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Mann, Thomas

Publié le 15/05/2020

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« TH·OMAS MANN 1815-1955 LE 6 juin • 8 7 5, à Lü beek, se pmdui t dans la mpec table famille Mann un événement que l'u,.ge qualifie d'heureux.

On ne sait pas que Thomas sera différent.

On devinera bientôt à son maintien qu'il ne faut pas trop compter sur lui pour s'occuper du négoce des grains.

Mais ce rêveur ne va pas rester enfermé dans son rêve.

Sa manière de vivre, c'est d'écrire.

A vingt-cinq ans, il est déjà l'auteur d'un très gros roman, les Buddenbrook, où il raconte l'histoire d'une famille, évidemment la sienne, qui a été active et prospère, et qui décline, le signe le plus certain de cette décadence étant donné par l'existence même de celui qui la juge.

La société alle­ mande de la fin du XIxe se reconnaît et fait un triomphe à sa propre histoire sans se douter que son observateur pressent et indique au cours de ce premier livre les thèmes qui domineront sa vie.

Moins sensible au phénomène social qu'individuel, Thomas Mann va développer ces thèmes, les approfondir dans un petit roman, la Mort à Venise, et une longue nouvelle, Tonio Kroger, publiés à un an d'intervalle.

De la fresque, nous passons au portrait.

Celui de l'artiste.

Thomas Mann sait qu'un homme amoureux du beau fait usage de son énergie spirituelle pour desservir plutôt que pour servir l'ordre établi et que dans une société usée les artistes se multiplient dangereuse­ ment.

Tous ses écrits romanesques de cette période sont issus de l'opposition entre l'ordre bourgeois et l'anarchie créatrice.

L'une et l'autre tendance étant personnifiées d'un côté par des êtres clairs, bien portants et sans problèmes, de l'autre par des écrivains qui les contemplent avec une nostalgie douloureuse, comme le touchant, le pitoyable Spinell de Tristan.

«Artistes, écrit Mann, nous devons nécessairement errer, être dissolus.

, Chez Aschenhach, l'écrivain vieillissant de la Mort à Venise, l'égarement prendra la forme d'un jeune garçon.

Dans Sang réservé, nouvelle de la même période, l'esthétisme entraîne dans une trouble langueur un frère et une sœur, unis comme beaucoup de personnages manniens par le langage secret de la musique.

Et toujours la mort est présente, attirante, voluptueuse, la mort où tout devient simple et lumineux selon Schopenhauer, maître du romantisme allemand.

A la crête de cette vague morbide se tient la Montagne Magique (1924), œuvre si riche et si bouleversante qu'il est malaisé de la cerner en quelques mots.

L'objet de ce roman d'éducation est d'amener le héros Hans Castorp à poser et tenter de résoudre toutes les questions concernant son existence et son devenir.

L'intérêt proprement romanesque est dans le duo d'amour et de mort avec Mme Chauchat au cours de sept années passées au sanatorium.

Mais il y a aussi les conver­ sations avec Settembrini et Naphta qui représentent les deux attitudes entre lesquelles l'humanité s'est toujours partagée : rationalisme et mysticisme.

Castorp, au bout de son expérience, arrivera à la conclusion que l'intérêt que l'on éprouve pour la maladie et la mort n'est qu'une forme de celui que l'on éprouve pour la vie.

Ainsi, Thomas Mann a vécu.

Longtemps, pour notre bonheur, avec une force créatrice étonnante et constamment renouvelée.

Il y a dans les romans qui suivent comme une pacification, 374. »

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