MédéeMédée va tuer ses enfantsMes enfants, mes enfants, vous avez désormaisL'éternelle maison et l'éternelle terreDe votre pauvre mère à tout jamais privés.
Publié le 22/05/2020
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1 / 2 Médée
Euripide
Médée va tuer ses enfants
Mes enfants, mes enfants, vous avez désormais
L'éternelle maison et l'éternelle terre
De votre pauvre mère à tout jamais privés.
Et moi je m'en vais fuir sur la terre étrangère,
Sans avoir eu ma joie, sans voir votre bonheur,
Sans voir le lit, l'hymen, vos couches d'épousées,
Et avant les flambeaux par mes mains apportés.
Le prix de ma fierté est payé en malheur.
C'est en vain, mes enfants, que je vous ai nourris,
Et que, depuis le jour des pénibles naissances,
J'ai connu tant de peine et pris tant de soucis.
Ma peine avait sur vous placé tant d'espérances !
Je pensais que vos mains nourriraient mes vieux jours,
Que par vos mains mon corps serait enseveli.
De tels soins aux mortels ont toujours fait envie :
Mais ces douces pensées sont mortes pour toujours.
Ma vie sera sans vous misérable et cruelle.
Et vous ne verrez plus tendrement votre mère :
L'existence pour vous sera toute nouvelle.
Pourquoi sur moi, enfants, attacher vos prunelles ?
Pourquoi donc un sourire en cette fois dernière ?
Femmes, que faire, hélas ? Le c œur va me manquant,
Quand je vois le regard calme de mes enfants…
Ah ! non ! je ne puis pas.
Adieu, mes vieux projets.
J'emmènerai mes fils bien loin de ce pays !
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