mercure, n.

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mercure, n.m.

1. CHIMIE :
élément de symbole chimique Hg, de numéro atomique 80, de masse atomique 200,59,
de degrés d'oxydation I et II, de point de fusion - 38,72 o C et de point d'ébullition
356,73 o C. Il existe sept isotopes naturels stables et deux isotopes non naturels
radioactifs. C'est le seul métal liquide à la température ordinaire. Le mercure est connu
depuis la plus haute Antiquité : Théophraste le mentionnait trois cents ans avant JésusChrist. On le trouve sous forme de sulfure, HgS, dans le cinabre (minerai rouge) à Almadén
(Espagne), à Idria (Yougoslavie) et en Californie. Plus rarement, on le rencontre à l'état
natif, sous forme de gouttelettes dispersées dans des cavités. Les vapeurs de mercure
sont toxiques ; les fines gouttes de mercure dispersées peuvent être rassemblées avec
une feuille de zinc décapée à l'acide sulfurique.
Le mercure permet de former facilement des amalgames, nom donné aux alliages avec
d'autres métaux (excepté avec le fer et le platine). Les amalgames avec le cuivre, l'argent
et le cadmium sont utilisés par les dentistes. Au contact du mercure, l'or se recouvre d'une
pellicule grise, qui disparaît lorsqu'on le chauffe. Le mercure est utilisé dans les appareils de
physique et de chimie, les thermomètres, baromètres, pompes à vide, etc. Il est préparé
par grillage des minerais contenant du cinabre ; on le purifie par distillation.
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2. MÉDECINE :
on utilisait jadis certains sels de mercure comme antiseptiques à usage externe,
antisyphilitiques et diurétiques.
L'intoxication par le mercure (ou hydrargyrisme) est aujourd'hui très rare. En effet, le
mercure a disparu de l'arsenal thérapeutique, et les travailleurs des industries utilisant le
mercure sont correctement protégés. L'intoxication aiguë, généralement accidentelle, est
principalement caractérisée par l'insuffisance rénale aiguë. L'intoxication chronique est
caractérisée par une anémie, une gingivostomatite et des troubles neurologiques.
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