait à envahir la Russie, Metternich signa un traité où il promettait à l'empereur français de lui fournir une aide militaire.

Si la France ga­ gnait, 1 'Autriche serait récompensée.

En mê­ me temps, il rassurait secrètement la Russie, la Prusse et la Grande-Bretagne de l'amitié autrichienne et de son désir de faire revivre la coalition.

Après la défaite de Napoléon en Russie, Metternich déclara le traité non vala­ ble pour 1 'Autriche, qui, s'étant réarmée en secret, se joignit à la quatrième coalition, afin d'abattre définitivement Napoléon.

Le point de départ de Metternich était, comme toujours, le maintien de l'équilibre des forces en Europe.

Il ne voulait pas éliminer totale­ ment la France.

et la paix de Paris (1814). »