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MARBODE

Publié le 16/05/2020

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« MARBODE 1035-1123 IL ne serait pas très vrai de dire que Marbode (laissons-lui ce nom, mais il faudrait, en français, l'appeler Marbeuf) puisse être mis au rang des plus grands auteurs de la littérature médiévale.

On hésiterait à donner aucune de ses œuvres pour ce qu'on appelle un chef-d'œuvre; mais, homme de savoir et de talent, homme de sens et de goût, homme honnête et sincère, il a incarné un type très estimable de lettré, et ce n'est pas à tort que ses contemporains lui ont voué leur admi­ ration.

Cette admiration a surpris certains lecteurs modernes, qui ne l'ont pas jugée en rapport avec ses mérites réels.

C'est peut-être qu'ils n'ont pas suffisamment tenu compte du moment historique, et qu'ils ne se sont pas demandé si des semences ne sont point parfois plus riches en effet que des efflorescences soudaines ct d'emblée magnifiques.

En un temps où le zèle pour les lettres hésitait sur ses directions, Marbodc s'est présenté comme un guide qualifié, qui mettait les esprits sur les voies les meilleures.

Il est né en 1035, près d'Angers, peut-être à Angers même, où, très jeune, il entra à l'école épiscopale, placée, comme l'église du lieu, sous l'invocation de saint Maurille.

Naturellement animé par la passion de l'étude (il en témoigne dans un poème, où, en l'année r 102, à l'âge de soixante-sept ans, il a évoqué le temps de ses débuts), il s'est formé dans un milieu où l'on avait le respect de l'instruction.

Depuis le xe siècle, l'Anjou avait été gouverné par des comtes qui, là-dessus, donnaient l'exemple.

Foulque II, raconte-t-on, avait un jour déclaré carrément à Louis IV d'Outre-mer qu'un roi illettré n'était qu'un âne couronné.

Geoffroy Martel, que Marbode a connu, et Agnès, sa femme, ont montré par des actes significatif~ leur intérêt pour les progrès de la culture intellec­ tuelle.

Sous leur protection éclairée, les études pouvaient heureusement prospérer.

Marbode n'a pas cru s'adresser à une ignorante en envoyant de ses vers à Ermengarde, fille du comte Foulque IV.

D'autre part, parmi les nombreuses écoles épiscopales ou monacales qu'on a vu briller au xne siècle tout le long de la vallée de la Loire, à Fleury, à Orléans, à Saint-Benoît, à Blois, à Tours et, plus au nord, à Chartres et au Bec, l'école d'Angers faisait bonne figure et avait commencé à marquer dès le xre siècle.

On n'y avait pas compté, à cc moment-là, des Gerbert comme à Laon, des Fulbert comme à Chartres, des Bérenger comme à Tours, des Lanfranc comme au Bec; mais les archevêques de Tours avaient constamment pris soin d'y envoyer de bons maîtres, dont l'un, nommé Sigo, passait pour savoir le grec et l'hébreu.

Marbode assuma à son tour la direction de l'école quand il prit, en ro67, les fonctions de chancelier, auxquelles étaient attachées celles d'écolâtre.

Il la conserva jusqu'en ro8r, date où il devint archidiacre.

IL était homme d'église.

Élevé et instruit à l'ombre d'une cathédrale, écolier puis écolâtre, il a appris, puis enseigné ce que commandait le devoir d'un chrétien.

Archidiacre à Angers, puis porté en rog6 à l'évêché de Rennes, qu'il occupa pendant trente-trois ans, il a été mêlé aux affaires et est intervenu en diverses circonstances, quelquefois non sans péril, par des avertis­ sements ou conseils pastoraux aussi beaux par la forme que par l'élévation de la pensée.

Ce que nous avons à noter ici en premier lieu, c'est la marque que sa profession ecclésiastique a imprimée à son œuvre littéraire.. »

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